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Accueil du site > Tribune Libre > Ma part d’ombre...

Ma part d’ombre...

Il paraît que nous avons tous une part d'ombre... Ce qui est sûr, c'est que ma part d'ombre ne se trouve pas en Suisse, ni dans un quelconque paradis fiscal... Je cherche ce que pourrait être "ma part d'ombre"...

Où est ma part d'ombre ? En tout cas, elle ne consiste pas à frauder le fisc : je suis fonctionnaire et dans ce cas là, même si beaucoup jalousent ce statut, il est impossible de ne pas déclarer correctement son salaire... D'ailleurs mon revenu modeste ne me permet pas non plus de pratiquer une quelconque évasion fiscale...

De quoi suis je donc coupable ? Je cherche une faute à avouer, comme autrefois ceux qui allaient au confessionnal devaient absolument reconnaître leurs fautes et s'en repentir.

Suis-je nuisible ? Est-ce que je nuis à la société ? En tant qu'enseignante, mon métier est de transmettre des connaissances, d'éveiller l'esprit des élèves....

Mais, il est vrai qu'il m'arrive de mettre de mauvaises notes à certains élèves, il m'arrive de les punir... Voilà peut-être une part d'ombre ! Il m'arrive d'exiger plus de travail, de me mettre en colère... Peut-être suis-je trop sévère ? 

Quelle est notre part d'ombre ? Il peut nous arriver de vouer à la détestation certaines personnes mais il est rare que nous puissions nuire à quelqu'un d'une quelconque façon...

La part d'ombre n'est-elle pas réservée surtout aux puissants de ce monde, aux DSK, aux Cahuzac, aux Sarkozy, aux dirigeants, ceux qui nous gouvernent ?

L'habitude des politiques de renvoyer et de rejeter la responsabilité sur les autres, sur les citoyens que nous sommes me terrifie....

"Qui n'a pas une part d'ombre ?" a dit Jérôme Cahuzac mais cette part d'ombre est plus ou moins grave ! Quand cette part d'ombre a des conséquences sur tout un peuple, c'est là qu'on peut parler de véritable part d'ombre !

On nous rend même responsables de la dette qui n'arrête pas de s'amplifier au jour le jour ! Mais les coupables, ce sont bien ceux qui gèrent nos impôts, qui fraudent le fisc, détournent de l'argent à leur profit !

Nous serions coupables aussi du déficit de la Sécurité sociale ! Trop de dépenses, trop de malades ! Mais n'est-ce pas la gestion de la Sécurité sociale qui doit être mise en cause ?

Les citoyens simples et ordinaires que nous sommes, s'ils ont une part d'ombre, c'est le plus souvent sans conséquence sur autrui.

Les politiques, eux, ont des responsabilités qu'ils doivent assumer pleinement... Ne dit-on pas d'eux qu'ils sont des responsables ? S'ils assument les avantages dont ils bénéficient, leurs salaires, leurs privilèges, ils se doivent aussi d' assumer les conséquences de leurs actes...

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Ma part d'ombre... Ma part d'ombre...

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31 réactions à cet article    


  • Radix Radix 18 avril 2013 10:34

    Bonjour Rosemar

    La dernière « confession » du sieur Cahuzac permet de situer sa part d’ombre exactement entre... 600 000 et 15 000 0000 millions d’euros !

    Radix


    • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:40

      Bonsoir Radix 


      une part d’ombre à géométrie variable....

    • ecolittoral ecolittoral 18 avril 2013 10:52

      Un titre accrocheur « ma part d’ombre »...et je tombe sur DSK, Cahusac !!!

      Le bon(?) peuple s’affranchi et se défausse sur ses « responsables ».
      On aura noté que l’auteur s’en prend à la sécu...pas à l’éducation nationale !
      La sécu est responsable. L’éducation nationale obsolète, négligente et contre performante ne l’est pas.
      Hier, mercredi matin ma fille va au lycée...Sport puis contrôle de technologie...Pas de prof de sport et le prof de techno absent. 30 élèves levés à 6h30 qui tournent en rond toute la matinée, sans nouvelle...et qui finissent par reprendre le bus pour rentrer chez eux. 
      Les mêmes élèves qui, il y a 15 jours se sont pris 2 heures de colle...parcequ’ils avaient prévu l’absence de profs qui, contrairement à leur habitude de parvenus étaient, cette fois ci présent.
      La part d’ombre, c’est le manque de mise à pied, de licenciement et de dédommagement financier(cours particuliers).

