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Gratuité

JPEGJe présume que ceux qui ouvriront cet article sont intéressés par la gratuité, par une réflexion au sujet de la gratuité et qu'ils ont lu Paul Ariès qui a beaucoup écrit sur ce sujet, et même sur ce qui en est dit dans le programme du Front de Gauche. Je ne vais pas faire ici un travail scolaire de valorisation ou critique de ce que j'ai retenu des ces écrits mais plutôt essayer de fouiller ce concept.

Il est évident que ce terme désigne ce qui est offert mais couramment restreint à une offre publicitaire : 1/3 gratuit, voit-on parfois sur une boîte de pâtée pour chien, ou bien, jour gratuit dans les musées et autre patrimoine, une fois par an, ou bien « gratuit » pour les moins de douze ans, dans certains spectacles ou autres festivités. Un appel, donc, pour pousser à la consommation. Cet aspect m'intéresse peu parce qu'il s'agit là de la réduction de tout au système mercantile qui nous pollue, nous pourrit la tête, nous abuse.

Je lui préfère certainement le « donner/recevoir/rendre » mis à jour par Marcel Mauss, comme étant la base de toute société humaine ; sauf la nôtre naturellement, ce qui prouverait que la nôtre n'est que très peu humaine.

Savoir donner humblement, savoir recevoir simplement et pouvoir rendre est, bien entendu, d'une autre teneur.

Dans les bonnes intentions lues ici ou là, il est question – et je donne cet exemple parce qu'il en est un- de faire de l'eau, ce bien commun, symboliquement, essentiel, un bien gratuit pour tous dans la mesure où il satisfait des besoins vitaux, d'hydratation, de désaltération et d'hygiène minimum à la survie et à la dignité de chacun d'entre nous. Tout ce qui se trouverait au-delà de cet usage, serait considéré comme un luxe, payé à sa juste valeur, coût surévalué pour payer le gratuit et investir dans les infrastructures nécessaires à sa distribution, son traitement et son recyclage.

Cette idée, précisément, me chagrine au plus haut point.

Que l'eau soit payée à son prix coûtant, pour satisfaire les besoins évidents, gérée par les services publics, embauchant et payant d'innommables fonctionnaires(!), puis facturée très cher à partir d'une consommation évidemment abusive, me semblerait une bonne chose ; à moins d'être adepte d'un rationnement de sinistre mémoire. Dans ce contexte, la gratuité ressemble fort à de la charité, de l'assistanat ; n'y a-t-il pas un juste milieu entre l'arnaque de Veolia et consort et le coût évident d'un entretien et de tous les investissements nécessaires à l'épuration de l'eau potable, et celle-ci n'est-elle pas polluée par les intrants en agriculture, principalement ? Et où est donc passé le concept de « pollueur / payeur » ? Parts à déterminer entre le fabricant, l'importateur, les « autorisateurs » et les utilisateurs. Donc, rendre gratuits les premiers mètres cube est une véritable arnaque qui perpétue le système et fait payer le contribuable.

La gratuité ne doit pas rentrer dans le domaine marchand.

C'est la réduire, la dépouiller, l'intégrer au capitalisme, la dévoyer, la « récupérer ».

La gratuité est subversive ; elle est aussi subversive que la désobéissance car elle est une désobéissance. Ou plutôt, elle est devenue une désobéissance, car la gratuité est inhérente à l'homme, à son désir et son besoin d'harmonie dans le groupe, à son besoin de groupe et d'appartenance : détruire la gratuité est détruire en l'homme son humanité. Et il est bien question de cela de nos jours : faire de nous tous des rivaux sur le mode marchand, faire de nous tous des ennemis réciproques sur le seul thème de l'argent, nous désunir, nous opposer avec comme seule dissension : l'argent !

C'est réussi, c'est quasi réussi : on ne voit que les jaloux de prétendus privilèges détenus par des travailleurs comme eux ; on ne parle qu'argent, fraudes, corruption, arnaques... ce que ça coûte est le critère premier et souvent unique de la validation d'un projet et si ce projet est inepte, le seul argument que l'on croit valable ou audible pour le contrer, c'est, combien il coûte ! Bien que pendant ce temps des milliers et des milliers de gens acceptent un boulot sous-payé qui ne leur donnera pas de quoi survivre !

Pitié ! De l'air !

Plus aucune idée, plus aucune création, plus aucun projet n'échappe, d'abord, au fric ! Qu'est-ce qu'il peut nous rapporter ? Combien peut-on en tirer ? On présume, on suppute, on soupèse, on estime, on imagine, on espère, on rêve : fric !

Ainsi, donner, écouter, tendre la main (non pas pour mendier mais pour tirer quelqu'un de la merde), donner un coup de main, attendre, ne rien faire, se mettre en quatre, devancer les désirs... ne se font, et encore, que pour l'être aimé, les siens !!

Le sens des affaires est promu au premier rang du hit parade des qualités nécessaires à la réalisation de soi ; alors tout est permis et je vous garantis que la gratuité n'est guère intrinsèque à ce sens !

Au contraire, la gratuité, ou le don qui pourtant prend des allures religieuses qui ne sont pas du goût de tout le monde, est une parente proche de la disponibilité ; la disponibilité est le don de son attention et de son temps ; disons de ce que l'on a de plus précieux, avec son énergie.

Seulement, la gratuité exige un roulement : elle existe dans toutes les associations et toutes les associations finissent pas se casser la figure- à moins de devenir assez grosses pour embaucher- parce que ce sont toujours les mêmes qui font le boulot ; la gratuité devient ainsi pour certains leur unique loisir ; le militantisme aussi est gratuit, pire, il coûte ; c'est une passion, une évidence pour les militants de se donner à leur idéal. Ainsi, cette base de fonctionnement humain, est-elle logée dans une bulle de temps libre, associée la plupart du temps aux loisirs ; aussi aux bonnes œuvres des dames de charité !

Mais c'est insidieusement que la gratuité se pervertit et se réduit. D'abord par son organisation étatique, plus ou moins confondue avec les services publics, celle-ci devient un dû et n'est jamais dissociée de son coût ! La gratuité n'est plus gratuite à ce niveau !

Mais plus encore, au niveau individuel : chacun ayant à se démener davantage pour joindre les deux bouts, le temps, l'énergie, puis la motivation, font défaut ; si d'aventure une organisation spontanée voit le jour ( emmener ou aller chercher les enfants à l'école, organiser une fête au village ou au quartier, etc,) il n'est jamais loin le référent au coût horaire, au partage équitable, aux dédommagements en nature ; chacun par devers soi n'oublie pas le décompte de ses heures et se sent prompt à la comparaison. Tous ceux qui ont oeuvré dans quelle association que ce soit, le savent bien. Ainsi, pour éviter les pires chamailleries, on glisse doucement vers une rémunération ou un échange qui a pour référent : l'argent !

Le coût, le prix, la valeur, nous imprègnent jusqu'au tréfonds de nous-mêmes et oblitèrent et gâchent le plaisir du résultat, la reconnaissance tacite, l'évidence d'une action ou d'un service qui, il n'y a pas si longtemps, coulaient de source ; il n'est pas si vieux le temps où les Mutuelles étaient dirigées par des Présidents bénévoles qui vivaient là, dans leur domaine d'activités, l'actualisation de leurs idéaux socialistes. Les Mutuelles sont devenues des assurances multinationales où l'argent, pire, la spéculation, est reine et où la gratuité totalement obsolète et oubliée n'a, évidemment, pas de place. Dorénavant, les Présidents subsistent dans toutes les fédérations ( sportives par exemple) mais c'est un titre honorifique qui offre le pouvoir comme appât ! Aucun travail autre que des réunions, des repas, des rassemblements dans lesquels le Président irradie de ses optiques, tâche honorifique qui sert sa carrière politique par ailleurs !

