Les Français sont-ils condamnés à être mauvais en anglais ?
S’il y a une chose dont les français sont fiers, c’est bien la langue de Molière. Difficile donc d’y toucher et de les convaincre de l’importance de l’apprentissage de langues étrangères, en particulier l’anglais, quand on sait que le français est la langue officielle dans 38 pays. Et même si les jeunes générations sont de plus en plus concernées par l’apprentissage de l’anglais, la France reste mauvais élève en la matière.
Alors que seulement 14% des élèves français interrogés lors d’une étude de la Commission Européenne prétendaient pouvoir s’exprimer en anglais dans la vie courante, le lancement du débat sur la loi Geneviève Fioraso a fait la une des journaux il y a quelques semaines. La ministre souhaitait faciliter le développement de l’enseignement en anglais à l’université en assouplissant la loi Toubon de 1994 qui spécifie que « la langue de l’enseignement est le français ». C’est désormais chose faite, puisque la loi Fioraso a été adoptée en seconde lecture par l’Assemblée nationale le 9 juillet. Selon la CGE (Conférence des Grandes Ecoles), entre un quart et un tiers des cours en grandes écoles sont dispensés dans la langue de Shakespeare. Alors que l’enseignement en anglais dans les autres pays d’Europe non-anglophones est une habitude, en France certains observateurs ont peur d’une marginalisation de la langue française avec cette loi.
Mais quel est le niveau d’anglais des français ?
Selon une étude EF EPI réalisée en 2012 dans 54 pays, la France se place en 23e position pour la pratique de l’anglais, loin derrière les pays nordiques comme la Suède en 1e position, l’Allemagne en 9e ou encore l’Espagne en 18e position.
Ce mauvais classement est dû à une formation et des techniques d’enseignement qui privilégient la mémorisation et la grammaire aux dépens de la pratique. Un manque de professeurs natifs anglophones et des classes surchargées n’ont pas favorisé l’amélioration du niveau d’anglais des élèves.
Pourtant, les français sont de bons débutants en anglais. Selon une étude de l’OCDE de 2012, pour les enfants de 7-8 ans, 6,2% du planning scolaire est réservé à l’apprentissage d’une langue vivante étrangère. C’est plus qu’en Norvège et en Allemagne. Plus l’élève passe les années scolaires, plus ce temps augmente mais moins que dans les autres pays européens. Le retard se ferait donc avant l’entrée en université.
Mais ne pointons pas du doigt uniquement le système éducatif français, même s’il garde une grande part de responsabilité dans cette histoire. En regardant de plus près les facteurs socioculturels, on comprend qu’ils ont joué un rôle important dans notre manque d’enthousiasme pour les langues étrangères. Il y a moins d’un siècle, la langue française dominait encore l’occident et a pendant longtemps contrôler le monde intellectuel. Mais l’Histoire a changé la donne. La fin de la première Guerre Mondiale et la signature du traité de Versailles en français et en anglais ont permis, à cette dernière, de devenir la langue internationale par excellence. Mais apparemment, la France a encore du mal à accepter cette évolution, ce qui expliquerait notre hostilité face aux langues.
Comment rattraper le retard des français ?
Heureusement il existe, aussi bien pour les étudiants que pour les professionnels, des solutions pour progresser en anglais. La principale, et la plus efficace, est de partir à l’étranger. A titre d’exemple, selon la Commission Européenne, le programme Erasmus a permis à plus de 2,5 millions d’étudiants européens de partir étudier à l’étranger dans un établissement d’enseignement supérieur. Mais tout le monde n’a pas les moyens financiers pour un tel voyage.
Une autre solution moins coûteuse et qui se développe fortement en France est le e-learning. De plus en plus d’établissements proposent d’apprendre les langues en ligne et la croissance des équipements numériques dans les ménages favorisent ce type d’enseignement.
La croissance de ce secteur, arrivée timidement en France, pourrait changer la donne d’ici quelques années pour rattraper nos voisins européens.
41 réactions à cet article
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Avec les accords transatlantiques qui se préparent entre l’ Europe et les U S A , une fois de plus l’ anglais sera un outil discriminant entre ceux qui veulent s’intégrer et apprendront l’ anglais d’une manière ou d’une autre et les autres ceux et celles qui ont déjà bien du mal à apprendre le français correctement, à utiliser les transports en commun, à savoir comment fonctionne la société.
L’anglais est une langue qui symbolise l’impérialisme capitaliste dans le monde. Va arriver un jour où les gens en auront marre d’apprendre l’anglais puis le chinois et encore l’espagnol.
