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Commentaire de Antenor

sur Les évangiles : un devoir de vérité


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Antenor Antenor 21 décembre 2013 00:47

@ Emile

Ce que je trouve surtout contestable dans votre approche de Matthieu, c’est que vous y voyez le résultat d’un compromis suite à la crise d’Antioche entre les « Juifs » et les « Païens ». Or Matthieu s’oppose diamétralement à Luc sur le sujet essentiel de la Loi et défend clairement le point de vue traditionnaliste. Marc étant silencieux sur ce sujet, il me parait plus adapté au rôle de compromis. J’ai longtemps pensé que le côté très synthétique de Marc s’expliquait par le fait qu’il avait été écrit dans l’urgence, quasiment « en direct ». J’aurais plutôt tendance à penser maintenant que sa concision est le fruit d’une longue réflexion.

Je me demande même si le Jean des Evangile n’a pas pris le surnom de Marc justement pour écrire cet Evangile de Marc afin d’éviter la confusion avec son autre Evangile écrit sous le nom de Jean. Mon impression générale est que Philippe et Jean se sont servis de Paul pour mettre la pression sur Simon-Pierre. Jean aurait ensuite eu beau jeu de jouer les conciliateurs.

Je reviens à l’Apocalypse car j’ai dit une bêtise : le Fils de l’Homme ou Fils d’Homme y apparait bien (1.13 et 14.14). Dans le premier passage, il tient une clef et dans le deuxième une faucille. Ce qui permet de l’identifier sans hésiter à l’actuelle constellation d’Hercules. Il faut simplement deviner la clef au bout du bras tendu et remplacer la masse d’Hercules par une faucille. Cependant, il faut distinguer cette constellation Hercules / Fils d’Homme de celle de l’Homme des quatre Vivants avec sa jambe en extension qui elle fait beaucoup penser à celle du Serpentaire.

Ce Fils de l’Homme (1.18) précise bien qu’il a « été mort »

Ce concept de Fils d’Homme est essentiel à décrypter car il sous-tend tout le reste. Sans cela, on ne peut pas comprendre la foi qui animait ceux qui ont écrit les Evangiles.

Dans un autre domaine, le Jésus de Jean dit à plusieurs reprises qu’il va se rendre dans un lieu où les Juifs ne pourront pas le suivre. Ceux-là comprennent qu’il veut dire qu’il va mourir et cependant il laisse planer le doute. Si ce lieu est sur terre et si ce n’est pas Gamala, c’est sans doute Ecbatane. L’auteur a peut-être voulu ainsi signaler discrètement le lieu où a été rédigé l’évangile et donc où Jésus demeurait en esprit. D’autant que le point commun entre Ecbatane et l’Evangile de Jean c’est Philippe.


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