La gratuité n'a quasi aucun lieu où se vivre sans faire le jeu de quelques récupérateurs ou bien sans être taxée de collaboration au système tant la gauche a chanté que le moindre geste fait, méritait salaire ! Nous sommes dans le pâté le plus totalement obscur avec cette histoire, politiquement parlant ; comme tout est devenu argent, tout acte gratuit qui sort de la sphère familiale, et encore, faut-il qu'elle sorte de la sphère professionnelle aussi, est suspect, suspecté de connivence avec le capital par les uns, taxée de travail au noir par les autres ! Il faut faire attention à ce qu'on dit et à ce qu'on fait pour n'être pas récupéré : l'élan spontané et naturel de la gratuité est impossible sans créer des remous nauséabonds de toutes parts.

Nous voici donc rendus au bout du bout : depuis toujours, donc pendant longtemps, donner était considéré comme un acte bon, voire vertueux, auquel on devait reconnaissance ( donner/recevoir/rendre) bien que la société ne fût pas basée sur ce triple échange comme le sont encore quelques rescapées de la colonisation.

Un service rendu avec le sourire, comme une évidence, un temps donné sans compter, une rescousse apportée sans tergiversation, est encore aujourd'hui la preuve qu'il reste de l'humanité dans l'humain. Et même si on ne sait pas ce qui se dit ou ce qui se pense après un « merci » ( je suis à votre merci, je vous suis redevable, j'ai une dette donc je m'engage dans le triangle de relations fondatrices de la civilité), ce merci est un sourire. Il est tout à fait magique ce moment en suspens, cet éphémère, cette humanité pour rien, pour un instant posé comme une évidence en mouvement spontané, sans être contrarié par un regard sur la montre, une impatience manifeste, un agacement.

En ce qui concerne l'entretien de notre environnement, hors la conscience qui nous interdit de jeter ça et là nos bouteilles, nos papiers... dans les bas côtés, peut nous amener aussi à les collecter dans des sacs quand on tombe dessus au cours d'une promenade ; cependant, depuis que « la gauche » a rendu effective la notion d'emplois de services, le sentiment que tout est permis et que tout nous est dû, est passé facilement dans le psychisme de chacun : quelqu'un est payé pour ça !!

Dans mon village, honteuse de voir des poubelles éventrées par quelque chien errant ou échappé, je remettais en sac les immondices et les joignais aux miens le jour de ramassage ; nous sommes deux à faire ça au village et ce n'est pas une servilité maladive ni un symptôme de classe puisque l'autre personne est un copain, fonctionnaire européen ! La responsabilité qui nous fait agir ne veut aucune reconnaissance ; et heureusement, car ceci est très mal compris, suspect, voire dégradant pour les uns et les autres qui se disent que derrière un papier gras qui traîne il y a une main qui n'est pas la leur et que c'est à l'anonyme instance politique d'y remédier ! Dans les Cévennes, c'était un ami facteur qui nettoyait les fossés, persuadé qu'un sac qui traîne attire des dizaines d'autres ! C'est la même veine qui circule chez les vrais écologistes, les défenseurs des animaux : chez tous ceux qui savent s'oublier un peu pour une cause plus grande, même si c'est aussi insignifiant que de faire l'éboueur ! Tous ceux qui se savent responsables du bien public.

Le terreau de la gratuité, c'est l'espace public, le bien commun, or il est notable que les citoyens actuels ne pensent pas y être pour grand chose.

Quant au contenu de psychés particulières, il est clair que l'ambiance les modèle et il devient bien rare de rencontrer des dévoués. Ceux-ci sont tour à tour exploités, utilisés, on en abuse et, par devers soi, on nourrit un léger mépris. Les dévoués sont pris pour des serviles qui n'ont rien d'autre à faire que servir ; j'entends si souvent dire : « cela lui fait tellement plaisir de me rendre service qu'il faut presque que je trouve des services à lui demander. »

Les bourgeois, les nantis, surtout s'ils sont tout juste éclos du peuple, se sentent d'une essence supérieure mais sont incapables de discerner la « classe » chez celui qui s'arrange pour rendre service en affirmant que c'est un plaisir  !

Les dés sont pipés et je suis pessimiste ; au mieux la gratuité d'un geste est pris pour de la générosité. Mais cela n'a rien à voir ; il n'est pas généreux celui qui se rend disponible, il a juste œuvre honorable à faire en mettant sa goutte d'huile dans les rouages, il a juste une idée du partage, il a juste besoin de bonheur qui coule fluide autour de lui, il veut juste en être, participer au monde, y accepter une place humble, là, tandis qu'ailleurs il pourra s'illustrer pour son talent, son savoir-faire, son érudition. Il n'a pas acquis la vérité induite de la valeur marchande de ce qu'il est ; il se place hors concours, hors compétition, hors même comparaison. Et quel qu'il soit et quel que soit sa conscience politique, celui-là est, vous l'aurez compris, un anarchiste !

À l'heure où la moindre absence de talent alliée à une haute opinion de soi mérite de riches émoluments, on se doute que son temps, sa disponibilité, ne se donnent pas ! Et tout le monde le comprend bien ; sauf que ce qui est induit dans nos modes de vie et de partages en est tout chamboulé : la gratuité est l'ennemi du capitalisme sauf à être assimilée à des emplois précaires payés par les services publics : ce glissement sémantique n'est pas sans importance, la solidarité, la gratuité ont un coût que certains ne tolèrent pas et c'est antinomique, pour le moins !

Il fut un temps où l'oreille qui écoutait vos confessions était gratuite, c'était le curé ! Je n'ai jamais profité de cette oreille là et je ne la regrette pas mais aujourd'hui où tous sont si importants et occupés, celui qui veut se soulager du trop plein de sa charge émotionnelle doit payer ! Celui qui veut danser doit payer ; celui qui veut chanter doit payer ( sauf ça et là des chorales villageoises ou le chef de choeur est encore bénévole ou peu rémunéré). Dans cette société de solitudes, le moindre contact humain devient payant ! Et organisé.

L'argent fut le médium des échanges commerciaux ; il s'invite aujourd'hui dans toutes les sphères de nos vies, dans le moindre de ses recoins.

Qu'y pouvons-nous ? Tout, si cela nous tracasse ou nous gêne, nous frustre ou nous attriste !

Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, une femme au village qui accepterait, contre défraiements, de faire la soupe pour un ou deux vieux du village qui ne peuvent plus se débrouiller seuls, se verrait dans les cinq minutes, sous dénonciation, un peu plus tard sinon, condamnée à une amende pour exercice illégal de la restauration, sans compter les amendes dues au fait du manque de respect des normes européennes dans sa cuisine ; aucune femme ne prendra ce risque ! Alors nos vieux mangent de la soupe industrielle qui fait trente kilomètres pour lui être servie vers dix heures trente du matin, au frais du contribuable, ou en partie !

Maintenant, la gratuité c'est ça : sortez vos porte-feuilles, payez vos impôts, et ré-endormez-vous devant la télé, vous vous êtes acquittés du « rendre » de M Mauss !!!!!!


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110 réactions à cet article    


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 février 2014 08:59

    Bonjour,
    Les biens communs sont une redistribution par l’Etat, d’une partie de la richesse nationale, qui échappe, pardon, échappait, au privé et aux actionnaires, pour être redistribués à tous.

    Inutile de rêver là dessus, avec les Traités européens, les services publics doivent disparaître, c’est l’article 106 du TFUE.

    Si nous voulons vivre dans une économie où l’Etat intervient, et gère à nouveau les services publics, il faut sortir de l’ UE par l’article 50.

    « Les principaux articles des Traités européens » qui mettent un terme à la santé, aux services publics, aux retraites, aux emplois etc.