      « ...mais il est rare que nous puissions nuire à quelqu’un d’une quelconque façon. »
      Dites donc ! Vous vous foutez de nous ?

      • Jean-paul 18 avril 2013 13:26

        @ecoliteral

        Je ne sais pas si Rosemar enseigne le francais ou sa facon de voir la politique a ses eleves mais elle ne repondra pas a votre message ( ce doit etre sa part d’ombre ) :)


      • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:11

        Bonsoir ecolittoral


        effectivement : quand un prof est absent, cela se voit : un prof est au service de plusieurs dizaines d’élèves : quand le prof n’est pas là, on voit combien il est indispensable et utile !
        Voilà un tissu de clichés sur le monde des enseignants : la plupart font sérieusement un travail de plus en plus difficile face à des élèves qui ont des problèmes de concentration et qui sont parfois privés de véritables familles en raison des nombreux divorces...

      • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:25

        Je viens de répondre après avoir travaillé toute la journée : eh oui les profs travaillent !!


      • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:41

        La réponse précédente à Jean Paul... Bonsoir !


      • Lieutenant X 18 avril 2013 11:30

        Peut-on encore parler de « part d’ombre » ? Ces messieurs dames politiques vivent dans l’obscurité.

        Ces personnes qui conspuent régulièrement les religions et qui vantent les bienfaits de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ont quasiment tous fait allégeance aux temples des loges maçonniques.

        • RBEYEUR 18 avril 2013 11:45

          « ...Il paraît que nous avons tous une part d’ombre... Ce qui est sûr, c’est que ma part d’ombre ne se trouve pas en Suisse, ni dans un quelconque paradis fiscal... Je cherche ce que pourrait être « ma part d’ombre »...
          ù est ma part d’ombre ? En tout cas, elle ne consiste pas à frauder le fisc : je suis fonctionnaire et dans ce cas là, même si beaucoup jalousent ce statut, il est impossible de ne pas déclarer correctement son salaire... D’ailleurs mon revenu modeste ne me permet pas non plus de pratiquer une quelconque évasion fiscale
          ... ».

          L
          a Suisse et les paradis dits « fiscaux » ne matérialisent-ils pas un combat contre la « part d’ombre » pour échapper au gangstérisme fiscal ?

          La fraude d’un racket, quel qu’il soit,  n’est-elle pas une fraude qui se nie ?

          La « part d’ombre » n’est-elle pas le système immoral et cynique de la violation constante et sans vergogne   de nos textes fondamentaux définissant strictement les règles institutionnelles de la contribution librement consentie des citoyens ?

          La « part d’ombre » n’est-elle pas dans notre sédiment fonctionnarial faisant de la France la championne du monde d’une gabegie d’Etat justifiant un indécent gangstérisme fiscal pour pouvoir nourrir ces cinq millions cinq cent mille fonctionnaires dont à peine un million d’entre eux peuvent tout juste justifier leurs appointements ?

          La « part d’ombre » n’est-elle pas dans l’existence de ce statut de privilégiatures exorbitantes qu’est le statut des fonctionnaires ?  

          La « part d’ombre » n’est-elle pas dans la violation permanente de la proclamation de la nuit du 4 août 1789 qui décida l’abolition des privilèges ?

          Le combat contre la  « part d’ombre »  ne serait-il pas dans l’application de cette proclamation de la nuit du 4 août 1789 en commençant par l’abolition du statut des fonctionnaires  ?  

          Le combat contre la  « part d’ombre »  ne serait-il pas dans l’application de notre devise « Liberté, Égalité, Fraternité  » en nous faisant tous égaux devant le droit du travail, tous égaux devant les droits sociaux et tous égaux devant l’emploi et le chômage, en abolissant le statut des fonctionnaires  ?


