Au
sujet des médecins de Bethesda et de leurs collaborateurs, la
question est moins de savoir s’ils
étaient qualifiés pour les blessures à la tête ou non, que
ce qu’ils ont décrit.
Il
est connu qu’ils ont livré des déclarations contradictoires.
Certains
ont changé leurs dires dans un sens
ce
qui témoigne probablement de pressions. Mais
de nombreuses descriptions parlent bien d’une partie importante
de l’arrière du crâne de JFK manquante. C’est d’ailleurs la
conclusion à laquelle était parvenue le HSCA, après avoir
interrogé plusieurs personnes impliquées, simples assistants et
agents du FBI présents à l’autopsie. Là encore, les éléments
disponibles sont fermement en faveur d’un tir reçu de l’avant.
Seulement,
les parlementaires du HSCA étaient eux aussi des gens non formés à
l’analyse des blessures par balle à la tête. Ils n’avaient pas le
bagage pour comprendre les implications de leurs découvertes.
Et
ces considérations sont sans effet sur le problème posé par les
photos des autopsies. Le point incontournable est que ces photos sont
toutes incompatibles avec la version officielle et avec ce que montre
le film de Zapruder de l’état de la tête de JFK après impact,
l’avant du crâne apparaissant toujours présent.
Ces différences ne peuvent s’expliquer que par un trucage. Seule
une marque noire apparaît en haut à droite du front – probable
dissimulation d’un trou d’entrée.
Il est intéressant d’ailleurs de noter que certaines photos
apparaissent avoir été introduites parmi les autres, une montrant
peut-être même un mannequin réaliste (mais
toutes aussi incompatibles avec la thèse Oswald) !
Le livre de William Reymond JFK
Autopsie d’un crime d’Etat
en montre un échantillon. Sans doute y-a-t’il eu une volonté de
confusion. Quoi qu’il en soit, comme il n’y avait aucun motif
innocent de truquer les autopsies, ni le moindre motif de dissimuler
une destruction de l’avant de la tête, qui aurait soutenu la thèse
Oswald, il faut en conclure que le film de Zapruder a été modifié.
Il n’est pas question de recourrir à la thèse du trucage par manque
de faits tangibles, mais au contraire justement
parce qu’elle ressort des faits tangibles. Encore
ne faut-il pas les ignorer...
Quant
aux témoignages sur place sur le fait que la calotte crânienne a
été pulvérisée à l’arrière, ils sont pluriels et cohérents, et
confirmés parce que montre le film de Zapruder. Il ne s’agit
donc aucunement de simples suppositions, mais
de suppositions corroborées par plusieurs arguments.
Les
boucles 2 et 3 ne sont
pas non plus des boucles. Elles ne
reposent là encore pas sur des présupossés gratuits, mais sur les
faits disponibles ; j’ai
laissé par contre de côté l’étude acoustique, trop contestable.
L’hypothèse d’un tireur derrière le talus herbeux
se base sur de nombreux témoignages, auditifs aussi bien
qu’olfactifs, de personnes présentes sur place. On voit même sur
certaines
prises de vue
des gens se tourner vers le talus. Il n’est
pas besoin de tourner autour du pôt cent ans. L’explication la plus
parcimonieuse à ces déclarations est tout simplement qu’il y avait
un tireur derrière le talus. Ce qui ne veut pas forcément dire
qu’il ait touché le président. Seulement, l’ensemble des éléments
disponibles est en faveur d’un tir l’ayant frappé de face, venant
du
talus herbeux ou d’ailleurs.