Devra t-on toute sa vie (comme but ultime) courir derrière les dernières exigences des capitalistes qu’ils parlent en anglais, en breton ou en zoulou ?
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« L’anglais est une langue qui symbolise l’impérialisme capitaliste dans le monde ».
Et cet article n’est que l’émanation des menées souterainnes des fanatiques aliénés à l’européisme qui nous mènent directement à devenir une nouvelle colonie du Commonwealth anglo-yankee, futur marché UE USA projeté par nos « zélites » vendues à l’impérialisme financier anglo-américain !
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Ou allons nous
Il y eut une époque où le français avait la place qu’occupe l’anglais actuellement....Notre langue eut ainsi l’usage vermiculaire qu’eut avant elle le latin. Une constante dans l’humanité, trouver des étalons maitres.le mètre, justement , fut un des fruits de la révolution française, et son usage est maintenant employé dans le monde entier.Faut il se désoler de la disparition du pouce, de la taille, du pied ?Ou considérer que le mètre est une invention diabolique des capitalistes, pour formater le monde, une première ébauche de la mondialisation.De la raison, surement, c’est l’esprit des lumières, qui se tournait vers les autres, et avait un souci d’échange et d’enrichissement.Ne faisons pas porter aux langues les défauts et les inepties des hommes.Sinon, il faudrait, après la seconde guerre mondiale, abandonner à jamais la langue allemande.Chaque langue porte en elle une part d’intelligence, mais il arrive que la malignité des hommes la supplante.Soyons assez vigilent pour faire la différence. -
Compte tenu que nos petits élèves ont déjà du mal à ne pas faire dix fautes par phrases au bac, ce n’est pas gagné pour une langue étrangère. Dans tous les cas, ils peuvent dire un grand merci à l’éducation nationale qui fait tout son possible pour les abrutir d’année en année
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Vous avez tout à fait raison. L’éducation nationale ne remplit plus son rôle et c’est bien cela le problème
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Les anglo-saxons sont-ils condamnés à être mauvais en français ?
Car à part leur langue maternelle.....
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.... pourquoi ne demandez vous pas :
- quel est le niveau d’allemand des français ?
- quel est le niveau d’espagnol des français ?
- quel est le niveau de chinois des français ?
- etc
... et, accessoirement posez vous les questions suivantes :
- quel est le niveau de Français des anglais ?
- quel est le niveau d’allemand des anglais...
- etc
Lorsque vous vous poserez serieusement ces questions, vous connaitrez alors la réponse !-
Demandez donc à un français de dire « s’allonger sur la plage » en anglais. Ne vous étonnez pas si les anglophones font les yeux ronds !
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En quoi est-ce important ?
Et si vraiment ça l’est, mettons les moyens : des impôts ? Parce que ce n’est pas l’élite mondialisée qui acceptera de faire les grooms des gros capitalistes américains.Il faudra se contraindre à former des « pauvres », donc à trouver des financements.Vous commencez à entrevoir le paradoxe du système de réflexion ou il faut que je vous présente une longue analyse ?-
plus simple : interdit le français
ensuite va bosser gratos ou laisse crever les vieux comme en GB-
Voici mon humble expérience :
http://regionauxois-morvan.blog4ever.com/blog/lire-article-465649-2215780-du_patois_morvandiau__en_passant_par_le_francais__.html
Rien à voir avec les carpettes ou autres lèches-...-
Entre Luc Chatel qui voulait initier les enfants à l’anglais dès l’âge de 3 ans et Geneviève Fioraso qui veut imposer l’anglais dans les universités au nom de la compétitivité, on se demande bien pourquoi cette réticence à la langue de Shakespeare, alors que nous devons nous préparer rapidos à l’incontournable super grand marché transatlantique . ....
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Bon, d’accord !!
J’ai presque 60ans et je suis anglophone...Mais je vois tous les jours des fautes d’orthographe énormes sur les affiches et documents que l’on peut lire tous les jours...
Il faudrait peut-être que les français sachent déjà parler et écrire le français...
Après, si vous n’avez pas envie d’apprendre les autres langues, ça va être dur . Il faut aimer et pratiquer, ce qui est encore plus difficile !!-
LE 421
« Il faudrait peut-être que les français sachent déjà parler et écrire le français. » Dites vous, avant d’apprendre l’anglais......
