« Donc, on se met dans la classe moyenne, refusant de déchoir socialement, et c’est bien naturel. »
Ok. Je joue le jeu.
« il ne faudrait tout de même pas les faire passer pour des riches. »
En fait s’ils ont gagné comme dit votre compatriote
écrivain Jean-Louis Servan-Scheiber, il faut rappeler ce qu’on appelle « riche » de nos jours. Lui même ne le définit pas très facilement, puisqu’il en fait partie.
« Merde, on n’est moyen qu’on vous dit, alors compter pas sur nous pour payer plus d’impôt, et abandonner nos droits sociaux et nos allocs au plus pauvres, qui sont surement moins pauvres qu’ils le disent, ces assistés. »
Faut pas confondre l’enfoiré avec Spartacus. Je ne fais pas partie du Tea Party libertarien.
Mais je sais par mon ancienne profession, qu’une porte n’est jamais entrouverte. Elle est ouverte ou fermée.
« Il n’existe plus cette classe ouvrière, terme maintenant abscons, trash et démodé, qui faisait la tendance, les modes, les idées, les répères, jusqu’au milieu des années ; à 50% de la population. »
Exact. Ils ont changé de nom en faisant partie du tiers et du quart-monde.
« à l’époque un sentiment de classe »
Il existe encore. En Inde, cela s’appelle même « caste ».
« on bricole pour retrouver un élan, une envie d’être ensemble. »
Dans les meetings, dans les explosions identitaires, vous avez raison.
Quand ils sont à l’abri de leurs quatre murs, que pensez-vous qu’ils font ?
Ils content.
« La guerre de 14 est-elle commencée ? »
La tourmente à changer d’horizon, mais la guerre continue. Elle a aussi changé de nom. Elle s’appelle guerre économique.