          • chapoutier 18 avril 2013 15:07

            les privilèges ignobles sont donc à chercher chez les salariés du public ( statut des fonctionnaires ) et chez les salariés du privé ( le code du travail ) .

            ainsi que dans le fait de financer le bien public par l’impôt .

            votre devise est en réalité la suivante :
            LIBERTÉ d’exploiter sans retenue
            ÉGALITÉ des riches entre eux
            FRATERNITÉ  des possédants contre le peuple


          • Vipère Vipère 18 avril 2013 17:27

            Rbeyeur

            Dans quel monde vivez-vous cher contributeur  ?

            Dans mon monde, il n’y a ni liberté, ni égalité, ni fraternité ! Il me fallait poser le décor qui n’a rien de paradisiaque, c’est le chacun pour soi qui prévaut. Autant dire qu’il s’agit d’un système sans foi, ni loi, si ce n’est la loi du plus fort, du plus immoral et du plus cynique !

            Les apparences sont sauves, tout est fait pour faire croire au bon peuple qu’il vit dans une belle démocratie. Que les lois, les Déclarations, les Conventions, les Directives le protège de la tyrannie des technocrates de Bruxelles, du pouvoir étatique, de la rapacité des banquiers.


          • Vipère Vipère 18 avril 2013 17:33

            Autant dire que ma part d’ombre à moi, ne pèse rien, en monnaie sonnante, susceptible de mériter un quelconque paradis fiscal ! smiley


          • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:15

            C’est parti pour les clichés !!


            comme si les fonctionnaires étaient les vrais privilégiés du système : ce sont des travailleurs soumis comme les autres à une hiérarchie parfois aveugle et sourde, des gens qui gagnent parfois un salaire de misère ... C’est honteux ! vous ne savez pas quels sont les privilégiés du système !!

          • soi même 18 avril 2013 11:56

            Monsieur Cahuzac est un cas très intéressant comme coupable idéal pour porté le chapeau de cette dérive de bon nombre d’hypocrisie de nos Élues, donc une rumeur diraient que 60% de nos Élus on mis le doigts dans le pot de confiture Suisse.

            C’est le fusible utile pour masqué ce qui est connue depuis de longs dates, et à ce demander si c’est pas un détonateur qui va faire sauter le gouvernement ? pour le remplacer par quoi, par ceux qui étaient avant, visiblement dans cette affaire et dans tant d’autre ceux qui tire les ficelles ont une longeur d’avance et obtiendrons à notre insu ce que eux ont projetés comme cela doit prendre forme.

            Arretons de tiré sur Cahuzac, et penchons ce qui veux surtout pas paressaient aux grands jours, de ce pseudo réglement de compte à qui profite ce crime ?


            • anamo 18 avril 2013 11:57

              Le sieur Cahuzac nous pleure sa « part d’ombre ». Compatissons !
              On peut admettre que cet homme fasse son mea culpa en « prime time » et lui accorder quelques humaines intentions.
              Mais il se fout de qui ce type ... 600 000 Euros, ose-t-il ré-affirmer ! L’équivalent d’une résidence secondaire sur la Cote d’Azur !
              Franchement, à ce tarif là, au prix de l’heure de TV (pub ou docu ou rédac du journal ou variété ou fiction), on peut avoir du mal à comprendre où est la sincérité.
              Ajouter le prix des communicants EuroRSCG, S Fouks et A. Hommel (c’est du lourd), la « part d’ombre » deviens part d’Hombre. L’homme, le guerrier, les corones ...


              • soi même 18 avril 2013 13:22

                Le cas de Fabius avec c’est 6 millions € , Ministre qui a été mouiller dans le scandale du sang contanimé pose question vous trouvez pas, comment des Ministres trouvent ils les moyens devenir millionnaire ?