    • alinea Alinea 26 février 2014 10:26

      Il y a aussi la beauté du monde, la fraîcheur de l’eau, l’immensité de l’océan.. et pourtant, ce bien commun là est pillé par certains, avec la complicité de beaucoup !
      Il y a aussi les idéaux, et puis la culture, les chants anonymes ; il y eut des sociétés où les prêtres, les artistes recevaient quelques subsides, puis il y eut ceux qui se faisaient choyer à la cour du roi ; aujourd’hui, on évalue un talent à la taille du compte en banque ; oui, il suffit de regarder ce qu’est devenu l’art pour comprendre à quel point l’argent corrompt !!


    • Shawford43 26 février 2014 10:28

      ouais et fAut voir DE SES YEUX VU comMent que l’anar lambda X ou Y avilit tout CA


    • tf1Groupie 26 février 2014 15:33

      Il est trop fort fifi : on lui parle de générosité, de gratuité et de don de soi et paf ! lui nous ressort son discours politique sur l’UE.

      Avec des lecteurs comme ça la pauvre Alinea elle est pas arrivée...


    • Shawford43 26 février 2014 15:37

      Groupie, un 4eme Paco de Lucia serait peut être utile


    • alinea Alinea 26 février 2014 17:28

      Il doit y avoir des gens qui sont habitués à vous moinsser tf1groupie !!
      Je me suis déjà pris le chou avec Fifi sur cette propension qu’il a de tout rapporter à Asselineau, alors que dans d’autres circonstances, ses posts sont des mines !!


    • howahkan Hotah 26 février 2014 09:04

      Salut

      Si l’on sort de la compétition qui élimine et est combat , du commerce pour niquer, si si, Édouard Leclerc ( ou n’importe quel autre ) n’a aucune motivation à nourrir qui que ce soit, il s’en tape mais à un point si vous saviez , il se sert d’un champs vital de survie pour son profit et celui de sa famille..j’ai fait 8 ans de vente à ce niveau en centrales d’achats dans ce milieu , je connais tres bien.. Dans l’univers tout est « gratuit », ou plus exactement on a changé de paradigme, il y a des besoins vitaux , on le fait ensemble par et pour tous car qu’on le veuille ou pas tout est interdépendant,sans la base pas de truand,de voleur ni de pouvoir = problèmes réglé si ????????????? vous imaginez les atomes de carbone dirent, bon nous on est supereur aux autres, va falloir bosser et payer pour nous....cela impliquait la disparition immédiate de la matière....d’ailleurs ,c’est notre chemin,question encore d’un peu de temps sauf éveil,mais là je ne vois plus comment..en fait d’évolution qui d’ailleurs pour moi comme pas mal d’autres n’existe pas du tout psychologiquement , nous régressons persuadés du contraire grâce à nos machines..

      un groupe uni donc intelligent , donc éveillé ,donc coopératif n’a pas besoin d’argent, je n’explique pas, on le voit ou pas il ne s’agit pas de penser mais de « voir »..d’être éveillé..ceci est totalement même inimaginable dans un mode de vie à l’occidental ...comme dans une enquete policiere, à qui profite le crime ? au voleur du collectif, qui théoriquement est quasiment tout le monde, mais comme dans compétition il y a surtout des perdants !!!....

      mais puisque personne ne voit cela, je suggère d’étendre le royaume marchand à tout, d’ailleurs ça arrive avec la location de ventre , et donc de laisser tous les nouveaux nés se débrouiller eux aussi tout seul d’après leur mythe seuls les plus forts(rusés,déments,violents) doivent survivre, je propose de commencer avec leurs enfants..à eux...

      tant qu’a s’effondrer autant bien le faire non smiley

      salutations


      • howahkan Hotah 26 février 2014 09:14

        merci alinea oups !!!!cela dit si on le veut , on peut faire du non commercial....mais avec un conditionnement occidental pas facile ....le système qui est en fait la volonté irréfléchie d’une majorité est puissant, il marche depuis des milliers d’années et le responsable qui est chacun d’entre nous 7 milliards ne se remets pas en cause lui même..seul un collectif uni , collaborateur et partageur y mettra fin, il n’y a je crois aucune autre possibilité....

        faut être honnête,collaborer, partager équitablement personne mais absolument personne sauf exception n’en veut...à partir de là on soutient tous ce monde de guerre..

        ceci est des lors , si je ne réfute pas ce fait, LE point de départ d’une investigation personnelle .......


        • howahkan Hotah 26 février 2014 11:11

          Ceci dit une des « pensées -désirs » de base est : on bosse ensemble car sinon « je » ne survis pas, il n’y a aucun autre moyen, et je vais bien trouver un moyen pour en prendre le plus possible,, ceci concerne 99% des humains, beaucoup ne le savent même pas..car ceci touche à des niveaux non cosncient de nous meme, car nous régressons..en soi il n’y a pas d’inconscient bien sur.

          ceci est notre monde et un tel monde ne peut que osciller que du pire au tres pire, avec des moments de répit pour reconstruire , car comment voler proprement quand il n’y a rien à voler ?? bonne question !! comme après WW2....là on est rentré à nouveau en pres guerre, d’après certains potentiellement des la fin de WW2...la guerre comme le suicide d’ailleurs est un des moyens que notre cerveau qui rétrécit de plus en plus trouve pour solutionner des problemes....charmant smiley


        • alinea Alinea 26 février 2014 11:29

          Oui, c’est curieux ce rétrécissement systématique, comme un abcès qui gonfle et qui doit péter en faisant très mal !
          Vouloir accumuler, est-ce le peur de manquer ? Qu’ont fait les mères ? Elles n’avaient donc ni lait ni amour en quantité suffisante ? ou bien au contraire se mettent-ils en recherche de l’abondance de ce paradis perdu ?
          L’instinct est gratuit qui ne compte pas et qui ne peut pas faire autrement...
          avoir coupé l’homme de son animalité le condamne à l’errance ; oui, cette errance est mortifère ; est-elle irrémédiable ? ( moi je crois, ou veux croire, à la force invincible de la vie, donc, je crois que si nous survivons aux monstres actuels, nous retrouverons l’équilibre entre toutes nos composantes........ ! et puis on le perdra à nouveau, l’éternel retour


        • howahkan Hotah 26 février 2014 12:03

          Salut alinea

          l’image de l’abcès est très judicieuse je pense.....ce que il m’est donné de voir (insight en anglais, mot que je préfère)dans le champs dit psychologique est ceci, il arrive sans ce que je considère comme des problèmes qui demandent d’être compris...nous , nous passons de suite à la quête, du moins le croit on, de solutions....je définis un problème psychologique par quelque chose qui ne marche pas et déclenche une douleur, une souffrance, une frustration etc etc..et là je me dis : mais où est passé le problème ? Par moi même j’ai vu directement et donc « appris » que le problème passe alors dans une zone inatteignable pour notre pensée..on appelle cela du mot fourre tout inconscient

          le mauvais tournant est là entre autre, « je » en général refuse tous les problèmes psychologiques , « je » essaye de l’éviter, de le mettre de coté, de le transformer sans même savoir ce qu’il est, « je » cherche un abris absolu , donc une sécurité absolue, donc une continuité parfaite, où aucun problème ne viendrait plus me déranger dans mon sommeil qui est le refus de la vie telle quelle est en fait , pour faire trop court. !! « je » cherche ce qui n’existera jamais, et là pétage de tous les câbles assurés , on en est là, tres gravement malade sans le savoir réellement. ..
          « je » crois que « je » cherche des solutions mais en profondeur je ne fais que essayer de fuir car je pense que il y a « moi » d’un coté, et le problème qui n’est pas « moi » de l’autre..je viens de faire ce que fait tout le temps ce qui nous reste de cerveau je divise le monde en « moi » et pas « moi ».....ce détail mène à la guerre...à la violence continue, à une non vie.........
          notre attitude n’a rien à voir avec notre « animalité » mais a tout à voir avec la perte de capacités de notre cerveau...c’est du vécu donc pas du tout une théorie...bon 7 lignes sur le sujet d’une vie...ça va le faire pour aujourd’hui..re salut smiley

          moi et le problème sont la même chose, je le sais par expérience profonde, mes mots ne peuvent rien dire,sauf éventuellement de titiller votre propre questionnement c’est tout cela doit être l’expérience de chacun bien sur..c’est la beauté de la chose et de la vie , il ne peut y avoir d’enseignant, de maitre , de guru etc à ce niveau, mais des amis avec qui échanger comme on peut tres bien le faire sur tous les aspects de la vie...

