« ...Il
paraît que nous avons tous une part d’ombre... Ce qui est sûr, c’est que ma
part d’ombre ne se trouve pas en Suisse, ni dans un quelconque paradis
fiscal... Je cherche ce que pourrait être « ma part d’ombre »...
ù est ma part d’ombre ? En tout cas, elle ne consiste pas à frauder le fisc :
je suis fonctionnaire et dans ce cas là, même si beaucoup jalousent ce statut,
il est impossible de ne pas déclarer correctement son salaire... D’ailleurs mon
revenu modeste ne me permet pas non plus de pratiquer une quelconque évasion
fiscale... ».
La Suisse et les paradis dits « fiscaux »
ne matérialisent-ils pas un combat contre la « part d’ombre » pour échapper
au gangstérisme fiscal ?
La fraude d’un racket, quel qu’il soit, n’est-elle pas une fraude qui se nie ?
La « part d’ombre » n’est-elle pas le système immoral et cynique de la violation constante et sans vergogne de nos
textes fondamentaux définissant strictement les règles institutionnelles de la contribution
librement consentie des citoyens ?
La « part d’ombre » n’est-elle pas dans notre
sédiment fonctionnarial faisant de
la France la championne du monde d’une gabegie
d’Etat justifiant un indécent gangstérisme
fiscal pour pouvoir nourrir ces cinq millions cinq cent mille
fonctionnaires dont à peine un million d’entre eux peuvent tout juste justifier
leurs appointements ?
La « part d’ombre » n’est-elle pas dans l’existence
de ce statut de privilégiatures exorbitantes
qu’est le statut des fonctionnaires ?
La « part d’ombre » n’est-elle pas dans la
violation permanente de la proclamation de la nuit du 4 août 1789 qui décida l’abolition des privilèges ?
Le combat contre la « part d’ombre » ne serait-il pas dans l’application de cette proclamation
de la nuit du 4 août 1789 en commençant par l’abolition du statut des fonctionnaires ?
Le combat contre la « part d’ombre » ne serait-il pas dans l’application de notre devise
« Liberté, Égalité, Fraternité »
en nous faisant tous égaux devant le droit du travail, tous égaux devant les
droits sociaux et tous égaux devant l’emploi et le chômage, en abolissant le statut
des fonctionnaires ?