              • anamo 18 avril 2013 17:54

                Franchement, je ne vois pas « un problème » concernant L. Fabius. Sa famille est riche, il est riche.
                Il aurait été malvenu de sa part de se faire une virginité pécuniaire pour cause de transparence du patrimoine. Tant qu’il n’y a pas de soustraction au fisc !

                Il est socialiste ! Rien d’étonnant. Trouver un prolo sur les listes électorales. Il n’y en a pas, pour cause d’incompatibilité.


              • soi même 19 avril 2013 01:50

                j’ai pris ce cas, je peux en cité d’autre par exemple Chirac où Valérie avec ses diamants !
                 Ce qui a de bien en France, êtes élues sa conserve son patrimoine, peut en France à cette opportunité.


              • ZEN ZEN 18 avril 2013 14:22

                Où est ma part d’ombre ?

                Demandez S. Freud 
                Sigmund.F @ leciel. com
                 smiley


                • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:23

                  Bonsoir selena 


                  on a tendance à nous rendre responsables de toutes ces dérives : nous sommes aussi responsables de la dette , de la fonte de la culture, dites vous, de la société de consommation, donc de tout !
                  Je réfute tout cela : c’est le discours ambiant qui essaie de nous rendre coupables de tous les maux de la terre... 
                  En tant qu’enseignante, par exemple, je me bats tous les jours pour défendre la culture est ses valeurs !

                • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:23

                  Je corrige : la culture et ses valeurs...


                • La râleuse La râleuse 18 avril 2013 16:24

                  Bonjour rosemar,

                  Les gens comme Jérôme Cahuzac me rendent très ombrageuse.
                  Et voilà, j’ai trouvé ma part d’ombre smiley

                  Cordialement


                  • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:17

                    Bravo La râleuse !


                    ces gens là se permettent de vivre en marge de la loi et ils exigent des autres de la respecter ?

                  • RBEYEUR 18 avril 2013 18:30

                    De @chapoutier, le 18 avril à 15h07

                    « ...les privilèges ignobles sont donc à chercher chez les salariés du public ( statut des fonctionnaires ) et chez les salariés du privé ( le code du travail ) . ainsi que dans le fait de financer le bien public par l’impôt . votre devise est en réalité la suivante :
                    LIBERTÉ d’exploiter sans retenue
                    ÉGALITÉ des riches entre eux
                    FRATERNITÉ des possédants contre le peuple
                    ... »

                    C’est censé répondre à cette contribution...

                    Je ne vois absolument pas le rapport ?

                    Pour mieux comprendre, dans quelle fonction publique exercez-vous votre activité ?  Chez les nervis du pouvoir qui sont aux ordres pour taper sur tout le monde, y compris sur leur propre mère quand on leur demande ?


                    • rosemar rosemar 18 avril 2013 18:45

                      Vraiment RBEYEUR


                      vous vous trompez de cibles ; vous ne savez pas où sont les vrais privilégiés !
                      Les profs sont mal payés, déconsidérés, dévalorisés...

                    • chapoutier 19 avril 2013 09:38

                      RBEYEUR
                      ’’’ gangstérisme fiscal pour pouvoir nourrir ces cinq millions cinq cent mille fonctionnaires dont à peine un million d’entre eux peuvent tout juste justifier leurs appointements ’’’

                      faites donc comme depardieu, réfugiez-vous en Russie pour ne pas payer d’impôts.

                       


                    • RBEYEUR 18 avril 2013 19:01

                      De @rosemar, le 18 avril à 18h15 :

                      « ...C’est parti pour les clichés !! comme si les fonctionnaires étaient les vrais privilégiés du système : ce sont des travailleurs soumis comme les autres à une hiérarchie parfois aveugle et sourde, des gens qui gagnent parfois un salaire de misère ... C’est honteux ! vous ne savez pas quels sont les privilégiés du système !!... »

                      C’est censé répondre à cette contribution...

                      Cette contribution procéderait d’un cliché ? Elle serait  honteuse ? Ah bon ?

