( Marcello Veniziani écrit : « Le drame qui clôt le vingtième siècle, c’est son incompréhension finale. Chemin faisant, nous avons perdu, dissipé et abjuré toutes les idées-guide qui donnaient du sens et de la cohérence au vingtième siècle. Dans le bien et dans le mal. Idées-guide, non seulement dans le sens d’idéologies, mais aussi de philosophies, conceptions du monde, orientations éthiques et intellectuelles, pour comprendre notre temps et en accueillir le lien unitaire. Nous pensions que la libération des idées-guide nous restituerait l’histoire dans son authenticité nue, dans sa réalité des faits, sans filtres ni lentilles colorées ; et tout à l’opposé, privés d’idées, nous accueillons l’histoire dans son manque de bon sens chaotique, au moyen de lambeaux inanimés, quand bien même parfois encore ensanglantés. Nous ne recueillons pas le vingtième siècle, mais nous le voyons se dévider, glisser et se débander en tant de petits et fielleux siècles ne communiquant pas entre eux. Nous ne parvenons pas à penser le vingtième siècle »
Eh bien, est-il plausible qu’on ne parvienne pas à « penser le vingtième siècle » si l’on a réussi à penser l’histoire qui l’a précédé ? Et n’est-ce pas plutôt plus probable que l’on n’y réussisse d’autant moins qu’on n’est pas parvenu à vraiment penser l’histoire et, en premier lieu, les hommes qui la font ?
« Par certains côtés, — écrit-il encore — le vingtième siècle apparaît comme une maladie qui produit des états d’amnésie et des états d’hallucinations »
Et si ce n’avait pas
été le vingtième siècle à
produire
de tels états morbides, mais si ç’avaient été ceux-ci à produire le
vingtième
siècle ? N’est-ce pas, en effet,
la menace de leur persistance — comme le redoute Veneziani — qui risque
de
faire du vingtième siècle un « siècle illimité » ?
« Illimité —
explique-t-il —
parce que rempli d’événements comme jamais ce n’était arrivé
avant :
l’accélération de l’histoire, la dense ampleur de ses événements, sa
dilatation
au niveau mondial, donnent une dimension illimitée au siècle. Illimité
ensuite
parce qu’arrivé à son terminus chronologique, il apparaît en réalité
non
achevé, non digéré ni surmonté par ses habitants, mais laissé sans
conclusion,
au travers des fuites, des amnésies partielles et des refoulements
collectifs.
Et illimité enfin, parce que son histoire est une histoire
d’exterminations.
Exterminations d’hommes, de peuples, de régimes, d’idées,
d’écosystèmes, comme
jamais cela n’était survenu dans l’histoire de l’être humain » M.
Veneziani : Le siècle illimité —
Rizzoli, Milan 1998, )
voici ce que dit Wikipédia ; et je partage cette synthèse :
( Des comparaisons entre le nazisme et le communisme ont été effectuées par plusieurs historiens, philosophes politiques et intellectuels, du fait des similitudes techniques de la logistique totalitaire entre nazisme et stalinisme (quadrillage policier de la société, hiérarchie étatique étouffant l’expression de la base populaire, propagande omniprésente embrigadant la population, système répressif hypertrophié allant jusqu’aux massacres de masse dans ses actions, réseau de camps de détention). Certains, comme l’allemand Ernst Nolte, y voient deux systèmes qui s’articulent en action-réactionL1 1. Dans son livre Le Passé d’une illusion, François Furet affirme que le nazisme et le communisme puisent leur idéologie dans une même opposition envers la démocratie libérale et ce qu’ils nomment la « bourgeoisie capitaliste »1,2,3. Les deux idéologies se réclament du socialisme et utilisent son image l’une comme l’autre4, les principaux pays communistes s’affichant « socialistesNote 1 » et « nazisme » étant une abréviation de national-socialismeNa 1. Le Troisième Reich et l’URSS de Staline sont définis par la philosophe allemande Hannah Arendt comme des régimes « totalitaires » (mais Arendt ne comparait nullement nazisme et communisme), qualificatif également appliqué par les médias aux régimes de Mao Zedong, de Pol Pot ou de Kim Il-sung.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Comparaison_entre_le_nazisme_et_le_communisme )
Pourtant, il est bien à la genèse du Totalitarisme Karl Max et Engel , et elle est définie par cette phrase : PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !
( « Karl Marx et
ses partisans
— avait d’ailleurs prévu Steiner (en 1919 !) — ont au contraire
appelé à
la lutte des hommes d’une classe sociale donnée ; mais ils ne leur
ont
donné que ces pensées qu’ils avaient empruntées aux classes qu’ils
voulaient
combattre. C’est pourquoi, même si la lutte dût conduire à la fin
souhaitée par
beaucoup, rien de neuf n’eût pu en résulter, mais seulement du vieux,
guidé par
des hommes appartenant à une classes différente de celle qui a tenu le
gouvernail jusqu’à présent » R.
Steiner : Les points essentiels de la
question sociale )
Et elle est toujours revendiquer comme étant le mot d’ordre actuel.
http://www.communisme-bolchevisme.net/download/Lenine_Karl_Marx.pdf
( Le texte commence par exprimer l’importance de la lutte des classes, qui oppose « oppresseurs et opprimés ». Selon Marx, « La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d’autrefois ». Mais la lutte des classes moderne est spécifique en ce sens qu’elle se résume à un antagonisme simplifié : bourgeois contre prolétaires.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_Parti_communiste  ; )
Et le premier texte qui est le fondateur du Totalitarisme est bien si l’on veux remonté à sa source est l’Utopie de Thomas More.
Tous le mécanisme du pouvoir totalitaire est décrit dans un idéalisme où l’être humain est asservie où la différence et l’individu est lobotomisé par la raison supérieur de l’État.
( En se référant à la politique industrielle du national-socialisme, Jacques Droz écrit en effet : « Le Dr. Ley créa le Front du Travail, qui est destiné à substituer dans l’esprit ouvrier le respect d’une discipline militaire au ferment empoisonné de la lutte des classes. En disposant de moyens remarquables, le Front du Travail prend en main toute l’activité du travailleur, et même ses passe-temps qui sont sérieusement étudiés. Il veille à ce que sans possibilité de récriminations, la volonté formelle du gouvernement parvienne jusqu’au dernier ouvrier »J. Droz : Histoire de l’Allemagne ).
( Dans le fascisme et dans le national-socialisme, la dépendance du travail de l’État prend donc un grotesque caractère « martial », tandis que, dans le communisme, elle prend un caractère gris « bureaucratique ». Non fortuitement, Hitler, bien qu’il déclare « avoir beaucoup appris du marxisme », juge les communistes « tatillons », « dogmatiques » et comme des « âmes mesquines de boutiquiers et de gratte-papiers » H. Rauschning : Entretiens avec Hitler )
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suite de l’extrait du Gros Animal de >Platon ---------------- : « Dans ces (...)
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28/10 17:13 - franc
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28/10 17:04 - franc
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