          cela dit ..il n’y a pas d’un coté moi et de l’autre ma souffrance, il y a unité...et ce qui me reste de cerveau que j’appelle cerveau analytique binaire dont un de ses programmes consiste à diviser pour analyser, ce qui marche et encore pas toujours (Fukushima) dans les domaines pratiques, ce qui me reste de cerveau donc va dire il y a « moi » et la souffrance....1 millions d’années après cette faute majeure d’une partie du cerveau qui intervient dans un champs ou elle ne doit JAMAIS le faire est a l’origine de toute notre démence.....donc de notre souffrance......

          bouddha et ses 4 nobles vérités a donc vu juste comme Krishnamurti .......... à part eux, c’est le désert.......sauf inconnus ou personnes tres discrètes qui ont je suis sur existé , car des gens sur ce chemin ne vont pas necessairement etre connus..question de rester en vie selon les circonstances..


        • alinea Alinea 26 février 2014 12:39



          Je vous suis bien sur le Bouddha et sur Krishnamurti ; ces deux là ne m’ont pas dispensé un enseignement mais au contraire ont levé le voile su bien des choses ; ils m’ont « autorisée » et j’ai l’impression de sans cesse m’ôter des scories, un peu comme on épluche un oignon ! Ou même comme une chair se délite pour laisser libre la graine de germer. Et ces scories, je les attribue aux couacs de l’élevage(!) et aux diktats mortifères d’une société qui brime la vie, pour se protéger : plutôt que devenir forts et aiguiser notre vigilance, nous nous faisons croire qu’on peut empêcher l’adversité ! Constater chaque jour que, non seulement il n’en est rien mais qu’au contraire on aggrave notre cas, ne nous arrête pas !!

          Je vois tout à fait cela dans l’éducation des enfants communément admise : plutôt que faire découvrir à son enfant, son environnement, lui en montrer les délices mais aussi les dangers, on pose une barrière au pied de l’escalier ! Pour avoir la paix ; c’est vrai que c’est plus long de « surveiller » les découvertes, les encourager tout en rassurant ! Et tout à l’avenant.

          C’est pourquoi je parle de retour à notre animalité, car les animaux n’éduquent pas comme nous leurs petits : ils les éduquent pour les rendre libres et avisés. Donc pour être capables d’assurer leur survie. Nous, non ! Et ce n’a pas toujours été le cas ni c’est le cas partout.

          L’idée de se retirer du monde séculier pour suivre la Voie, ne me convient pas ; j’essaie, avec beaucoup de bégaiements et beaucoup d’impasses, d’être dans la vie actuelle tout en favorisant le lien qui nous unit au Tout !

          Mais c’est un vaste sujet, oui !!!


        • howahkan Hotah 26 février 2014 13:03

          Oui je comprends à propos d’animalité,d’un coté j’en parlais pour dire : non, notre animalité n’a rien à voir avec notre démence..d’un autre coté le naturel de ce que ’l’on est , appelons animalité, comme tu en parles à propos d’enfants par exemple me convient tout à fait.....d’ailleurs a t ’on le choix ? je ne crois pas....mais comme on le croit, on marche une nouvelle fois sur un chemin qui n’existe pas..

          on a a perdu notre lien universel, tout semble lié sauf l’humain ... sauf par moments qui sont étranges ou le lien est là car il n’est pas loin, c’est dans un chemin en soi enfin si je peux dire ça ?? , je veux dire c’est en comprenant indirectement, on ne peut penser à ce sujet pour moi, notre fonctionnement et ses conséquences, en laissant faire et être passivement le catalyseur de la souffrance qui est aussi symptôme d’erreur que un éveil commence, car de ce que je vois seul notre coté machine qui fait des outils et choses pratiques fonctionne encore, et hélas il est derrière tout le mal , ceci doit sortir au grand jours....la lumière et la noirceur ne peuvent vivre ensemble...c’est assez radical comme situation, comme la notre, si basculement il y a , ce sera radical c’est évident, il n’y a rien entre la lumière et la noirceur

          merci...


        • Gabriel Gabriel 26 février 2014 09:28

          Bonjour Alinea

          La gratuité vaste sujet. Parlons de la gratuité des services et des biens de consommation, difficile à appliquer car tout élément produit est issu d’un travail et tout travail, dans le cadre de la société actuelle, doit être rémunéré. Cependant, il serait judicieux d’appliquer la gratuité pour les excédents et ainsi éviter le gaspillage et réguler la production. Je pense que le terme échange de bien comme de service est plus facile à mettre en œuvre. Il serait bon aussi d’appliquer, concernant les matières vitales comme l’eau, la nourriture, le logement, les soins et l’énergie, des tarifs progressifs ou dégressifs suivant les moyens financiers du consommateur afin que celui qui a de faibles revenus puisse vivre décemment avec le l’indispensable, le vital. Enfin, il me semble qu’il faudrait commencer par cela afin de faire évoluer la société et ses modes de consommation dans un sens plus éthique et plus altruiste.


          • alinea Alinea 26 février 2014 11:17

            Bonjour Gabriel,
            Le jour où on a décrété que le temps c’était de l’argent, et cela, hors usine ou bureau, on a posé la première pierre !! aujourd’hui les loisirs de la plupart sont chers.. enfin c’est le fonds de la société de consommation ; et c’est bien celle-ci qui me gêne !!


          • Fergus Fergus 26 février 2014 09:38

            Bonjour, Alinea.

            Intéressante réflexion sur sujet vaste et important.

            Le problème est que la gratuité réelle n’existe pas : que l’on soit commerçant ou simple quidam, lorsqu’on fait un cadeau, lorsqu’on rend un service à quelqu’un, on oblige celui qui en bénéficie, on l’aliène, et cela même si ni le donateur ni le récipiendaire n’en ont conscience sur le moment. Tôt ou tard, celui qui a reçu le cadeau pourra se trouver en situation de payer la prestation ou le don d’une manière ou d’une autre, et ce ne sera pas forcément agréable.

            En réalité, le plus simple, et paradoxalement le plus sain, serait au contraire que tout soit payant. Encore faudrait-il que chacun puisse disposer des moyens de payer les biens et les services nécessaires à un minimum de confort vital.

            Peut-être la solution réside-t-elle dans les initiatives prises ici et là par ces associations qui mettent en place des SEL (systèmes d’échanges locaux) ?

            Mais bon, que cela ne t’empêche pas, ni moi, de rendre de temps à autre des services sans rien attendre en retour, en espérant que le bénéficiaire ne se sentira pas obligé vis-à-vis de nous.


            • alinea Alinea 26 février 2014 10:42

              La circulation du donner/recevoir/rendre, ne se fait pas de personne à personne ; j’aide A, avec mon savoir-faire mais c’est B qui me rendra service,etc.
              Cette « obligation » dont tu parles n’existe que parce qu’il y a une référence à l’argent ; quand on achète le service de quelqu’un, on ne lui doit rien, la dette n’a pas lieu, et c’est lui qui fixe le prix ; on en arrive à payer des gens qui ne savent pas faire un diagnostique et qui ne font rien pour vous !
              Même si chacun avait assez d’argent pour se payer le nécessaire, cela ne serait pas équivalent au don, à l’échange, parce que l’argent est une aliénation, il n’est pas neutre, c’est pourquoi je pense qu’il ne devrait pas concerner certains domaines ; l’argent entraîne le clinquant, quand il y en a trop, et le laid , quand il n’y en a pas assez ! mais il y a aussi plein d’exceptions...