Hum...Cela me rappelle la réflexion commune envers les voyageurs : « Hé...il y en a qui vont se ballader au bout du monde, alors qu’ils ne connaissent pas la france ! »Ah ce titre, quel est celui qui aurait donc le droit de demander un passeport. Vous n’aurez jamais fini de connaitre au mieux votre pays, et même votre région, que dis-je, votre département.....La langue obeit aux même principes, que ce soit au niveau du vocalulaire, ou de l’orthographe.Au nom de quel principe étrange empécherait on celui qui ne maitrise pas le français comme un grammairien, de s’essayer au plaisir et à la facétie, tout autant qu’à l’intelligence d’un autre language....A l’étranger, le plus souvent, le débutant hésitant fait des fautes, lors des usages les plus courants.On rit un peu de lui, certes on s’amuse, mais rarement en se moquant, tant les gens sont flattés de voir quelqu’un venu d’ailleurs faire l’effort de parler leur idiome.......Cette attitude faite d’ecouragement et de patience, et d’essais sympathiques pour se faire comprendre, par le biais aidé parfois des gestes, est pour moi l’oméga de l’apprentissage !Cela marche depuis des génrations, pour qu’en quelques mois, un esprit curieux, mais pas plus doué qu’un autre, apprenne ce que dix ans sur les bancs de l’école, marqué au stylo rouge, n’ont pas pu faire. -
Une bonne solution : bannir les programmes doublés et privilégier la VOST, et même la VOSTVO à la télé.
On progresse mieux dans une langue en l’entendant pratiquée tous les jours.Bon, je sais pas si ce sera vraiment utile de savoir comment demander à se faire téléporter comme dans Star Trek dans la vie de tous les jours.-
@ Mmarvinbear
Votre solution présente quelques inconvénients :1°) elle lèse sans motif les gens qui n’en ont strictement rien à foutre d’apprendre l’anglais et qui préfèrent la version doublée à la version originale,2°) elle ne serait applicable que sur les chaînes publiques et non pas sur les chaînes privées qui, par définition, diffusent ce qu’elles veulent,3°) elle gêne les illettrés ou les déficients visuels partiels qui sont incapables de lire les sous-titres.Il faut donc que les téléspectateurs aient la liberté de choix.Celle-ci n’existe que sur la chaîne Arte, sur laquelle on peut, si l’on veut, regarder les films en VOSTF.Le seul problème est que la manoeuvre à effectuer sur la télécommande est d’une complexité tellement gigantesque que je suis à chaque fois dans l’obligation de demander à mon fils d’effectuer le réglage à ma place ( sans son aide précieuse, je n’aurais pas la VO avant le jugement dernier ! ). Le problème est que l’on ne peut pas programmer ce réglage de façon permanente, et qu’il faut le refaire à chaque film, dont je suis obligé systématiquement de regarder les premières minutes en VF !Il faudrait donc dans l’idéal rajouter sur toutes les télécommandes une touche « VOSTF » qui permettrait d’effectuer ce réglage en une seconde plutôt qu’en 10 minutes, et obliger toutes les chaînes à avoir une option VOSTF dans leurs programmes.Voilà qui ne devrait pas être bien compliqué à mettre en oeuvre par les ingénieurs ! -
Quand on voit le nombre de français qui ne savent même pas écrire leur propre langue !.... Qui ne savent qu’à peine la parler !..... Qu’ils aient du mal à en parler ou écrire une autre.. Franchement, quoi de « surnaturel » !.... La « langue » la plus riche du monde, c’est la nôtre !.... Nous avons des auteurs, une littérature, des romans, des nouvelles, des écrits, qu’aucun autre pays n’a !.... Et le « français moyen », de nos jours, s’en sort partout avec 300 mots à son vocabulaire !...... Les gens n’ont plus de mots dans leurs bouches !... Ils ont des « chiffres » !... Pourtant, Dieu que cette langue est belle !...... Magnifique et majestueuse !.. Le « bateau » France coule de partout !... On va se noyer, tous !... Mais pourvu que le capitaine sache prononcer les bons mots, tel l’orchestre du Titanic au moment du naufrage, pourvu qu’il sache nous parler.... La mort n’en sera que plus douce !.....« Nos mots sont notre âme ! »...... Rien d’autre que notre âme !... L’âme de ce pays et de ces gens.... Une sacrée « richesse » !...... Croyez-moi !...
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Ca serait bien que les Français, puisqu’ils aiment tant leur langue, apprennent à la manier correctement. Il suffit de lire les commentaires des internautes sur la plupart des sites ou forums pour se rendre compte du désastre. Incompréhensible quelquefois tellement c’est mal écrit. Même les journalistes ne sont pas mieux, et c’est quand même leur outil de travail. On trouve même de plus en plus de coquilles dans les bouquins.
