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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Généraliser l'open data


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 25 septembre 2013 14:07

Malheureusement, j’ai bien peur que non666 ait raison.

Pourant, j’ai toujours été un fervent adepte de l’idée de donner un maximum de pouvoir au peuple en lui donnant accès à l’information.

En 1997, il n’y avait pas encore de nom pour cela et j’appelais ça quand j’en parlais « l’effet Beaubourg », cad, l’idée que toute institution d’Etat devrait avoir « les tripes à l’air » exactement comme le bâtiment Beaubourg a toute sa tuyauterie et son intendance à l’extérieur, visibles par tous.

J’étais à l’époque très investi chez les Verts, fréquentant le cercle parisien vu que j’habitais la capitale et j’ai même été alors candidat aux législatives dans le 6e-7e après la fameuse dissolution chiraquienne.

Après la victoire fameuse et l’entrée des Verts au gouvernement, j’avais fait circuler un document pour dire qu’il ne fallait pas rater l’occasion de cette présence dans les sphères du pouvoir pour libérer le nerf de la guerre écologique qui n’est pas l’argent mais l’information.

Il me semblait qu’il fallait faire en sorte que toute l’information relative à l’environnement, la santé et les finances publiques se retrouve instantanément disponible sur la place publique, cad, accessible en ligne, sur internet.

Les mesures de pollution, de qualité de l’eau, de l’air, de l’alimentation, tout ça devait , pensè-je, devenir accessible au grand public car c’était la meilleure chance possible pour que ... ça le reste, après que la gauche ait perdu le pouvoir, ce qui est arrivé en 2002.

Je sais que ça a plu à certaines personnes, mais pour autant que je sache, quasiment rien n’a été fait. Je me demande même si, par la suite, ce n’est pas la droite qui a fait le plus d’avancées dans ce sens.

Il faut dire qu’en 1997, internet était encore une quasi terra incognita pour les politiciens.
C’est moi qui au moins 15 jours après l’entrée au gouvernement de Dominique Voynet ait signalé à Denis Baupin que la page du ministre était encore celle de Corinne Lepage.

Que 16 ans après on en soit encore dans le début des commencements de la transparence des données publiques me paraît assez désespérant et vu l’état actuel du système, je suis d’accord que ça ressemble à une big manip de plus.

On nous laisse des miettes pour nous exciter dessus comme des moineaux mais l’information sensible nous ne l’aurons jamais, ou seulement quand il sera trop tard alors que ce qu’il faudrait, dans l’idéal, c’est que même les capteurs privés, d’usines sensibles de type Séveso et de centrales nucléaires soient visibles en direct par le citoyen.

ça ça serait une révolution. Car l’information c’est le pouvoir. Etonnez-vous que tant de politiciens (aux mains des lobbies, oeuf corse) ne veuillent pas en entendre parler !

Nous n’aurons rien de cela.
Le système se sera effondré avant, d’une manière ou d’une autre.

Mais ne décourageons pas les bonnes volontés et faisons mine de saluer les avancées de la transparence même si nous ne sommes pas dupes du fait qu’actuellement il n’existe pas de démocratie (vu que « démocratie élective » est un oxymore comme « feu glacé »).


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