            • Fergus Fergus 26 février 2014 11:48

              @ Alinea

              Je suis d’accord avec toi, l’argent est une aliénation. Mais je vois mal nos sociétés y renoncer tant elles sont été construites depuis des millénaires sur l’échange de monnaie. Or il est quasiment impossible de rendre gratuite une partie des activités humaines si l’argent n’est pas totalement supprimé : on est là dans une totale illusion car ce qui est rendu gratuit est quand même payé par quelqu’un, qu’on le veuille ou non. C’est pourquoi l’on en revient à la base du problème : comment faire pour que chaque individu puisse disposer du minimum de ressources nécessaire ?


            • alinea Alinea 26 février 2014 12:00

              ...et garder du temps et de l’énergie pour ces liens inestimables, comme le souligne Karol, pour que la vie en société soit aussi joyeuse que possible ! mais on peut être grave aussi, la gravité est un état fondamental : les bébés et les animaux sont toujours graves, et très vivants ! grave, dans le sens d’habiter authentiquement l’humeur dans laquelle on se trouve.


            • claude-michel claude-michel 26 février 2014 09:39

              ++

              Mais avec une société basée sur l’argent comment voulez vous changer les mentalités.. ?

              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 26 février 2014 10:28

                Bonjour Alinéa et merci pour la mention sur mon article,
                Il est effectivement facile de ramasser un sac en plastique au bord d’un chemin et de le remplir des canettes qui traine tout au long d’une promenade en un endroit charmant, comme de mettre ses gravats dans un sac au coffre arrière pour combler les ornières du chemin creux, c’est joindre l’utile à l’agréable. Et cela gratuitement pour le bien de la communauté.
                Les autres croient que « jeter un papier gras parterre...crée un emploi peu cher. »


                • alinea Alinea 26 février 2014 10:50

                  C’est toute une ambiance... d’irresponsabilité et de « je le vaux bien » !! et cet état d’esprit ne se répartit pas entre riches et pauvres, j’irais jusqu’à dire que c’est presque le contraire ! Cela vient de très loin ce qui n’est, finalement, qu’un rapport à soi ! En fait, pour que le don mette de l’huile dans les rouages, il faut qu’il soit anonyme !!


                • Fergus Fergus 26 février 2014 11:57

                  Bonjour, Lisa Sion.

                  Agir ainsi est même valorisant pour soi. Pour autant, cela ne contribue malheureusement pas à éduquer les pollueurs. En agissant ainsi (je le fais moi-même lors de mes randos), nous sommes des sortes de Sysiphe, les dindons d’une farce qui finit par ne pas être drôle du tout. Bref, nous sommes tout à la fois les donneurs (en ramassant les saloperies abandonnées) et les payeurs (en étant contraints de s’organiser pour évacuer lesdites saloperies).


                • Kookaburra Kookaburra 26 février 2014 10:34

                  Bonjour Alinea. « la conscience qui nous interdit de jeter ça et là nos bouteilles, nos papiers... dans les bas côtés ». Si seulement c’était vrai ! En promenant le chien, il ne manque jamais de trouver des restes de pain, de pizza, de fruits, sur les bas côtés des chemins, à ne pas parler des boîtes de bières ou coca, etc. Je pourrais presque m’en passer de lui nourrir ! C’est agaçant et méprisable. Et combien de gens ramassent les crottes de leur chien dans le village ?
                  Nous donnons beaucoup d’articles aux dépôts d’Emmaüs, mais, comme vous dites, il n’y a rien de noble dans ce geste. Nous voulons nous en débarrasser, c’est tout. Aux vide-greniers c’est pareil.


                  • alinea Alinea 26 février 2014 10:56

                    Bonjour Kookaburra,
                    Je connais bien ce processus !! je reçois systématiquement les fringues, les meubles, la vaisselle de ceux qui se mettent à faire un grand rangement ; je n’ai jamais osé dire que je savais que je jouais le rôle de la pré-poubelle ! Ce qui prouve en tout cas que le gaspillage n’est pas une nourriture saine, et que chacun le sait bien !
                    Mes chiens aussi mériteraient salaire à nettoyer les buissons et les fossés, il leur arrive d’être malades, alors pendant un temps, au cours des balades, je les surveille comme le lait sur le feu, et les brime en les empêchant de jouir des trésors sentis, là, tout près !! J’en pique quelquefois des colères noires, que je ne peux adresser à personne !!!!


                  • Bubble Bubble 26 février 2014 10:54

                    Je vous trouve bien puriste.
                    Chaque homme ayant des besoins, il ne peut pas survivre en ne faisant que donner, il faut aussi qu’il reçoive à un moment ou un autre ou il mourra de faim.

                    Ce qu’on donne et reçoit aujourd’hui au niveau de la société est trop complexe et fait intervenir trop d’intermédiaires pour qu’on puisse se contenter du troc, donc il y a l’argent pour simplifier ce donner/recevoir pour pouvoir donner/recevoir à quelqu’un de différent que celui de qui on a reçu/donné.

                    Partant de là, il me semble qu’un travailleur qui fait mieux que ce qui est prévu sur le devis fait acte de gratuité ! Même s’il y a de l’argent en jeu.

                    Et ce qu’il y a d’essentiel avec la gratuité, c’est que ça ne se compte pas. Ceux qui classent l’arrosage des plantes du voisin dans la case bisounourserie bien pensante, et l’hébergement pendant 6 mois d’une famille de 4 malgaches en situation irrégulière avec une pension veuvage minuscule et un appartement de 30 m2 comme une inconscience irresponsable (surtout que, étant en situation irrégulière, on n’a pas pu empêcher leur retour chez eux) comptent la gratuité, et de là perdent le sens du gratuit ; mais évidemment c’est impossible de ne pas comparer. Allez vous qualifier vos articles réguliers et de qualité ici comme non gratuits parce que vous profitez des discussions qui en découlent ?

                    Peut être ne voyez vous pas beaucoup de gratuité par manque de population en campagne, moi j’en vois tous les jours, ne serait-ce que le caissier qui me demande comment ça va. (et je ne sors pas l’exemple de l’hébergement de mon chapeau)

                    Pour finir, je ne saisis pas très bien le lien à l’anarchie, vu que la notion de gratuit est quand même complètement reliée à la notion du donner/recevoir et donc du fondement de la société. Il faut dire que je n’ai pas tout compris à votre définition de l’anarchie.


                    • alinea Alinea 26 février 2014 11:14

                      C’est bien ce que je dis : la gratuité ne se compte pas ; s’il advient qu’on la mesure en prenant l’argent comme étalon, elle crée frustrations et rancoeurs, et ce n’est plus gratuit !
                      Bien sûr il y a de la gratuité partout, elle est nécessaire à la vie en société, mais elle devient suspecte ou louche, les lois pour notre « sécurité » l’empêche ; la difficulté de vivre aussi. Il faut voir comme les gens sont étonnés quand on les laisse passer à la caisse, parce qu’ils ont l’air pressés ou qu’ils n’ont pas grand-chose ; elle est le contraire de la compétition, elle inhibe le battant !!!On n’a plus de temps à perdre si on veut réussir, si ? smileyAvez-vous remarquer que les gens n’ont plus le temps ?
                      L’anarchisme c’est fondamentalement ne pas exercer de pouvoir, ne pas se soumettre au pouvoir, quel qu’il soit ; j’ai écrit un article où j’exprime ma vision ! Il y a beaucoup de « formes » d’anarchisme, avec, oui, un tronc commun...