Quant à l’anglais, bah, si on aime une langue, on va faire l’effort de l’apprendre. Et c’est ce que font des tas de jeunes et moins jeunes qui vont pratiquer à l’étranger sans se préoccuper des projets de loi et autres débats franco-français - et c’est très bien comme ça.-
Je ne suis pas certain de comprendre ce que veut réellement dire l’auteur de cet article.
Effectivement, les français ne sont probablement pas les meilleurs locuteurs anglophones. Mais en même temps, est-ce réellement important ?
Souhaitons-nous réellement nous soumettre encore plus totalement à la culture dominante actuelle ?
Car, finalement, quel est l’intérêt de l’anglais ? Si l’on met de côté l’intérêt économique puisqu’il s’agit, hélas, très souvent de la langue utilisée pour les affaires, quel intérêt ? Leur culture apporte peu de choses d’intérêt tandis qu’apprendre d’autres langues serait tellement plus enrichissant.
Je pense notamment à l’espagnol, l’italien, ou l’allemand. Plus loin de nous, le japonais ou le chinois seraient également très intéressants. Je parle là d’un point de vue culturel. Si l’on veut être capable d’apprécier les oeuvres littéraires et artistiques que ces pays ont à offrir, l’apprentissage de ces langues nous serait précieux, bien que cela implique un très bon niveau de maîtrise et des connaissances générales sur leur culture également.
Enfin, pour terminer, comme le rappelle d’autres commentaires, il serait également tout aussi important de nous concentrer sur notre propre langue. Il suffit de lire nombre de commentaires sur divers sites internet, voir de se promener et d’écouter les gens parler pour se rendre compte du niveau et des efforts restant à fournir.
Bref, au final, tout ça pour dire que non, l’anglais ne doit pas être vu comme le graal de la connaissance ; et ce d’autant plus que nous avons la chance d’avoir une langue encore très parlée et présente dans le monde. Il ne tient qu’à nous, ses locuteurs, de la faire vivre et de lui donner de l’intérêt.
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pour rebondir sur votre remarque, il est difficile d’inciter les étrangers à l’apprentissage du français, alors même que bon nombre de français le maîtrisent mal.
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Je crois que pour donner envie à une personne ne parlant pas une langue de l’apprendre, ce qui importe n’est pas la qualité de ses locuteurs, mais les raisons qui pourront la pousser à la faire.
Les raisons que je vois (empiriquement, je n’ai aucune étude ou autre que ma raison et ce que je peux voir autour de ma petite personne), sont vraiment d’ordre culturel : certains vont apprendre le coréen, parce qu’un aspect de leur culture, le jeu de Go, l’attire vraiment et qu’il désire mieux comprendre leur culture et s’intéresse ainsi à la langue coréenne ; une autre personne, passionnée de manga et de chansons japonaises va apprendre le japonais.
En sens inverse, les personnes étrangères que je vois vouloir apprendre le français le font par attrait pour notre culture : notre gastronomie( pâtisseries, vins, etc.), nos château, notre architecture, notre savoir-vivre à la française (galanterie, façon de manger, etc.), notre mode (luxe, etc.),
En conclusions, si ce que je peux observer à ma microscopique échelle se vérifiait vraiment, alors, il ne tient qu’à nous de faire rayonner notre culture et de donner envie aux autres de s’y intéresser. Le nombre de locuteurs de notre langue augmentera d’autant.
L’anglais, en revanche, n’intéresse personne, autre que pour des raisons économiques.
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Pourquoi soudain cette nécessité de communiquer en anglais ? comme il est dit ci-dessus , parce que c’est la langue des USA et dominante dans les affaires .
