@
Christian Labrune,
"Vous
avez parfaitement compris ! "
Non,
je n’avais pas compris. D’où ma question, et je vous remercie d’y avoir répondu.
"Si
on vote pour l’un des deux pieds nickelés, tout en sachant que, de toute façon,
on est condamné des deux côtés au coup de bâton, on ressemble au premier
postulant. Si on refuse la double contrainte en s’éloignant du bureau de vote,
c’est qu’on a compris que la situation était complètement pourrie et qu’on n’a
pas du tout envie du coup de bâton, d’où qu’il vienne."
Raisonnons, si vous le voulez bien, sur le principe de la transposition de la double
contrainte au comportement d’un électeur lambda, c’est-à-dire moi.
Le schizophrène que je suis déjà, ou que je vais devenir, a pensé
naïvement que chaque voix comptait, ce jour-là. Comme il voulait virer Sarkozy,
il est allé voter, par défaut.
En
d’autres temps, il aurait voté blanc, ce qu’il fit pour Maastricht
et même parfois aux présidentielles.
Tout
ça, c’est vraiment du n’importe quoi !
Et
depuis le 06 mai 2012, je me culpabilise, mais à un point… ! Si vous
saviez... ?
Vous,
au contraire, comme vous aviez compris (initié par un Grand-maître, sans doute...), vous vous êtes éloigné
du bureau de vote, ce jour-là (vous vous êtes abstenu, c’est bien ça ?). Et le
soir du 06 mai 2012 à 20H00, vous êtes peut-être sorti pour aller promener le
chien. Pourquoi pas ?
Et
depuis tout ce qui arrive au pays : la politique d’une manière générale, la
régression sociale, l’attitude de la France dans l’affaire Snowden, l’ouverture
des négociations pour le Grand Marché transatlantique, la gestion minable
par Hollande de cette histoire d’intervention en Syrie, l’image de la France, etc... Tout cela ne
vous affecte pas plus qu’une feuille de papier virevoltant au gré du vent, ou
que la rubrique des chiens écrasés, etc. Tout
ça, parce que vous aviez compris.
Je
n’ajouterais qu’un seul mot : « BRA-VO ! »
Pardonnez
l’ironie, mais c’était difficile d’y résister. L’ironie porte sur la
transposition, mais pas sur vous. Évidemment.
Bien
cordialement.