Bonjour,
Ce qui n’a pas été précisé dans cet article, c’est que cette initiative n’est pas si simple que cela : en effet, si les 7 conseillers fédéraux sont directement élus par le peuple, il y a un risque qu’ils soient tous de langue maternelle allemande, ce qui n’est pas acceptable pour un pays qui compte 4 langues officielles. Ce cas de figure est prévu par l’initiative, qui prévoit l’obligation que au moins deux conseillers (sur 7) soient de langue française ou italienne. Si le scrutin donne un résultat qui serait contraire à ceci, l’initiative prévoit une péréquation (ou une trituration si on préfère) des voix, à l’aide d’une formule mathématique que je n’ai pas pris le temps de comprendre, mais qui fait intervenir des racines carrées. Bref, on est loin du principe : 1 personne = 1 voix et c’est celui qui a le plus de voix qui gagne !
L’autre risque de cette initiative, c’est que les 7 conseillers soient tous du même parti politique. Or la Suisse a depuis toujours eu une mixité des partis au sein du conseil (la fameuse formule magique), et la perte de cette mixité pourait changer radicalement la gouvernance du pays.
Je pense comme l’auteur, que la Suisse, le pays le plus démocratique au monde, a atteint ses limites en la matière, et qu’il est souhaitable que cette initiative ne passe pas .