                      Pour ne prendre que l’un des innombrables exemples courants  de la privilégiature exorbitante des fonctionnaires : lorsque ces derniers partent en retraite avec la moyenne de leurs SIX DERNIERS MOIS de salaires tandis que les salariés du privé partent en retraite avec la moyenne de LEURS VINGT CINQ DERNIÉRES ANNÉES de salaire, c’est vraiment un cliché ça ? Ce n’est pas honteux ça ?       

                      L’égalité de tous face à cette question parmi des centaines d’autres ne serait-elle pas une bonne façon d’éliminer UNE ÉNORME HONTE et du même coup une énorme part d’ombre ?

                      Mais il y a bien plus grave, voir dans ce qui suit la reproduction d’un article de France-Soir concernant certains fonctionnaires ;

                      « Des dizaines de hauts fonctionnaires ont le titre de préfets alors qu’ils ne le sont pas. Un copinage politique qui leur permet notamment de toucher une retraite de préfet. Parmi eux, Michel Vauzelle et Michel Delebarre.
                      Parmi ces préfets fantômes, les députés et anciens ministres de François Mitterrand, Michel Vauzelle 66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans
                      C’est un scandale français, un de ces abus qui alimentent la rancœur des citoyens contre les politiques. Un de ces arrangements entre amis que l’on cache soigneusement au citoyen, mais qui coûte cher au contribuable. Certains de nos hommes politiques et certains hauts fonctionnaires ont été nommés préfets par nos présidents de la République successifs, ils bénéficient d’avantages liés à cette fonction… mais ils n’en ont jamais exercé la moindre fonction. Parmi ces préfets fantômes, figurent deux stars de la politique, les députés et anciens ministres de François Mitterrand, Michel Vauzelle, 66 ans, et Michel Delebarre, 65 ans.
                      Tous deux indiquent, sur le site informatique de l’Assemblée nationale, la même profession : préfet. Pourtant, le premier est avocat de profession et le second cadre supérieur de collectivités locales. En fait, ces deux grands notables locaux du Parti socialiste qui n’ont jamais exercé les fonctions de préfet avaient été nommés à ce titre, de manière discrétionnaire, par le président François Mitterrand, en 1985 pour le premier et en 1983 pour le second.
                      Quel intérêt de nommer un préfet fantôme ? C’est un joli cadeau… financier, facile à comprendre. Le 28 avril 2011, Michel Delebarre a fait valoir ses droits à la retraite de préfet, à l’âge de 65 ans, tout comme l’avait fait le 15 août 2010 Michel Vauzelle. Cela permet à ces deux caciques du PS de toucher aujourd’hui une pension mensuelle de 4.000 € brut, qui vient s’ajouter à leurs indemnités de parlementaires et d’élus locaux : soit 15.124 € brut (Michel Delebarre) et 9.760 € brut (Michel Vauzelle). Sans compter pour chacun une indemnité (forfaitaire) représentative de frais de mandat de député de 6.000 € net. Et cela, en toute discrétion.

                      RETRAITES DORÉES

                      D’ici quelques années, lorsqu’ils décideront d’abandonner leurs mandats, ces deux parlementaires pourront cumuler la totalité de leurs retraites de préfet, de parlementaire et d’élu local ! Soit en tout, de l’ordre de 12.000 € mensuels brut pour le premier et 10.000 pour le second. Rappelons que, selon l’Insee, le montant moyen brut des pensions en France s’élevait, en 2009, à 1.196 € par mois… Des montants et des cumuls choquants pour bon nombre des Français.
                      En juin 2007, à une question de l’hebdomadaire L’Express lui demandant quel était son principal défaut, Michel Delebarre avait répondu : «  Je veux tout.  » Tout, il l’aura bientôt. En effet, le maire de Dunkerque, président de la communauté urbaine de cette ville et préfet à la retraite abandonnera en septembre prochain son mandat de député pour être tête de liste socialiste aux sénatoriales dans le département du Nord.
                      Le général de Gaulle, qui ne plaisantait pas avec les finances et la morale publiques, avait mis fin à cette folie des «  préfets fantômes  », une folie qui perdurait depuis la création de ce corps par Napoléon Ier, en 1800. Autre temps, autres mœurs : avec l’arrivée de François Mitterrand à l’Elysée, en 1981, ce système de copinage, souvent basé sur des relations maçonniques, renaissait de ses cendres. La nomination de préfets « en mission de service public relevant du gouvernement  » était alors autorisée par un décret du 23 décembre 1982, à hauteur de 5 % de l’effectif budgétaire du corps des préfets. Aujourd’hui, ce quota de «  faux préfets » autorisés représente 7 % des 236 préfets, soit 17 préfets fantômes. Au fil du temps, cela fait des dizaines de faux préfets, nommés de manière totalement discrétionnaire et sans exiger le moindre titre ou diplôme pour exercer ces fonctions.