Et puis la loi Fioraso vise à éliminer des étudiants français par l’Anglais .La Suède : cours en Anglais ... à partir du 2d cycle universitaire ! pas avant . Et encore ça dépend des matières .Noter qu’en Suède , la plupart des étudiants de 2d cycle et plus encore de 3ème cycle scientifiques ne sont pas suédois !Ils ont les séries américaines en VO pour apprendre mais pas que la langue , le mode de pensée surtout ! la Culture peut-être ? par les séries ?L’esprit critique n’est pas prévue par la loi Fioraso , c’est clair ! pourtant c’est plus utile pour se choisir un avenir qui ne soit pas dicté par nos maîtres de l’UE .J’ai des correspondants à l’étranger et c’est clair que l’anglais est pratique . Justement , mon correspondant anglais relate que ses compatriotes refusent absolument d’apprendre à maîtriser les langues étrangères ..que leur dit-on , à eux ?L’anglais , outil de sélection : vous allez en Suède 1 an ou 2 avec Erasmus et vous maîtrisez l’anglais ( US) à la perfection , oral et écrit pour votre profession ( mettons , ingénieur )Vous rentrez en France et là on prétend vous tester en anglais dans les entretiens . Votre interlocuteur-testeur est incapable de saisir une phrase dite à un débit rapide , sans oublier qu’il ne maîtrise pas l’aspect technique .ça vous donne un boulot ? non !Mais si vous ne parliez pas l’anglais on vous aurait que c’était pour ça ...L’anglais oral s’apprend vite quand on en a besoin et qu’on le pratique .Mais qu’il est dommage de se priver de le connaissance de tant d’autres langues et de leur culture , tout ça pour le culte du libéralisme .La loi Fioraso ne fera pas mieux connaître le français aux Français , ni aux étudiants étrangers non francophones ( d’ailleurs les étudiants Africains parfaitement francophones ne sont pas les bienvenus aujourd’hui , alors on leur reprochera sans doute , de ne pas parler l’anglais ici !!)Mais c’est le prix des accords de libre-échange : nous dociliser .-
Bon article, quoique incomplet...
Vous avez raison de faire l’apologie de la pratique....L’a t’on remarqué, mais la plupart des footballeurs, qui ne sont pourtant pas focément des cerveaux, malgré l’usage immodéré de têtes, sont très souvent parfaitement polyglottes, et maitrisent pour certains, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, voir l’italien, bien mieux que les cranes d’oeuf de l’ena, pourvu que leurs carrières se soient déroulées sous ces différents hospices !J’ose espérer qu’il n’existe plus de profs comme j’en ai connu, qui se moquaient de l’accent et des fautes de leurs élèves....Forcément, ceux qui professent maintenant, doivent connaitre tout autant la science de la pédagogie et de la participation, que les formes du prétérit.Bon, sinon, le français n’est pas très riche en phonènes, très pauvre même, malgré sa complexité, contrairement au portuguais, ou au breton, par exemple.....Ors, on ne peut répéter que les sons que l’on connait et que l’on maitrise....Les langues pauvres en phonènes partent avec un lourd handicapp......D’où l’on voit que l’on devrait évidemment encourager les langues régionales, au lieu de les sabrer......Voyez, vous, la grande majorité des peuples européens sont bilingues dés le naissance, et ceci explique aussi cela....Mais l’histoire a le hoquet, et si les élèves son nuls en langue, Freud, et l’inconscient collectif, pourraient apporter bien des réponses.-
Encore un publi reportage pour les cours privés de langue, comme sur tous les sites d’infos aujourd’hui. À se demander s’il n’y a pas plus de pubs pour les cours d’anglais que pour trouver une « cougar »...Ah ça, il va y’en a voir de l’argent à faire avec le DIF.
L’article et les commentaires ne nous épargnent pas les clichés : les exemples systématiques des petits pays, dont la langue n’est parlé nulle part. La Suède ou les pays bas, qui en plus ont une langue de même racine que l’anglais.
Le manque de sources : ah, l’anglais est présent partout dans l’enseignement, hors pays anglophones ? Vraiment ? Où ça, Combien et à quel niveau ? 20h en master ? Très possible. Tout un cursus en anglais : très peu probable !
Au passage, la France, avec ses satanés cours en français, reste le premier pays d’accueil des étudiants étrangers, juste derrière l’Angleterre.
Le niveau des français dans le pseudo sondage ? Encore une position biaisée, qui ressemble à l’arnaque des sondages. La vrai question statistique est plutôt :
Quel est le niveau en anglais des français qui en ont besoin ?
Si les suédois ne peuvent rien faire dans leur langue (marché intérieur identique à une région française, aucun pays suèdophones), il est logique que les suédois maitrisant l’anglais soient plus nombreux.Le tout-anglais est contre productif : soyez pragmatiques ! Si vous visez le marché de l’amérique du Sud : apprenez l’espagnol ou le portugais. Si vous visez le marché Allemand, apprenez l’allemand ! En Afrique, le français vous permettra déjà beaucoup.
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La culture n’est pas qu’une question de besoin, mais de curiosité naturelle. le bilinguilisme est la meilleure façon de vous formater à la tolérance, bien qu’évidemment, ce ne soit pas garantie...tous un tas de dictateurs peuvent être cités à décharge...
