Dans la page ’débats’ du Figaro de ce
samedi, l’avocat Guillaume Jeanson fait un intéressant et utile
rappel historique.
Le CPE fut adopté le 9 Mars 2006, validé
par le conseil constitutionnel sans réserve et fut publié au Journal
Officiel le 30 mars 2006.
Le 2 Avril, grande manif de la
gauche qui amena le retrait de la loi.
Le
31 Mars 2006, Apathie reçoit Hollande et
l’interroge sur le fait de savoir s’il
y avait " une légitimité à occuper les universités quand la loi est
promulguée ".
Hollande répond : "ce
n’est pas parce qu’un dispositif est légal qu’il n’y a pas de
légitimité à le contester ».
Aphatie
insiste : "dans une
démocratie maintenant, n’est ce pas aux urnes de trancher le
problème ?Est ce que la manifestation ou l’occupation, ce n’est pas
dépassé ?
Hollande
ré-insiste : « Heureusement
que dans une démocratie il y a aussi des formes de contestation !
Que je sache, la liberté de grève est consacrée dans nos
institutions . La liberté de manifester aussi et la liberté
d’opinion. »>
Aphatie :
« serez vous dans la rue le
4 Mars ? »
Hollande :
"Je le serai parce que je considère
que ce combat est juste . »
Au mois d’ Avril, Ayrault depuis les
bancs de l’Assemblée, scande : « Cette
crise que vous avez provoquée n’a que trop duré .Ce matin et
cet après midi, des millions de Français en manifestant encore plus
nombreux, vous le disent : assez de ces simulacres qui humilient
la République ! Retrouvez la raison, abrogez le
CPE !!"
Le
8 Avril 2006, Hollande aux états
généraux de Rennes : "Nous
attendons tous l’issue du conflit. Il suffirait d’un mot, un seul,
que le pouvoir hésite d’ailleurs à prononcer, une mesure simple et
pratique : l’abrogation. Mais, c’est un ’gros mot’ pour la
droite, ce mot serait tabou, impropre, ; il serait vulgaire.
Mais quand on fait une erreur, il faut savoir l’effacer. Il faudrait
le faire vite car cela n’a que trop duré, ce choix devrait être
fait depuis longtemps. "