D’une part la nostalgie, d’autre part les faits.
Il est évident que dans l’ensemble, la situation matérielle des gens s’est améliorée, si l’on introduit comme variables d’ajustement, l’electroménager, par exemple, au niveau du coté pratique.
Néanmoins, au niveau social, les rencontres au lavoir, et à la fontaine se sont tarries.
Les peintres regrettent cette époque, où ils pouvaient faire des croquis sur le vif, avec les femmes battant leur linge, accroupies en bord de rivière. ( Il m’arrivait d’accompagner ma mère au lavoir quand j’étais enfant....Oh, le vol des areignées d’eau !.
Les femmes sont contentes, elles n’ont plus mal au dos, les mains bouffées par les engelures, et remettent les estthètes au pas, en les traitant de connards et de voyeurs.
D’ailleurs l’époque n’est plus aux Renoir et aux Monet.
Les créations comtenporaines....Euh, non maintenant il faut dire « les performances » pour parler de cette médiocrité auto proclamée en oeuvre, n’exigent maintenant même plus d’émotion, mais un barratin de bonimenteur de foire, que les fils de famille pourront mettre à profit, même s’ils n’ont pas plus de sens artistique que......Je ne voudrais difamer personne, ni un âne, ni un papillon.
Mais quel est le tissu qui fait le maillage d’une société ?
Qui a dit que les gens s’estiment à mesure qu’ils ont besoin les uns des autres ?
Depuis quelques années, je vais chercher l’eau à la fontaine, dans notre bon département du Morbihan. De beaux paysages, de belles plages, mais avez vous entendu parlé des nitrates, des algues vertes, les uns les autres étant évidemment liées....Je n’épiloguerais pas davantage sur la destruction du vivant, de l’empoisonnement de l’eau, lié aux lobbys, mais il faut savoir qu’en bretagne, la plupart des gens achètent leur eau potable au supermarché, en dépit des assurances de l’état, délayant, mélangeant les captages...
J’avais repéré cette source en faisant du vélo dans la foret de Camors.
Des gens viennent d’un peu aux alentours avec de grands bidons.
C’est une eau très bonne. Les gens se retrouvent autour comme il y a cent ans.
A chaque fois, je discute avec de nouvelles têtes. Des gens de tous milieux, qui communient, si l’on peut dire, en tous cas qui retrouvent des rapports harmonieux, autour de la vasque et des chataigners.
Le passé et ses valeurs d’échange ne sont pas morts.
Ils reviennent furieusement, portés par l’air du temps. Les médias en parlent très peu !
Il faut du temps aux médias pour se rendre compte de ce genre de choses, tant ils sont liés au pourvoir, à l’argent, aux puissants !
Mais la nature a horreur du vide, et je pense que sur ce cimetière lié aux pratiques sauvages de l’économie, envirommentales, laissant des déserts derrières eux, des initiatives nous redonnent espoir.
Bien sûr certains les déclareront nostalgiques, vous traiteront de ringard !
Vous vous en fouterez !
Laissez les marcher au pas vers les abattoirs, furieusement modernes