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Commentaire de bigglop

sur Espionnage américain : besoin d'un internet français


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bigglop bigglop 6 novembre 2013 00:36

La ’’collaboration’’ entre les services de renseignement (OTAN) ne datent pas d’hier.
Personne ou si peu n’a manifesté contre la décision, en 2008, des parlementaires de bafouer le vote référendaire des citoyens de 2005. Alors défendre la Liberté.................ou choisir le chemin de la grande servitude, si confortable..............

Les articles de Reflets.info vont au fonds des choses :

Vous vous faites LUSTRER
La blague est bien grasse, bien grivoise, pas drôle, à la hauteur du scandale qui se trame, un scandale ? Non, juste une confirmation. Mais il y a d’autres « confirmations » dont on se passerait bien.

On se passerait par exemple volontiers de mensonges propices à l’instauration d’un climat de défiance durable vis à vis de notre représentation nationale.

On avait senti le président de la république un tantinet fébrile dans la réponse qu’il faisait à Andréa Fradin sur la question d’un éventuel programme d’espionnage massif des communications. On nous avait servi de la CNIL pour une histoire d’interceptions administratives. Ça ne sentait évidemment pas bon, ça sonnait à côté de la plaque et ça l’était.

Alors ? Confusion ? Nouveaux super-pouvoirs donnés à la CNIL dans le plus grand secret ? Ou petite manipulation destinée à endormir l’opinion publique ? La question reste ouverte… mais avec de nouveaux éléments.

La petite bombe a été lâchée par un quotidien allemand… nom de code « Lustre », de quoi éclairer un peu plus nos lanternes. Un seul mot pour moquer les idioties du cloud souverain, les mensonges et autres postures de circonstances de nos dirigeants européens qui ont feint l’étonnement et l’indignation face aux révélations d’Edward Snowden. C’était trop gros, et comme on pouvait s’y attendre, ce n’est pas passé. Il a donc fallu que nos dirigeants commencent à jouer d’un peu plus de transparence pour tenter de nous faire oublier qu’il y a encore deux semaines… ils étaient tous outrés.

Et la farce continue quand la CIA elle-même, annonce que la majorité des interceptions européennes lui ont été fournies par les services locaux… ça commence à faire un peu tâche. Qu’a donné exactement l’Europe à la CIA ? Des données brutes ? Des accès à des moyens d’interception déployés par leurs soins ? Quand on sait par exemple que pour intercepter des communications téléphonique, il faut la bienveillante bénédiction de l’opérateur, on se gratte la tête et on se demande qui n’était, au final, pas au courant. Mais la question dans tout ça, c’est qui lustre qui et dans quelles proportions ?

Les premiers à nous lustrer depuis des années, on le sait depuis les travaux de Duncan Campbell qui mirent à jour le programme Echelon, ce sont les USA, le Canada, le Royaume Unis, l’Australie et la Nouvelle Zélande. Mais de bonnes interceptions nécessitant une bonne implantation géographique, des pays « amis » ont mis à disposition des américains des bases dans lesquelles déployer du matériel d’interception de signaux électromagnétiques, comme c’est par exemple le cas en Allemagne (et oui Angela, ça se voit même dans Google Maps quand tu fais genre que tu tombes des nues). Les toits des ambassades accueillent eux aussi régulièrement de quoi intercepter, c’est une pratique connue et là encore dévoilée par Duncan Campbell.

Base d’interception de Bad Aibling en Allemagne, opérée par la NSA, ce jusqu’en 2004.

Se faire lustrer par ses alliés, en soi, c’est déjà moche… se faire lustrer par sa propre représentation nationale, c’est dangereux.


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