Mais que cet article est verbeux ! Quelle avalanche de phrase absconses et de tournures ampoulées.
Pour ceux qui aurait la flemme de se farcir la prose amphigourique ci-dessus, je me fend d’un résumé synthétique de la thèse et de la démonstration de l’auteur. J’invite ce dernier par ailleurs à me corriger si je déforme son propos dans mon résumé. J’ai vocation à ne le commenter que par après.
1. La sexualité homosexuelle ne conduit pas à la reproduction
2. Seule la sexualité conduisant à la reproduction (combinée à des motivations d’ordre sentimentales) peut être comme une « vraie » sexualité (selon une définition issue de la biologie).
3. Une sexualité qui ne satisfait pas à 2. en omettant le critère de la reproduction est un « détournement de la sexualité ».
4. L’homosexualité est donc immorale.
4.a A l’appui de 4., les doctrines religieuses des « grandes » religions.
5. L’autorité publique est responsable de garantir les libertés individuelles.
6. Celles-ci sont toutefois limitées selon différents critères, dont les justes exigences de la morale.
6.a A l’appui de 6., la Déclaration Universelles des Droits de l’Homme.
7. De 4. et 6., l’auteur déduit que l’autorité publique ne peut consacrer aucune reconnaissance d’une relation homosexuelle (pas de mariage, pas de PACS).
8. De 4. et 6. aussi, l’autorité publique doit en outre veiller à limiter l’expression d’une relation homosexuelle (cette notion - l’expression - n’est pas définie) à un cadre strictement privé.
Bon, fin du résumé, place au commentaire.
On achoppe encore et toujours sur le même point, et le problème est que ce point est l’élément sur lequel se fonde toute votre démonstration.
Vous n’arrivez visiblement pas à admettre que dans notre société contemporaine, l’idée qu’il n’y ait qu’une seule morale, dogmatique, intangible et définie par les cannons religieux est obsolète. Les « justes exigences de la morale » dont parle la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme n’est certainement pas la morale religieuse. Il s’agit d’un concept moins bien défini, car en constante évolution : la morale publique.
Or celle-ci a malgré vos opinions évolué. L’exigence de la reproduction n’est plus un critère pertinent pour la moralité d’une sexualité, et ce depuis longtemps. Et si j’enlève ce point de votre démonstration, il n’en reste pas grand-chose.
Vous soulignez - à juste titre - que la France est une république laïque. Ce qui me sidère est que dans la même phrase vous impliquez que cette même république est tenue à un maintien étroit d’interdits dont la justification provient d’une morale « religieuse ». Comment la flagrance de cette contradiction ne vous saute-t-elle pas aux yeux ?
Quant à l’immoralité effective aux yeux de la religion des relations homosexuelles, je j’entrerai pas dans le débat, étant trop « extérieur » à l’affaire. je me borne à constater néanmoins que cette lecture ne fait pas l’unanimité parmi les croyants et et que d’aucuns remettent en cause l’absolu de vos déclarations.