Mais une autre langue, c’est une autre façon, presque philosophique de voir le monde, en tout cas que ce qu’on pense « naturel », et « évident » ne l’est pas tant que ça.Il n’y a pas besoin de mettre les pieds à canton pour apprendre le chinois et prendre plaisir de l’instructionje reviens à cette ineptie bien française : Regardez les langues dites régionales, pour ne pas dire les patois, comme on le dit souvent, avec mépris et condésandance, alors que pour certaines, comme le breton, elles sont bien infiniment plus anciennes que le français, bidji du latin.....« Il n’y a que bon bec à paris », je ne me souviens plus de qui maniait ainsi l’ironie.....La bruyère ou Montesquieu peut être. -
bakerstreet, j’aime beaucoup votre commentaire. Oui, on peut avoir envie de découvrir une autre langue et pas que pour le business. Oui, la langue est avant tout le reflet d’une culture et pas d’une situation économique.
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@bakerstreet. CErtes, mais je ne vois pas vraiment le rapport avec mon message qui répondait à l’article (les français sont mauvais en anglais).
Je maîtrise bien l’anglais, je comprends encore un peu l’allemand (manque de pratique, donc de vocabulaire) et j’apprends pour le plaisir l’espagnol. Mais c’est un peu hors sujet avec le titre de l’article. -
Pour remporter un marché en Russie, en Chine, en Turquie, il faut parler la langue du pays !
C’est 5 ou 10% de chances supplémentaires de remporter le contrat. Parler anglais, c’est autant de chances en moins.Sans oublier que nos jeunes « rament » déjà pour payer leurs études. Si en plus ont leur en interdit l’accès pour cause de non anglais, alors il ne faudra pas s’étonner de voir nos diplômés, fondre comme neige au soleil.Cette dictature de l’anglais est une imbécillité humaine, financière et économique...Et une victoire pour les USA !Bientôt, nos architectes, laborantins, banquiers, commerciaux, médecins, cadres seront anglo saxons.-
Pas sûr Aladeen.
Les Chinois, comme les Japonais, apprécient toujours qu’on s’intéresse à leur langue, mais ils préfèrent discuter en anglais avec les étrangers.
Culturellement, ne pas être sûr de pouvoir comprendre leur interlocuteur est source de grand embarras pour eux et les sons chinois étant ardus à maîtriser, facile pour un étranger de se planter. Inversement, les Chinois aiment montrer leur connaissance des langues étrangères et parler anglais pour eux est source de grande fierté. Moralité : si on a quelque chose à leur demander, mieux vaut le faire en anglais. -
Précision : mieux vaut le faire dans un bon anglais, au risque de causer un encore plus grand embarras à son interlocuteur en confondant comme on l’a évoqué plus haut bitch et beach
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Pourquoi parler en anglais ? Je sais pas, peut-être pour communiquer avec plein de gens qui ne parlent pas français, c’est-à-dire le reste du monde !
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Mis à part le contenu de l’article :
l’anglais est exigé dans les métiers des affaires, de la haute technique, à des postes importants dans l’armée, dans tous les professions de haut niveau !c’est la langue des échanges mondiaux entre tous les pays, obligatoire partout !le français , notre langue est bien trop complexe pour la plupart des étrangers, elle était à la mode dans les grandes cours Européennes , mais inadaptée pour les transaction commerciales .-
@ Julie Caron
Il n’est de savoir qu’exercé. Quand bien même les jeunes français auraient-ils par on ne sait quel miracle un excellent niveau d’anglais à leur arrivée au bac, le fait est que l’immense majorité des français n’aura pratiquement aucune occasion de parler l’anglais pour le reste de son existence, et donc désapprendra en vitesse ce qu’elle a eu tant de mal à apprendre. En effet, il existe deux utilisations possibles de l’anglais : une utilisation touristique lors de voyages dans certains pays étrangers, et une utilisation professionnelle.1°) Pour ce qui est de l’utilisation touristique, à l’heure actuelle, seuls 50% des français sont en état financièrement de partir en vacances. Ceux qui restent dans leur ville faute d’argent n’auront en général aucun besoin d’y parler l’anglais. L’apprentissage scolaire de l’anglais pour eux n’aura eu en fin de compte qu’un simple intérêt de culture générale.La plupart d’entre ceux qui partent en vacances n’auront jamais de quoi partir à l’étranger, et s’ils y partent, iront plutôt, pour des raisons climatiques, en Espagne ou en Italie (pays dans lesquels la connaissance de l’anglais est inutile ) qu’en Angleterre ou aux USA ( rappelons que pour un père de famille de 2 enfants appartenant à la classe moyenne, il est quasiment impossible d’avoir de quoi