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Commentaire de RBEYEUR

sur Retraite des fonctionnaires, de 6 mois à 10 ans…


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RBEYEUR 15 juin 2013 18:55

Le 14 juin à 22h41, l’auteur, @ROBERT GIL, faisait l’explication de texte suivant de son article à @Filou49 :  

« t’a du louper ce passage : "Chaque régime de retraite a sa logique. Le calcul sur les 6 derniers mois dans le public est l’équivalent du calcul sur les 10 meilleures années dans le privé. Dans le privé les salaires les plus élevés ne sont pas ceux des dernières années car une forte proportion de personnes est en dehors de l’emploi pendant les années qui précèdent la retraite… ».

C’est l’une des vérités d’une indigence confondante et d’un simplisme d’esprit ahurissant inscrites dans le bréviaire des amis politiques de l’auteur.
Vérités expliquant leurs déconfitures systématiques à chacune de leur prise de pouvoir, la dernière déconfiture ayant mis moins d’un an pour poindre le bout de son nez…

Mais bon, revenons au sujet.

L’auteur nous explique, à très juste raison, qu’il est nécessaire, dans le privé, de faire un ratissage des vingt-cinq dernières années d’activités pour trouver les meilleurs moments d’activités, c’est-à-dire, les meilleurs moments de rémunérations.

Pourquoi ?


— - Dans le privé ;
Nous y sommes nécessairement dans l’obligation de moyens et de résultats puisque nous sommes dans le domaine où a exclusivement lieu la production de richesses sans laquelle il ne peut y avoir aucun développement, aucun  essor et aucun progrès économique, social et culturel.
Cela veut dire que, en théorie, ce ratissage a pour but de justifier son niveau de retraite par les moments de sa vie où on a le mieux participer à cette production de richesses.
Il est possible que, dans nos six derniers mois d’activité, nous ne pouvons bénéficier que d’une rémunération plus réduite correspondant à une activité plus réduite pour différentes raisons, d’où l’intérêt de la moyenne des vingt-cinq dernières meilleures années.
Mais il est possible aussi que, chez certaines catégories professionnelles, les six derniers mois d’activités soient les plus productives, donc les plus rémunératrices, donc les plus à mêmes à déterminer le meilleur niveau de la retraite, comme c’est systématiquement le cas chez les fonctionnaires …

Or, dans la mesure où ces six dernières rémunérations, qui sont les plus fortes, sont nécessairement fondues dans les vingt-cinq meilleures dernières années de rémunération qui leur sont forcément inférieures, nous avons là obligatoirement une sous-évaluation majeure de la retraite par rapport au paradigme appliqué aux fonctionnaires.
Soit une inégalité fondamentale de plus en faveur du public.


— - Dans le fonctionnariat ;
L’obligation de moyens et de résultats y est totalement proscrite puisque l’admission dans le cercle du fonctionnariat procède d’une seconde naissance.
En effet, après avoir réussi son entrée dans ce nantissement perpétuel de l’État, nous sommes incorporés dans une privilégiature matérielle et inéluctable d’existence où l’on dispose d’une rémunération à vie basée d’abord sur l’attribution d’une « charge perpétuelle », comme celle attribuée aux aristocrates par le roi, puis d’une « rente à vie  », comme celle attribuée  aux aristocrates par le roi, cette « rente à vie  » étant pudiquement appelée retraite des fonctionnaires
Le fonctionnaire  est, bien évidemment, totalement détaché de toute notion quantitative et qualitative de mérite et de toute notion de productivité.
C’est pourquoi, dans le cadre d’une activité quantitativement et qualitativement statique en termes de productivité et, par conséquent, d’une évolution drastiquement linéaire de rémunération, seule la prise en compte d’une tranche finale arbitraire des rémunérations est possible pour déterminer le niveau de cette « rente à vie  ».

CQFD.

SOLUTION

Appliquer l’abolition des privilèges promulguée dans la nuit du 4 août 1789, soit l’ABOLITION DU STATUT DES FONCTIONNAIRES.

C’est à dire, établir la stricte égalité de tous devant les institutions, les statuts, les droits sociaux, la législation du travail et les obligations économiques de moyens et de résultats.

Il se trouve que cela correspond tout à fait à la devise de notre République : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.


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