En réalité, CHALOT soutient le Panchen - Lama .
(Les réincarnations du panchen-lama étaient-elles désignées par les dalaï-lamas ?
Non. C’étaient les lamas du monastère de Tashilumpo, région d’origine
des panchens, qui menaient à bon terme la recherche de la réincarnation.
Les dalaï-lamas donnaient leur accord ou leur veto, tout comme l’empire
chinois et plus tard la république.
Le 10e panchen-lama ne partit pas en exil
en compagnie du dalaï-lama en 1959, il resta au Tibet. “Il s’est
cependant opposé à l’autorité communiste et demandait déjà en 1964 à ce
que le Tibet soit indépendant”, racontent les ‘dalaïstes’. “Ce qui lui a
coûté 13 ans de prison”.
Le 10e panchen n’a jamais lancé d’appel pour un ’Tibet indépendant’, se
distanciant clairement du 14e dalaï-lama. Mais durant la Révolution
Culturelle en Chine, il est vrai qu’il a été ’mis de côté’, forcé de
vivre en résidence surveillée dans le temple lama de Pékin. En 1978, il
était réhabilité, et perçut d’importants budgets afin de reconstruire et
rénover des temples au Tibet.
Sa successionLe dixième
panchen-lama est décédé en janvier 1989 à Xigaze. Afin de trouver sa
réincarnation, un comité de hauts lamas du monastère Tashilumpo de
Xigaze se mit au travail (recherche d’enfants doués, signes de nuages au
dessus d’un lac sacré, etc). Quatre jours avant sa mort (après un arrêt
cardiaque aux pronostics bien sombres), le dixième panchen avait
déclaré, lors d’un symposium de hauts lamas le 24 janvier 1989, que son
successeur devrait être choisi selon la méthode traditionnelle de tirage
au sort dans l’urne d’or devant la statue de Sakyamuni dans le temple
de Jokhang, parmi les trois meilleurs candidats. Le comité du monastère
de Tashilumpo suivit ces recommandations, mais l’un d’entre eux
entretenait une correspondance secrète avec le dalaï-lama en Inde. Fin
1994, le comité avait rassemblé sept jeunes candidats et se préparait à
en sélectionner les trois meilleurs afin de les faire participer au
tirage au sort et de présenter le résultat à Pékin. C’est à ce moment-là
que le dalaï-lama actuel est intervenu, en mai 1995, en désignant
unilatéralement et sans en discuter avec Pékin, un autre enfant comme
successeur approprié, sans tirage au sort de sacralisation. Le
responsable du monastère de Tashilumpo s’y est immédiatement opposé à
travers une déclaration officielle, estimant que par ses actes, le
dalaï-lama foulait aux pieds les règles traditionnelles du bouddhisme
tibétain. Il y ajoutait que la date de naissance de l’enfant avait
également été falsifiée : il était né avant la mort du 10e panchen. Nous
ne savons pas si ce dernier point est vrai, mais en tout cas, la
procédure normale suivit son cours, et en novembre 1995, le tirage au
sort entre les trois meilleurs candidats eut finalement lieu, et le
vainqueur devint l’actuel 11e panchen-lama, qui a entre temps terminé
ses études et parcourt le Tibet et ses territoires limitrophes.
L’’autre’ enfant a effectivement été ’éliminé’ du tableau avec sa
famille. Et est devenu la mascotte du mouvement d’indépendance à
l’étranger.
En conclusion
Depuis le 18e siècle, le gouvernement chinois a coulé en loi son pouvoir
de confirmation de la nomination de la réincarnation d’un haut lama.
Une loi qui est encore toujours d’application. L’actuel dalaï-lama a
saisi l’occasion de briser cette pratique en décidant, de l’extérieur et
unilatéralement, de s’attribuer lui-même la désignation du successeur
du panchen-lama. )
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article170
et pas non plus le Karmapa.
Sa Sainteté le 17ème Karmapa Trinley Thayé Dordjé est né au Tibet le 6
mai 1983. Il est le premier fils de la 3ème incarnation de Mipham
Rinpotché, grand lama Nyingma, et de Détchen Wangmo, fille de la
noblesse tibétaine et descendante du roi Gesar de Ling. A l’âge d’un an
et demi, l’enfant se mit à annoncer aux gens qu’il était le Karmapa. En
1994, sa famille et lui parvinrent à s’échapper du Tibet, pour se rendre
au Népal puis en Inde. Le jeune Karmapa arriva à New Delhi en mars
1994, et lors d’une cérémonie d’accueil, Shamar Rinpotché le reconnut
formellement comme le 17ème Gyalwa Karmapa. Le 17ème Karmapa reçut le
nom de Trinley (ce qui signifie « activité de Bouddha ») Thayé
(illimité) Dordjé (inchangeant).
http://voie-du-diamant.org/nos-maitres/le-17e-karmapa-trinley-thaye-dordje/  ;
Nous de l’Occident, on voit pas la querelle de Bonnet, qui du Rouge où Jaune va l’emporté ?