bonjour Jean J. MOUROT
heureux de vous lire (et re-lire) ...
un p’tit bout de ma vie personnelle : vers 25 ans, je me retrouve bombardé (comme mon épouse) instit suppléant suite à la suggestion d’une copine dans un bistrot de d’jeunes ... (ah, vous cherchez du travail, contactez donc ... )
Nos candidatures, après une simple lettre sont acceptées, nous avions le niveau requis, BAC (à l’époque en 1982). Suite à nos intentions d’être suppléants, nous nous retrouvons donc l’un et l’autre affectés à des postes dans les 48 h sur un simple coup de fil, et, donc je prends la responsabilité à brûle-pourpoint d’assurer l’absence - indéfinie d’un instit inconnu - et son poste en CE2. Pour elle un CP.
Mon premier contact avec les enfants, la classe ... , un bonheur !!!!!!! je ne dors plus que 4 ou 5 heures par nuit ... cette classe et la préparation de mes journées à l’école mobilisent comme celle de mon épouse l’intégralité de nos énergies. Le coup de foudre quoi ... mais ... et car (il faut le dire) ... on ne déboule pas impunément les mains dans les poches devant entre 25 ou 30 gamins tous les jours sans n’avoir rien préparé, sinon c’est le fiasco dans les 48 h
Si vous ne le connaissez pas, revoyez le film « Le maître d’école » avec Coluche, ça y ressemblait, avec la candeur qui va avec, comme deux gouttes d’eau ...
Dans l’année scolaire j’aurais bien moins de chance que ma future épouse qui a repris le poste d’un congé maternité, et je suis affecté pour des périodes de 3 jours à 3 semaines en différents endroits sur tous les niveaux que comportent l’école, y compris un poste spécialisé de « CLISS » si cela vous dit qqch ...
Face à cette situation si instable, précaire au bout de 6 mois environ, et encore plus au niveau des paiements de l’Académie qui tardent de façon anachronique de 2 à 3 mois, je jette l’éponge ... en quête d’une situation plus stable. Je trouve un emploi dans une banque qui m’occupera 10 ans.
La banque « dégraisse » dans les années 90, le plan social est motivant, j’aimerais raccrocher le métier d’instit, mais c’est niveau BAC + 2. Qu’à cela ne tienne ... je trouve à passer un BTS en informatique qui m’assurera le niveau ... sauf qu’il n’était pas terminé et que le niveau de recrutement est passé à LICENCE
Je jette l’éponge ... (surtout pour des raisons financières) ...
Je trouverais après un emploi de commercial plus ou moins en rapport avec l’école dans les Editions pédagogiques. Je crois avoir vraiment « marqué » par mes connaissances en pédagogie, sans vouloir me vanter, quelques personnes dans les centaines d’écoles visitées, ainsi qu’’une petite poignée d’inspecteurs d’académies.
Mon épouse n’a pas connu cette situation instable, et elle est aujourd’hui directrice d’une très grosse école maternelle primaire d’un peu moins de 600 élèves, une bonne vingtaine de classe.