                      Les articles ici sont un lieu d’échanges, et ça, c’est gratuit ( même s’il y en a qui en profitent pour faire un peu de prosélytisme ! smiley )


                    • alinea Alinea 26 février 2014 11:42

                      J’ai oublié, le plus important:l’aide aux clandestins, c’est une gratuité qui est devenue héroïsme puisque l’on se met hors le loi ! La société organise l’interdiction de l’entraide ! parce que, des héros, il n’y en a pas beaucoup !!


                    • foufouille foufouille 26 février 2014 11:16

                      "Vous vous rendez compte qu’aujourd’hui, une femme au village qui accepterait, contre défraiements, de faire la soupe pour un ou deux vieux du village qui ne peuvent plus se débrouiller seuls, se verrait dans les cinq minutes, sous dénonciation, un peu plus tard sinon, condamnée à une amende pour exercice illégal de la restauration, sans compter les amendes dues au fait du manque de respect des normes européennes dans sa cuisine "

                      il y a eu trop d’abus. c’est possible en passant par une asso


                      • alinea Alinea 26 février 2014 11:47

                        Ben oui, foufouille : tout doit être cadré, surveillé,« normé », parce que les associations, elles ne voguent pas au gré de l’élan spontané, elle le canalise !
                        Le don va et vient au gré des humeurs et c’est parce que nous sommes nombreux qu’il peut devenir le ferment d’une société sans qu’il soit besoin de se coincer dans une case ! C’est cette liberté là qui est mise à mal de nos jours !


                      • foufouille foufouille 26 février 2014 11:57

                        tu peut aussi servir de pigeon. les profiteurs sont nombreux


                      • alinea Alinea 26 février 2014 12:03

                        c’est souvent ce qui se passe !!


                      • Pasco 26 février 2014 11:21

                        Bonjour Alinéa, bonjour à tous,
                        Civilisation du profit, du retour sur investissement, de la rentabilité, du « bankable » comme disent les initiés.
                        Société où l’élégance, la courtoisie, la spontanéité n’existent pas sauf à prendre le risque de passer pour un excentrique, un doux dingue ou plus si affinités.
                        Difficile de penser que l’acte gratuit n’existe pas et pourtant.
                        « Donner c’est recevoir », mais quelle que soit la signification que l’on attribut à « recevoir » il y a toujours un retour, conscient ou non.
                        Peut être n’y a t il que l’Amour que l’on donne sans se poser de question puisqu’il est partagé.

                        Du moins dans les débuts...


                        • alinea Alinea 26 février 2014 11:51

                          C’est tout à fait ça, à mon sens ; le don est bien issu de l’amour, un amour sans objet précis, un amour de la vie, tout simplement et c’est vrai que celui qui le pratique, est pris pour un doux dingue ! En plus, il ne sert jamais de modèle ou d’exemple ; s’il gêne, par la culpabilisation qu’il provoque chez l’égoïste, celui-ci n’aura de cesse de l’entraver, voire le détruire !


                        • Karol Karol 26 février 2014 11:50

                          Bonjour Alinéa,
                          Bel article sur un sujet qui donne à réfléchir.
                          Il faudrait d’abord que toute communauté politique soit solidaire de ceux qui pour diverses raisons ne peuvent pas par leurs propres moyens se nourrir, se loger et se soigner et avoir accès à l’éducation et aux services que la société met à la disposition de tous ( eau, énergie, transports). Cette solidarité collective, fruit d’un projet politique passe par la redistribution par l’impôt, avec soit l’accès gratuit à des services et/ ou par une allocation universelle de solidarité. Ceci devrait être déjà réglé depuis longtemps si nos édiles ne détournaient pas et ne gaspillaient pas l’argent publique à faire par exemple des ronds-points tous les 100 mètres.
                          Non ce dont il s’agit ici et que nous devrions « cultiver » c’est le don de soi, le don de son temps, de cette disponibilité à l’autre, sans rien attendre en retour. Pour cela il faudrait que nous puissions faire à nouveau communauté de destin, que nous recréions de la convivialité dans des quartiers, des hameaux, des villages vivants avec un minimum d’économie locale. Bref il faudrait pouvoir partager, dans l’espace public, pas seulement de l’argent mais aussi du temps, des valeurs, des idées, de la beauté, des sentiments, de la joie et de l’amour, etc...
                          Cela n’a pas de prix, et la société marchande s’en fout.
                           Ces gestes nobles ne sont pas gratuits, au contraire, ils sont inestimables.


                          • alinea Alinea 26 février 2014 11:56

                            Bonjour Karol,
                            Il y a des essais, forcément locaux, de « villes en transitions » ; il faudrait que Owen vienne nous en parler, il est très au fait de ces expériences. Tout n’est pas perdu puisqu’ils sont nombreux ceux qui s’aperçoivent que la vie est froide et raide comme la mort sans cette gratuité ! Il suffit au fond de cultiver la vie en nous...et selon les situations, ce n’est pas toujours évident !


                          • lsga lsga 26 février 2014 12:48

                            Un article intéressant, plus ancré dans l’analyse empirique que dans l’idéologie.

                             
                            Quel dommage que vous ne parliez pas du Logiciel Libre. 


                            • alinea Alinea 26 février 2014 12:50

                              Isga : c’est que j’y connais rien !!!


                            • Shawford43 26 février 2014 12:51

                              et Quel dommage QUE t’emprisonnes ton ETENDART dans la connerie


                              Et avant d’éventuellement m’en sortir une outre, REMEMBER nos Discussions à ce sujet, bonnet frigide


                            • lsga lsga 26 février 2014 14:06

                              je t’ai proposé Pekka Immanem car tu as l’aire d’apprécier l’approche sociologique. L’Éthique Hackers est un jeu inter-textuel avec l’Éthique Protestante et l’esprit du Capitalisme de Weber. 

                               
                              Ils montrent comment le hackerisme (logiciel libre), issu de l’Ethos Scientifique, place le plaisir et la gratuité au centre de l’appareil de production. 
                               

                            • alinea Alinea 26 février 2014 14:14

                              super !
                              D’abord, il faut faire « descendre » ce « principe » dans la vraie vie !!
                              Michéa explique très bien comment le capitalisme ne peut perdurer qu’avec des loulous comme ça : qui donnent tout, par passion !
                              Enfin, espérons qu’il y aura du renouvellement de « hackers », car sinon, on replonge inexorablement dans le caca capitaliste mortifère !
                              merci Isga


                            • lsga lsga 26 février 2014 14:31

                              Euh... les logiciels libres sont en train de terrasser le logiciel propriétaire. C’est un fait, historique. Le mode de production collaboratif et la gratuité de la distribution sont les plus efficaces dans le cadre de l’économie numérique.

                               
                              Cela tombe bien, d’ici la fin du siècle, tout ce qui est automatisable aura été automatisé, tout ne sera produit que par l’intermédiaire d’un clavier, tout ce qui est produit automatiquement sera distribué gratuitement. 
                               
                              ça porte un nom : COMMUNISME. 

                            • alinea Alinea 26 février 2014 14:52

                              communisme moins l’état égale anarchisme !


                            • lsga lsga 26 février 2014 15:02

                              communisme moins l’État égale communisme. 

                               
                              Le communisme est anti-étatique : pour le conseilisme. 

                            • alinea Alinea 26 février 2014 17:17

                              Allons bon...


                            • lsga lsga 26 février 2014 18:58

                              oui, tout à fait :

                               
                               
                              c’est sûr qu’avec les Léninistes et les Bolchéviques... 

