Il ne faut pas oublier qu’il y a une grande nouveauté dans la crise actuelle : c’est la première qui est causée par l’épuisement des ressources naturelles. Dans une économie où tout va bien, une chaîne de Ponti comme celle de Madhof, ou de manière plus globale comme celle de la dette ne peut que prospérer : de nouvelles dettes viennent combler les anciennes et etc. Le problème survient quand l’économie réelle ralentit et que les créanciers demandent leur agent car cet argent n’existe pas et tout le système s’écroule. L’aventure de Madhof est un avant-goùt de ce qui va arriver au capitalisme mondial, c’est juste une question de temps, et de ressources naturelles.
L’économie réelle a besoin de matières premières, donc de ressources naturelles, pour faire tourner ses industries. La première crise pétrolière des années 50 montrent bien ce phénomène à l’oeuvre. Les prix du pétrole ont pris l’ascenseur, et toute l’économie mondiale a éternué. Le fait que les raisons de cette crise ait été politique ne change rien au fait que le déclencheur fut l’augmentation des prix du pétrole. Nous observons le même effet et la même cause dans la crise actuelle. Ce qui a fait péter les bulles immobilières aux USA est le ralentissement de l’économie réelle, ralentissement causé lui par l’augmentation lente et continue des prix du brut pendant plusieurs années en raison du jeu de l’offre et de la demande. Finalement, cette augmentation s’est emballée, l’économie réelle à freiner, les spéculateurs qui ne spéculent jamais sur une valeur à la baisse en ont rajouté une couche en investissant (achetant) massivement du pétrole, ce qui a contribuer à accentuer les difficultés de l’économie réelle, ceci jusqu’au point où les bulles boursière se sont mises à péter et ce fut la panique.
Comme l’économie réelle à freiné, les prix du brut se sont mis à redescendre, et l’économie réelle à pu entreprendre une cure pour se régénérer, cure loin d’être terminée aujourd’hui. De plus, il faut bien comprendre que le pic du pétrole, phénomène aujourd’hui bien connu, n’est pas le seul qui menace l’économie réelle. Toutes les ressources naturelles non renouvelables connaîtrons tôt ou tard un pic. Et au rythme où nous les extrayons de la Terre, ce sera plutôt tôt que tard.
Les nouvelles technologies pourront sauver l’économie. Faux ! L’économie réelle est tributaire des ressources naturelles, et les nouvelles technologies ne pourront pas toutes les remplacer. Si cela était aussi simple de remplacer une matière première, il y a longtemps que les nouvelles technologies auraient trouvé le moyen de remplacer l’or et que nous serions tous riches. Plus sérieusement, les entreprises minières font parties des plus grandes multinationales de la planète et sont en plein expansion pour une raison très simple, léconomie réelle a un besoin avide et grandissant de ressources naturelles non renouvelables. Et quand il n’y en aura plus, ce n’est pas avec des cartes de crédit remplie de dettes pourries que les capitalistes vont pouvoir alimenter leurs usines en matières premières.