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Commentaire de docdory

sur Les Français sont-ils condamnés à être mauvais en anglais ?


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docdory docdory 5 août 2013 13:28

@ Julie Caron


Il n’est de savoir qu’exercé. Quand bien même les jeunes français auraient-ils par on ne sait quel miracle un excellent niveau d’anglais à leur arrivée au bac, le fait est que l’immense majorité des français n’aura pratiquement aucune occasion de parler l’anglais pour le reste de son existence, et donc désapprendra en vitesse ce qu’elle a eu tant de mal à apprendre. En effet, il existe deux utilisations possibles de l’anglais : une utilisation touristique lors de voyages dans certains pays étrangers, et une utilisation professionnelle.
1°) Pour ce qui est de l’utilisation touristique, à l’heure actuelle, seuls 50% des français sont en état financièrement de partir en vacances. Ceux qui restent dans leur ville faute d’argent n’auront en général aucun besoin d’y parler l’anglais. L’apprentissage scolaire de l’anglais pour eux n’aura eu en fin de compte qu’un simple intérêt de culture générale.
La plupart d’entre ceux qui partent en vacances n’auront jamais de quoi partir à l’étranger, et s’ils y partent, iront plutôt, pour des raisons climatiques, en Espagne ou en Italie (pays dans lesquels la connaissance de l’anglais est inutile ) qu’en Angleterre ou aux USA ( rappelons que pour un père de famille de 2 enfants appartenant à la classe moyenne, il est quasiment impossible d’avoir de quoi acheter 4 billets d’avion aller-retour pour lui et sa famille pour voyager aux USA ! Personnellement, je serais dans l’incapacité de financer une pareille dépense. )
Donc, voilà réglé le problème de l’utilisation récréative de l’anglais.
Reste maintenant la question de l’utilité professionnelle.
Et là, on est bien obligé de constater que la connaissance de l’anglais n’est utile qu’aux métiers du tourisme ( agences de voyage ) et du commerce international, et également aux commerçants et médecins des zones ultra touristiques .
L’anglais peut-être aussi utile à certains ingénieurs et techniciens supérieurs qui doivent parfois comprendre des textes techniques non correctement traduits. Il ne faut pas oublier bien sûr les profs d’anglais !
Toutes ces catégories professionnelles ne représentent guère plus que 5 % de la population.
Pour le reste, ma boulangère n’a pas besoin professionnellement de savoir l’anglais, pas plus que mon boucher, mon électricien, mon plombier, le chauffeur de métro, la caissière de mon supermarché, la plupart des profs de mes enfants ( sauf les profs d’anglais, bien sûr ! ), l’inspecteur des impôts, les éboueurs, les femmes de ménage, etc ...( liste non limitative ).

Donc, le niveau d’anglais des français,qualifié de « moyen » par cette étude EPI est largement suffisant, d’autant qu’il recouvre une disparité de niveau entre les gens qui ne le parlent pas et ceux qui, comme moi, le maîtrisent très bien.
On peut dire que l’investissement fait par l’éducation nationale pour apprendre l’anglais est même excessif par rapport aux besoins. En particulier, les cours d’anglais à l’école primaire devraient être supprimés : il est illusoire et contre-productif de vouloir enseigner une langue étrangère à des enfants ne maîtrisant pas correctement les bases grammaticales élémentaires de leur langue maternelle. 

Quant à la loi scélérate de Mme Fioraso, elle est clairement anticonstitutionnelle ( la langue de la République est le français, et ça vaut pour l’enseignement. )


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