                            • yahaitto 26 février 2014 13:06

                              J’ai trouvé votre article très intéressante, surtout aux jours d’aujourd’hui où l’on peut voire que le fait de vouloir aider est perçu comme un signe de faiblesse et où il faut profité des autres sinon c’est eux qui profiterons de nous. Toute cette éducation favorise les conflits sociaux, le racisme entre autres. Il faut partir du principe que faire une bonne action sans vouloir une quelconque rémunération ou autres récompense est un devoir de citoyen et personnellement lorsque je fais moi même ce genre de tâche je me sens bien car ayant fait une « bonne action » selon moi  smiley


                              • alinea Alinea 26 février 2014 13:37

                                C’est exactement ça : une manière de voir les choses ; le fort, c’est celui qui avance, qui construit , s’enrichit, et, forcément se fait aider ; qu’il sous paye ses employés ou qu’il reçoive une aide gratuite.
                                Le faible, c’est donc l’autre, celui qui se fait mal ou pas payer !
                                Cela est déjà insupportable dans le commerce et l’industrie, mais tout à fait intolérable dans toutes les autres sphères de notre vie.
                                Il y a des moments où donner, nourrit, où l’on se fout du regard et bien sur du « merci » ; mais il en est d’autres où l’on vit mal ce regard dédaigneux, hautain ! Être pris pour un con par des cons.. c’est franchement dur ! Il faut trouver la mesure, aiguiser son intuition, et fuir les vampires !!!


                              • trevize trevize 26 février 2014 13:45

                                La source numéro 1 de pollution de l’eau, la plus grosse part du travail des centrales de retraitement, ce sont nos excréments. Jusqu’à 30% de la facture d’eau d’un ménage part dans les toilettes. L’humanité meurt de soif partout, pendant que nous enrichissons des entreprises pour avoir le luxe de chier dans l’eau potable...

                                Ramasser les ordures éparpillées dans la nature, vous n’y pensez pas !
                                comme vous le dites, nous avons déjà payé des impôts pour que quelqu’un s’occupe de ça, et d’ailleurs en poussant l’idée plus loin, si plus personne ne jetait ses détritus dans la rue ou dans la nature, il faudrait mettre les balayeurs au chômage !

                                Ce petit exemple montre bien que notre système atteint ses limites ; nous avons besoin de provoquer notre propre malheur, pour que chacun ait un emploi, soit payé à réparer nos propres erreurs. Le film Matrix n’est pas à prendre comme un avertissement d’un risque futur, au contraire, il décrit la réalité actuelle dans laquelle nous vivons ! Nous avons créé un système pour nous servir, dans l’espoir de nous rendre la vie plus douce, mais chemin faisant, nous avons oublié le but initial, et peu à peu la situation s’est inversée, maintenant, c’est nous qui servons le système !
                                A l’instar des shadoks, nous pompons sans relâche, toute la journée, toute l’année, sans savoir pourquoi.

                                Comme le répète souvent l’ami Howahkan Hotah, nous avons confondu le moyen et la fin. L’argent devait être le moyen d’accomplir des choses, et maintenant nous agissons dans le but d’accumuler toujours plus d’argent.


                                • alinea Alinea 26 février 2014 13:51

                                  Je suis adepte des toilettes sèches ; quand on pense qu’il a fallu attendre le vingt et unième siècle pour réinventer l’eau froide ; enfin, façon de parler !
                                  Nos cacas ne seraient pas si polluants sans Big Pharma et Big Chimie !
                                  Avez-vous l’âge d’avoir ri aux dessins de Reiser ? Il en parlait déjà, il y a, quoi, quarante ans ?
                                  Le coup du « ça crée un emploi », est plus récent ! Mais personne n’ignore que la pire catastrophe fera grimper le PIB à des hauteurs inimaginables !!!
                                  merci trévize


                                • trevize trevize 26 février 2014 14:57

                                  Merci à vous pour cet article rafraîchissant.
                                  Les médicaments que nous ingurgitons sont un problème c’est sûr, mais même le plus bio des cacas humains n’a pas vocation à finir dans la rivière.
                                  Une fois mélangés à l’eau, les excrément libèrent très rapidement les nitrates qu’ils contiennent, et c’est l’essentiel du travail d’une station d’épuration que de les extraire de l’eau, une tache qui coûte cher et qui n’est jamais réalisée à 100% (loin de là). L’excès de nitrates dans l’eau, que ces nitrates soient d’origine minérale (engrais chimiques) ou biologique, entraîne l’eutrophisation des cours d’eau, ainsi qu’un dangereux appauvrissement des sols.
                                  Bien avant de se reproduire, un être vivant produit. Et nous, mammifères, produisons de l’engrais, qui a vocation à être répandu sur le sol pour fertiliser la terre. C’est en constatant l’oubli de ces choses simples et pourtant essentielles que l’on comprend que l’humain a totalement perdu le contact avec la réalité.


                                • alinea Alinea 26 février 2014 17:15

                                  C’est Rabhi qui a remis au goût du jour le compostage !
                                  Après tout rien ne s’oublie, il y a toujours des traces quelque part et encore des usages mais il faut se méfier quand même, à force d’accumuler les mauvaise moeurs on n’a plus de temps pour les bonnes !! Et puis faire disparaître nos eaux usées, c’est si rassurant pour nos contemporains chochottes !!


                                • Shawford43 26 février 2014 17:17

                                  Je te le fais pas dire, ton shaw shaw adoré 


                                  Over

                                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 19:22

                                  « Shaw-Shaw » ou « Chow-Chow » ? smiley


                                • Shawford43 26 février 2014 19:25

                                  Seuls Revelli, le surfeur « belge », mon ours Kenny et Joe la taxi seraient à même de t’affranchir, Guy, gâche pas l’occasion.


                                • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 17:32

                                  Bonsoir Alinea,

                                   Sur Internet, tout est gratuit, voyons... Les logiciels, Google, Facebook & Co, Agoravox, bien sûr. La musique et la chasse aux pirates, semblent s’être assagie.
                                   Yes, but... (traduction) Oui, mais...
                                   Vous ne connaissez probablement pas la pub d’Intermarché qui passe à répétition chez nous « Tous unis contre la vie chère ».
                                    Ce qu’on oublie, c’est que cette chasse au moins chère et qui dit mieux « au gratuit » est un nivellement vers le bas. L’investissement est-il gratuit ? Ne demande-t-il pas une « compensation », un « return on investment » ?
                                    Comme vous êtes une femme, n’avez-vous pas remarqué qu’il n’y a plus que le bas de gamme et le très haut de gamme qui subsiste ?
                                    La classe moyenne a perdu la bataille. 
                                    Vive les pauvres et les tout riches.

                                  • bakerstreet bakerstreet 26 février 2014 18:34

                                    L’enfoiré



                                    Les plus pauvres se situent malgré tout souvent dans la classe moyenne, mis à part ceux qui sont dans la rue, ce qui les met une fois de plus, à part....Donc, on se met dans la classe moyenne, refusant de déchoir socialement, et c’est bien naturel. 

                                    Les plus riches, eux, se mettront eux aussi dans la classe moyenne pour dire qu’ils y arrivent tout juste, et qu’il ne faudrait tout de même pas les faire passer pour des riches. « Merde, on n’est moyen qu’on vous dit, alors compter pas sur nous pour payer plus d’impôt, et abandonner nos droits sociaux et nos allocs au plus pauvres, qui sont surement moins pauvres qu’ils le disent, ces assistés. » 

                                    Une réalité qui coupe aux interprétations personnelles, les statistiques et les chiffres nous révèlent que les différences sociales ont explosé. Il n’existe plus cette classe ouvrière, terme maintenant abscons, trash et démodé, qui faisait la tendance, les modes, les idées, les répères, jusqu’au milieu des années ; à 50% de la population.

                                    Je parle de ça, car il existait bien à l’époque un sentiment de classe, d’appartenance, qui véhiculait aussi des rapports d’échange, d’aide, et de compréhension mutuelle. 
                                    Tout cela a plutôt disparu, et c’est vrai qu’on bricole pour retrouver un élan, une envie d’être ensemble.Les explosions identitaires, poujadistes, du type bonnet rouge, flirtent sur ce manque, comme jadis dans les années 30 des groupuscules assez venimeuses, du genre jeunesse-pétainiste, ou nationale-socialiste. .

