Bon , allez, heureusement qu’il existe toujours une proportion de belles « accompagnatrices » indépendantes qui prennent à coeur ce métier tant décrié par certains moralistes abolitionnistes, aigris de n’y être jamais allé, ne serait-ce que pour se faire leur propre idée à partir du réel. Bon,d’accord, me direz-vous, c’est du haut de gamme à 300 € de l’heure, mais chacun peut choisir entre un bon restaurant une fois par mois, ou tous les samedis au Mac-do. Et pour embellir mon propos, je vous ai glissé un petit poème pour exciter les grincheux
Le goût du sel,
Je sais bien peu de toi, tu n’étais qu’une image
Sur l’écran lumineux de mon ordinateur.
Moi, je t’avais choisie, admirant ton visage
Et le reste pardi, le reste prometteur.
Sous le feu du désir, je t’avais appelée,
Ma main tremblait un peu, mon cœur battait si
fort.
Tes mots ne furent point ceux d’une écervelée ;
J’ai su que mon navire arriverait au port.
Nous prîmes rendez-vous sur un lit deux étoiles
Aux portes de la ville, à l’abri des regards.
Je n’en menais pas large en relâchant mes voiles,
Le vent poussait au loin des nuages hagards.
Notre rencontre fut une belle aventure,
Une heure tarifée au semblant de l’amour.
Ah ! Ta chute de reins, sublime créature,
Et le feu de tes yeux dans la chute du jour !
Je sais bien peu de toi, tu étais de passage,
Mais grâce à tes talents, moi, simple barboteur
Qui jamais ne m’étais éloigné du rivage
Tu m’as donné le goût d’être navigateur.