                      6.000 € MENSUELS SANS RIEN FAIRE

                      Au bout de quelques mois, ces préfets bidons sont nommés préfets hors cadre. Une voie de garage « royale  » (utilisée également pour écarter les préfets qui déplaisent), dont on ne revient jamais, mais qui permet aux intéressés de toucher aujourd’hui 6.000 € brut mensuels en attendant la retraite ou d’être élu sénateur, voire député.
                      Placé alors en détachement pour exercer son mandat, le préfet parlementaire (deux fonctions officiellement incompatibles selon la loi) ne reçoit plus de l’Etat qu’un tout petit salaire correspondant exactement au paiement de ses cotisations de retraite de préfet. Ce qui a été le cas de Michel Delebarre et de Michel Vauzelle pendant plus de vingt-cinq ans. De plus, en cas d’échec électoral, chacun d’entre eux pouvait coiffer sa casquette de préfet hors cadre et percevoir son salaire plein pot, sans être affecté en poste dans un département.
                      De 1982 à 1995, François Mitterrand a ainsi nommé près d’une soixantaine de préfets en mission de service public. Parmi eux, dix-sept étaient issus des corps de sous-préfets et administrateurs civils. Agés d’au moins soixante ans, ces vieux serviteurs de l’Etat partaient en retraite quelques mois après leur nomination, qui récompensait leurs loyaux services. Ce qui leur permettait de toucher une pension nettement supérieure à celle à laquelle ils avaient droit pour leur carrière de sous-préfet ou dans l’administration de l’Etat. La deuxième partie de ces préfets en mission de service public (une quarantaine) était en quasi-totalité des membres du PS, des élus de ce parti et des amis ou proches de l’ancien président. Parmi cette quarantaine de privilégiés, les élus ont le droit de cumuler aujourd’hui cette retraite de préfet en mission (4.000 € en moyenne) avec toutes leurs autres pensions liées à leurs mandats électoraux et des emplois privés.

                      GARANTIE TOUS RISQUES POUR LES COURTISANS

                      Cette institution des préfets fantômes n’est en réalité qu’un des systèmes légaux de financement des deux grands partis politiques français, le PS et l’UMP. Depuis sa renaissance « mitterrandienne », le système a prospéré sous Jacques Chirac, y compris lorsque Lionel Jospin était Premier ministre. Ce cadeau présidentiel offre une sorte de garantie tous risques pour les courtisans, les poids lourds et les incontournables de ces deux formations. On recase toujours ses amis ! Voilà pourquoi, chaque mercredi, jour du Conseil des ministres, un « ami » ou un obligé du président de la République, depuis François Mitterrand, peut être nommé préfet «  fantôme  » chargé d’une «  mission (bidon) de service publique relevant du gouvernement  ».
                      Nicolas Sarkozy n’a pas mis fin au système. Son ancien ministre et fidèle conseiller, Brice Hortefeux, 53 ans, en bénéficie. Selon un décret pris lors du Conseil des ministres du 27 avril 1995, il a été nommé préfet, chargé d’une mission de service public relevant de l’action du gouvernement. A l’époque, à la fin des années 1990, ce fidèle de Nicolas Sarkozy tirait ses ressources de son revenu de préfet, soit 40.000 francs brut par mois, et de ses indemnités de conseiller régional d’Auvergne, soit 10.000 francs brut mensuels.
                      Cette promotion à un poste de préfet fantôme a suscité l’opposition du commissaire du gouvernement, Rémy Schwartz, lors de la séance publique du Conseil d’Etat de novembre 1996. En vain. Car, au bout du compte, à gauche comme à droite, personne ne remet vraiment en cause le système. Tous en profitent, espèrent en profiter ou en faire profiter un ami, un jour ou l’autre. Ce qui est en réalité un scandale d’Etat bénéficie d’un habillage légal dont tous les politiques s’accommodent en silence.

