Les recadrages rugueux des commentaires précédents me semblent informatifs et probablement justifiés sur une multitude de points.
Le fait est que j’ignore presque tout de l’histoire et de l’actualité du design et même de l’art en général. Je n’ai que des vues très distantes de tout ça.
Malgré cela ou à cause de cela, je maintiens que j’ai trouvé l’article intéressant car au-delà des faiblesses soulignées et même si le contenu était effectivement maladroit de mille points de vues, je trouve que la question du rapport entre pouvoir et production de nature « artistique » n’est pas neutre, mais alors pas neutre du tout.
De tout temps les puissants se sont alliés les artistes ou les savants et pour ces deux corps de métier s’est toujours posée la question des limites de la collaboration avec le pouvoir en fonction de sa nature.
Il me semble pour ma part que, de la même manière qu’un scientifique doit travailler avec le souci que sa recherche ne servent pas plus ou moins directement à la destruction de l’humanité ou de la planète, les artistes et les concepteurs doivent interroger l’usage qui est fait de leurs créations.
Or, dans le contexte actuel d’une planéte dévastée par l’exploitation sans borne d’un système capitaliste dont, à notre corps défendant, nous sommes tous les suppôts en raison de notre participation, bon grè mal grè, à un système consumériste qui vise à susciter le désir tous azimuts et puise donc de toutes les manières possibles à cette source éternelle encore incomprise : le beau, je pense que ceux qui sont producteurs de « beau » seraient bienvenus de se questionner sous le rapport de leur « collaboration » à cette machine infernale.
Je pense que nombre d’entre nous ont apprécié le côté ravageur du film « Fight Club » qui, dès l’intro, faisait voler en éclats ce flamboyant vernis de beauté sous lequel la société de consommation nous englue et fabrique à tour de bras des zombies de la jouissance éternelle gavés de beaux objets à tous les étages et dans tous les placards.
Notre vie est remplie de beaux objets, mais c’est à vomir quand on perçoit le contraste avec l’étendue de la laideur dans les rapports humains.
C’est là où la beauté devrait abonder.
Elle devrait être aussi dans le rapport avec la nature, dans le rapport à notre propre corps, et même dans le rapport à nous-même.
Mais non, la beauté n’est pas là,
la beauté sort de l’usine !
Et elle nous fait consommer des objets, des images, et, au final, ... des êtres.
Beaucoup de femmes en savent quelque chose.
Nous sommes juste devenus... dépendants... du beau.
L’histoire des choses (The story of stuff)
Et nous avons perdu en route le bon et le bien, pour nous, les autres et le monde.
Les artistes ici ne sont pas seuls en cause, nous le sommes tous, dans nos choix au quotidien, nos choix de consommation ou de consomm’action.
Nous pouvons tous agir.
Bref, on peut penser ce qu’on veut des articles de l’auteur en général, je trouve qu’ici, quel que soit ce qu’on pourra dire de la qualité du traitement, il a mis le doigt sur un ... beau sujet
24/08 18:49 - Luc-Laurent Salvador
Merci Alinéa pour votre soutien. Moi aussi, bien d’accord avec vous sur l’art (...)
24/08 02:02 - bert
rien de tel qu’un bel objet avec un bon disque du Velvet Underground de 68 (...)
23/08 22:03 - Alinea
Luc-Laurent : je suis d’accord avec vous ; sauf peut-être que le beau n’est pas (...)
23/08 19:57 - tf1Goupie
Le designer sait aussi « designer » des produits recyclables, des immeubles et des voitures (...)
23/08 19:47 - fb
Sauf que l’auteur confond le design (conception) avec l’art, la com’, le (...)
23/08 18:53 - Luc-Laurent Salvador
Les recadrages rugueux des commentaires précédents me semblent informatifs et probablement (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération