Bonjour Kookaburra
ce n’est pas votre premier jet sur ce thème vous passionne visiblement.
Pour le fun, je cite Simone de Beauvoir
« Béni soit Dieu notre Seigneur et le Seigneur de tous les mondes qu’Il ne m’ait pas fait femme » disent les Juifs dans leurs prières matinales ; cependant que leurs épouses murmurent avec résignation : « Béni soit le Seigneur qu’Il m’ait créée selon sa volonté »
Dans votre précédent article « L’école sans sexe » sur EGALIA, cette école suédoise ... j’avais déjà cité l’association FHEDLES ( Femmes et Hommes, Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société )
« Enseigner une anthropologie « naturelle » immuable est une imposture et disqualifier les théories du genre en les faisant passer pour une idéologie de l’indifférenciation est une malhonnêteté. Celles-ci ne nient pas les différences biologiques des sexes mais les interprétations qui y furent attachées en d’autres temps et les conséquences injustes qui en demeurent. »
Je confirme à nouveau partager complétement cet avis.
Cette même association faisait en septembre 2011 la réponse « aux 80 députés UMP qui semblent croire que le comportement « masculin » ou « féminin » découle en droite ligne de nos hormones et de la forme de nos organes génitaux et certainement pas de notre culture ou d’un rapport de pouvoir. »
Réponse aux 80 députés : oui au genre dans les manuels
J’admets que cette théorie du genre est un ovni débarqué d’on ne sait quelle planète étrange, de la Zone 51 US ultra-secrète peut-être ? et je comprends évidemment toutes les réactions épidermiques qui vont contre ...
Mais, si au fond, le but inavoué et pernicieux de cette théorie du genre - cet(te) « autre » de son choix - était surtout de ne rien changer, d’esquiver la lutte des sexes, pour permettre de maintenir cette asymétrie entre les deux (et les rapports de pouvoir qui vont avec) ? et barrer à « l’Autre » la possibilité d’être perçu (dans une altérité pure) comme « Sujet » .
« Il s’agit de libérer l’individu de son identité biologique, ... »
le carcan n’est pas biologique, la biologie n’induit pas par elle-même des rapports de vassalités quels qu’ils soient de l’un sur l’autre (homme/ femme, maître / esclave ou serviteur, relations hiérarchiques, rapports de castes ...). Prétendre assimiler les deux sexes dans une espèce d’indifférenciation me semble relever autant de l’absurdité que de la malhonnêteté intellectuelle ou de la mauvaise foi. La question est avant tout « ONTOLOGIQUE », ce qui le sens essentiel qui traverse l’œuvre philosophique, militante et libératrice de Simone de Beauvoir !