                      NOMMÉ PRÉFET POUR L’EMPÊCHER D’ÊTRE RÉÉLU SÉNATEUR

                      Le 11 octobre 2010, le président de la République nommait préfet administrateur des Terres australes et antarctiques françaises (avec résidence dans l’île de la Réunion) le sénateur de Maine-et-Loire, Christian Gaudin, 60 ans. En fait, cet ancien membre du Modem et aujourd’hui du Nouveau Centre avait été élu sur sa propre liste aux sénatoriales de 2011 contre celle du poids lourd local de l’UMP, André Lardeux, 64 ans, ex-président du conseil général. En fait, l’Elysée veut que la droite parte unie aux sénatoriales de septembre 2011 en Maine-et-Loire pour avoir une chance de gagner le siège supplémentaire (le département passe de trois à quatre sénateurs). D’autres sénateurs empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets.
                      Cette nomination inopinée vise uniquement à déminer une situation bien compliquée dans le département de Maine-et-Loire pour les sénatoriales de septembre 2011. La droite possède deux sénateurs hommes, tous deux poids lourds locaux, et qui ont mené leur propre liste en 2001, l’ancien président du conseil général, André Lardeux, 64 ans, et Christian Gaudin, 60 ans. Tous les deux étaient partants pour se représenter en septembre 2011. La présence de Catherine Deroche colle parfaitement avec la constitution « chabadabada » des listes… De plus, le Maine-et-Loire va encore se jouer à la proportionnelle, car le département gagne un siège de sénateur, en passant de 3 à 4 représentants. N’oublions pas que ce département figure parmi les espoirs de la droite quand à la conquête du quatrième siège : si la droite part unie, elle a une chance de s’emparer de ce siège.
                      Etant donné qu’elle domine le conseil général et la majorité des communes. Après, c’est aussi stratégique d’avoir quelqu’un comme Catherine Deroche au Sénat : en septembre 2011, elle n’aura même pas un an de mandat et, malgré son expérience et sa présidence de l’association des maires, elle n’a pas le poids nécessaire pour tenter de se faire réélire en montant une liste dissidente. D’autres empêcheurs de tourner en rond pourraient être nommés préfets : Alain Vasselle ou Philippe Marini dans l’Oise, Laurent Béteille pour l’Essonne, Alain Gournac ou Dominique Braye dans les Yvelines, et enfin Christian Demuynck en Seine-Saint-Denis
                      . ». <


                      • rosemar rosemar 18 avril 2013 19:07

                        Si vous parlez des hauts fonctionnaires, il est évident qu’il existe des privilèges comme pour les cadres du privé d’ailleurs...


                        Mais ne faites pas d’amalgame : la plupart des fonctionnaires sont des travailleurs modestes...

                        Bonne soirée RBEYEUR !

                      •  C BARRATIER C BARRATIER 18 avril 2013 19:05

                        Quand on habite le grand sud, on aime l’ombre....Pourquoi le mot deviendrait il négatif ? Pour d’autres la part d’ombre est leur part de soleil. Relativisons et mettons en place des contrôleurs plus nombreux au niveau des impôts, du travail...comme autrefois



                        • rosemar rosemar 18 avril 2013 19:20

                          Bonsoir 


                          j’aime bien l’ombre des pins, oui... Je pense aussi qu’il faut assurer plus de contrôles des impôts, de l’argent qui circule...

                        • paco 19 avril 2013 02:23

                           C’est cela, oui, j’allais vous le dire.....« plus de controles des impots, de l’argent qui circule... »

                           Non mais dans quel monde vous vivez ?

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