@ Emile
Si c’est Philippe qui a converti Paul, il y a de bonnes chances que ce soit également lui qui ait narré à Paul les évènements du début des « Actes des Apôtres ». Il me semble que c’est votre thèse dans Histoire du Christ.
Ce qui me gêne dans la thèse d’un Jésus qui ne serait qu’une sorte de « conseil suprême » des Apôtres, c’est que par moments aucun apôtre ne comprend ce que Jésus leur raconte. Il faudrait alors comprendre dans ces cas précis que les décisions prises par le conseil des chefs de communautés sont rejetés à l’unanimité par leurs ouailles respectives ?
Idem, lors de la crucifixion. Il est dit que Jésus est abandonné par tous les apôtres. Ce qui signifierait que les communautés/apôtres ont fui en laissant leurs chefs entre les mains du Sanhédrin ?
Jusqu’ici j’avais tendance à considérer chaque communauté/apôtre comme un bloc homogène. Mais s’il arrivait que les chefs se trouvent en porte-à-faux par rapport à la majorité de leur propre communauté, cela expliquerait pourquoi Jésus (les chefs de communautés) n’ait pas toujours été bien suivi par ses apôtres / communautés. Les débats faisaient rage non seulement au sein du conseil « Jésus » mais également au sein de chaque apôtre / communauté qui ne comprenait pas toujours pourquoi son chef approuvait tel décision du conseil « Jésus »
Autre problème, Jésus existe avant l’institution des douze apôtres et même avant que Jean-Baptiste ne commence à prêcher dans le désert. En quoi consistait « Jésus » entre sa naissance et l’institution des douze ? Le fait qu’il n’ait pas été engendré par un père humain / conseil de prêtres mais seulement par une mère / population fait penser que « Jésus » désigne au départ un mouvement issu de la Plèbe un peu épars. Ce mouvement sans direction aura été canalisé par Jean-Baptiste qui le confie à Jean de Beth-Saïd qui prend contact avec André et Philippe. L’objectif à moyen-terme était sans doute de convertir le grand conseil des Esséniens du Nord mais je ne suis pas du tout convaincu qu’ils y soient parvenus. Ce qui implique que le Simon crucifié en 48 ne faisait pas forcément partie de l’Eglise naissante.