acheter 4 billets d’avion aller-retour pour lui et sa famille pour voyager aux USA ! Personnellement, je serais dans l’incapacité de financer une pareille dépense. )Donc, voilà réglé le problème de l’utilisation récréative de l’anglais.Reste maintenant la question de l’utilité professionnelle.Et là, on est bien obligé de constater que la connaissance de l’anglais n’est utile qu’aux métiers du tourisme ( agences de voyage ) et du commerce international, et également aux commerçants et médecins des zones ultra touristiques .L’anglais peut-être aussi utile à certains ingénieurs et techniciens supérieurs qui doivent parfois comprendre des textes techniques non correctement traduits. Il ne faut pas oublier bien sûr les profs d’anglais !Toutes ces catégories professionnelles ne représentent guère plus que 5 % de la population.Pour le reste, ma boulangère n’a pas besoin professionnellement de savoir l’anglais, pas plus que mon boucher, mon électricien, mon plombier, le chauffeur de métro, la caissière de mon supermarché, la plupart des profs de mes enfants ( sauf les profs d’anglais, bien sûr ! ), l’inspecteur des impôts, les éboueurs, les femmes de ménage, etc ...( liste non limitative ).Donc, le niveau d’anglais des français,qualifié de « moyen » par cette étude EPI est largement suffisant, d’autant qu’il recouvre une disparité de niveau entre les gens qui ne le parlent pas et ceux qui, comme moi, le maîtrisent très bien.On peut dire que l’investissement fait par l’éducation nationale pour apprendre l’anglais est même excessif par rapport aux besoins. En particulier, les cours d’anglais à l’école primaire devraient être supprimés : il est illusoire et contre-productif de vouloir enseigner une langue étrangère à des enfants ne maîtrisant pas correctement les bases grammaticales élémentaires de leur langue maternelle.Quant à la loi scélérate de Mme Fioraso, elle est clairement anticonstitutionnelle ( la langue de la République est le français, et ça vaut pour l’enseignement. )-
Je suis un peu triste quand je lis votre post.
D’abord parce que vous voyez seulement l’apprentissage d’une langue sous le côté « utilité professionnelle » - alors que c’est bien plus que ça ! C’est une source de plaisir et de découverte culturelle et c’est toujours une bonne idée de proposer ça aux enfants - maintenant, soit on est curieux de l’autre, soit on ne l’est pas. Ceci dit, vous avez tout à fait raison, en France, très peu de métiers demandent de savoir l’anglais.
Ensuite parce que si on suit votre raisonnement et si on ne devait apprendre que les choses utiles professionnellement en France, pourquoi embarasser les cerveaux enfantins de tant de matières dont ils n’auront pas besoin ? La géo, pourquoi faire, les autres pays comme vous dites on n’y va pas ? Les maths, pourquoi faire au fond, on a la calculette ? La physique chimie, bah on s’en fiche, le môme veut être champion de foot ? L’histoire à quoi bon, il faut regarder l’avenir non ? Les arts plastiques et la musique, quelle rigolade ! Le français même, pfff, pas besoin, qui va nous demander de conjuguer le subjonctif au boulot ? Et ainsi de suite...
Mais peut-être que votre post était un second degré ?
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@ Zenzoe
Ce n’est pas dans ce sens qu’il faut lire ce post. Moi-même j’adore apprendre les langues étrangères et ça m’arrive encore de tenter d’en apprendre d’autres .Mon post était une réaction aux récriminations de l’auteur sur le niveau en anglais des Français.Cela dit, l’enseignement primaire doit se recentrer sur les fondamentaux que sont le français, le calcul, l’histoire et la géographie de la France, etc... Inutile de leur donner des cours d’anglais alors qu’il ne maîtrisent pas le français.Par ailleurs, si tous les élèves de France sont censé avoir appris le dessin jusqu’en troisième, à peine 1% sont capables à l’âge adulte de dessiner avec un tant soit peu de ressemblance par exemple un cheval, une voiture ou une maison en perspective et encore moins un visage. L’échec total de l’enseignement public dans ce domaine est mille fois plus accablant que pour l’apprentissage des langues ! -
@ZenZoe Autant je suis en accord avec vous lorsque vous expliquez que l’apprentissage de la langue ne doit pas être uniquement basé sur des raisons utilitaristes (que j’ai appelées « économiques » dans mes messages), autant, si nous sommes en accord sur ce postulat, je vois alors peu de raison de privilégier l’anglais plutôt que toute autre langue.
L’allemand, l’italien et l’espagnol, par exemple, seraient déjà trés enrichissants. Complétons-le avec quelques langues d’asie orientale telle que le chinois ou le japonais et nous aurions déjà des possibilités d’échanges et d’enrichissements culturels démultipliés.
L’anglais n’est pas à dénigrer pour autant, puisque de grands auteurs britanniques ont également une grande valeur culturelle, mais pas de là à justifier une telle proéminence de l’anglais.
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@docdory Il y a un seul point sur lequel je ne suis pas en accord avec vous : c’est sur le fait qu’il n’est pas souhaitable d’enseigner aux enfants une autre langue alors qu’ils ne maîtrisent pas encore suffisamment les fondamentaux de leur propre langue.
Plus les enfants apprennent tôt, mieux ça rentre. Il n’y a qu’à voir l’exemple de tous ces enfants de couples mixtes, dans lequel chaque parent apprend sa propre langue à leur enfant, permettant à ces derniers d’être bilingues quasiment de naissance.
Il n’est pas nécessaire de bien maîtriser une langue avant d’en apprendre une autre. Par contre, bien entendu, il n’est pas nécessaire d’enseigner forcément l’anglais. De nombreuses autre langues seraient dignes d’intérêt.
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@ Gemini
Il n’en reste pas moins vrai que la méconnaissance de la grammaire française atteint des niveaux tellement graves, même chez les bacheliers, que l’enseignement primaire doit impérativement se recentrer sur ses fondamentaux, à commencer par l’apprentissage rigoureux du français !Un français quasi-illettré restera un illettré même quand il tentera de parler ou de lire l’anglais.Je me rappelle d’une jeune fille qui était venu me consulter après son passage en seconde, parce que, me disait-elle, « elle avait du mal à suivre ses cours ».Je lui ai donné une feuille de papier et un stylo et lui ai demandé d’écrire la phrase-test « il fait beau dehors et je vais me promener ».L’opération dura bien trois minutes et elle me rendit le texte suivant « li fébo deor ». En s’excusant, elle me déclara qu’elle n’avait pas pu écrire le reste de la phrase « parce que c’était trop dur ! »Nul doute que cette jeune fille avait « bénéficié » en primaire de cours d’initiation à l’anglais. N’eut-il pas mieux valu qu’on lui ait enseigné correctement la langue française à l’école ? -
@docdory
Je ne remets absolument pas en cause ce que vous évoquez. À mon sens, l’un n’empêche pas l’autre.
Je suis tout à fait d’accord pour que l’on s’assure d’un très bon niveau de français tout au long de la scolarité, dès l’école primaire. C’est même une évidence et il me parait toujours aussi incroyable de voir que des cas tels que celui que vous évoquez puissent exister en France.
Mais, quoi qu’il en soit, cela ne doit pas empêcher l’éventuel enseignement d’une autre langue au plus tôt, en primaire, voir même pourquoi pas en maternelle. Plus ils sont jeunes, mieux ils apprennent. J’en veux vraiment pour preuve tous ces jeunes enfants métisses de deux cultures. Ils parlent bien les deux langues de leurs parents dès leur plus jeune âge. Et le fait d’apprendre deux langues pour eux ne signifie pas qu’ils maîtrisent chacune d’elle moitié moins bien que ne la maîtriserait un enfant élevé avec une seule langue maternelle.
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@ Geminy,
« Ils parlent bien les deux langues de leurs parents dès leur plus jeune âge ». Eh bien, quand leurs parents sont de la même culture, ils sont monolingues. Reste le problème de la langue nationale qui doit être la langue parlée de tous les citoyens qui habitent la nation. L’apport d’une langue étrangère devant être l’élément permettant de s’ouvrir sur le monde extérieur. Quand cette langue étrangère, et la culture qu’elle véhicule devient « intrusive », il est normal qu’elle soit rejetée.
Je pratique (très peu) l’anglais par obligation, et j’aurais préféré apprendre l’espéranto. Là, on aurait pu parler d’universalité.
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L’Anglais langue officielle en France, c’est pour quand ?
C’est déjà le cas dans la plupart des grosses boîtes, les logiciels informatiques, la plupart des publicités,( ça c’est pas trop grave on écoute pas de toutes façons pas ) , l’ensemble des musiques diffusées, les neuf dixièmes des films produit ( y compris les Français ), etc...Sans compter qu’il suffit à Paris qu’on se déplace avec un sac à dos pour qu’automatiquement on t’adresse la parole dans la langue des Dominants.
Par définition, tout étranger n’est capable que de comprendre l’Anglais...
C’est pas un peu raciste, comme point de vue ?
( Voir « Get free from English », qui se rapporte au contexte belge, encore bien pire...)
http://micheldonceel.skynetblogs.be/archive/2013/04/03/get-free-fom-english.html
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