                                    Des réseaux comme celui des accordeurs que je site donne tout de même à mon avis, des raisons d’espérer, dans ce décor, où, après les catastrophes monétaires que l’on sait, et celles qui se préparent, il faudra bien survivre le jour d’après.

                                     La guerre de 14 est-elle commencée ?

                                  • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 19:14

                                    Cher BakkerStreet,


                                    « Donc, on se met dans la classe moyenne, refusant de déchoir socialement, et c’est bien naturel. »

                                    Ok. Je joue le jeu. 

                                    « il ne faudrait tout de même pas les faire passer pour des riches. »
                                    En fait s’ils ont gagné comme dit votre compatriote écrivain Jean-Louis Servan-Scheiber, il faut rappeler ce qu’on appelle « riche » de nos jours. Lui même ne le définit pas très facilement, puisqu’il en fait partie. 

                                     « Merde, on n’est moyen qu’on vous dit, alors compter pas sur nous pour payer plus d’impôt, et abandonner nos droits sociaux et nos allocs au plus pauvres, qui sont surement moins pauvres qu’ils le disent, ces assistés. » 

                                    Faut pas confondre l’enfoiré avec Spartacus. Je ne fais pas partie du Tea Party libertarien.
                                    Mais je sais par mon ancienne profession, qu’une porte n’est jamais entrouverte. Elle est ouverte ou fermée. 

                                    « Il n’existe plus cette classe ouvrière, terme maintenant abscons, trash et démodé, qui faisait la tendance, les modes, les idées, les répères, jusqu’au milieu des années ; à 50% de la population. »

                                    Exact. Ils ont changé de nom en faisant partie du tiers et du quart-monde.

                                    « à l’époque un sentiment de classe »

                                    Il existe encore. En Inde, cela s’appelle même « caste ».

                                    « on bricole pour retrouver un élan, une envie d’être ensemble. »
                                    Dans les meetings, dans les explosions identitaires, vous avez raison. 
                                    Quand ils sont à l’abri de leurs quatre murs, que pensez-vous qu’ils font ?
                                    Ils content. 
                                    Une petite chanson très ancienne et qui a pris des gallons depuis.

                                    « La guerre de 14 est-elle commencée ? »
                                    En effet, j’en ai fait un billet souvenir. Cela s’appelait « Dans la tourmente ».
                                    La tourmente à changer d’horizon, mais la guerre continue. Elle a aussi changé de nom. Elle s’appelle guerre économique.

                                  • bakerstreet bakerstreet 26 février 2014 17:48

                                    Alinea, bonjour


                                    Je ne suis pas si pessimiste que vous.
                                    La crise rebat les cartes, et aux jeux du casino, tout le monde n’est pas intéressé pour tenir la banque. 
                                    Certains vieux joueurs se repentant le soir, sur les banc, en regardant la mer, furieux contre eux même d’avoir tant perdu, dans un système qui les exclu, cherchent une nouvelle donne. 
                                    D’étranges associations naissent ici ou là, basés sur l’éthique, l’échange, le gratuit. 
                                    Les accordeurs, par exemple, fleurissent un peu partout, en france, à l’étranger. 




                                    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:03

                                      L’homme qui vit dans la rue du boulanger, peut être. smiley


                                      « Les accordeurs, par exemple, fleurissent un peu partout, en france, à l’étranger. »
                                      et comment vous appelez ces accordeurs ?
                                      Des magiciens, des conteurs de belles histoire ?
                                      Le niveau zéro, vous le connaissez dans votre rue ?
                                      Pas de chiffres négatifs. Pas encore. Mais ça vient. J’en viens. Je connais.
                                      L’informatique n’a été que la sucette pour battre l’emploi.
                                      Internet c’est à la louche qu’ils disparaissent.
                                      Le client ne veut plus se rendre à la banque.
                                      Il devient lui-même, l’employé.
                                      300 postes supprimés chez nous. En 2014, cela va saigner. 

                                    • alinea Alinea 26 février 2014 18:04

                                      salut bakerstreet,
                                      non, je ne suis pas si pessimiste par rapport au bon vouloir des gens, mais plutôt par rapport à la politique !
                                      En tout cas, l’Accorderie, c’est très bien, mais il me semble que cela a un goût de réchauffé, de volontarisme, d’organisation, quelque chose qui réinvente l’eau tiède, parce que l’eau tiède, elle ne coule plus naturellement dans nos veines ! Peut-être faut-il en passer par là pour réintroduire une authentique spontanéité, sans calcul ! Mais l’artifice me gêne en toute chose, disons, je l’aime mieux que rien (! !!) mais je lui préférerais une plus grande innocence !


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:29

                                      « l’Accorderie, c’est très bien, mais il me semble que cela a un goût de réchauffé, de volontarisme, d’organisation, quelque chose qui réinvente l’eau tiède, parce que l’eau tiède, elle ne coule plus naturellement dans nos veines ! »


                                      L’Accorderie, mais qu’est ce que cette nouvelle bête ?
                                      Qui a un goût de réchauffé et qui réinvente l’eau tiède ?
                                      L’eau tiède ne coule plus dans vos veines ?
                                      Il y a du vinaigre ou de l’eau sucrée qui y coule ?

                                      « Peut-être faut-il en passer par là pour réintroduire une authentique spontanéité, sans calcul ! »
                                      Ma chère, il faudra apprendre un jour que tout se calcule avec des décimales en plus.
                                      Ce n’est pas une question de spontanéité, c’est une question de rester dans le coup.
                                      Les artifices vous gênent ?
                                      Mais dans ce cas, vous n’avez pas choisi la bonne crèmerie. 

                                      « mais je lui préférerais une plus grande innocence ! »
                                      Ca je l’ai remarqué... Fallait pas le dire smiley

                                    • alinea Alinea 26 février 2014 18:33

                                      Le bonheur du langage l’Enfoiré, c’est qu’il sert pas qu’à décrire le réel ! J’irais même jusqu’à dire que s’il décrit le réel, il ne sert à rien !! smiley


                                    • Shawford43 26 février 2014 18:36

                                      Sissi, il sert à déterminer l’heure de l’intervention de ma Do(e)lorean smiley


                                    • bakerstreet bakerstreet 26 février 2014 18:45


                                      Il y a des lunettes qu’aucun ophtalmo ne pourra procurer à certains. 
                                      Au delà des forums et des discutions c’est cette évidence qui m’a parut le plus remarquable,au fil des articles. 

                                      Cette capacité infinie qu’on certains à se boucler dans des certitudes bouclés d’avance.

                                      L’art de langage, de la vie, et de la bicyclette est pourtant de bouger, d’une fesse sur l’autre, assis sur la selle, dans un déhanchement permanent, tout en filant, cheveux au vent. 

                                      Un vélo ne coûte rien, ou si peu, et vous rapporte tant, comme tant de choses inutiles, et non monétaires. 
                                      Car nous ne parlons plus d’argent. 

                                      Les mots et même l’esprit, sont ces petites roues que vous avez abandonnés, quand vous avez appris que l’on pouvait très bien s’en passer, en dépit de ce que les esprits étroits vous affirmaient :

                                      ON NE PEUT LOGIQUEMENT PAS TENIR SUR DEUX ROUES !
                                       

                                    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:52

                                      « s’il décrit le réel, il ne sert à rien !! »


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 26 février 2014 18:56

                                      « ON NE PEUT LOGIQUEMENT PAS TENIR SUR DEUX ROUES ! »

                                      Et pourtant ça marche.
                                      Je le teste en permanence. Le vélo sur deux roues et le jogging sur deux pattes, sont mes outils de déplacements favoris. 

                                    • bakerstreet bakerstreet 26 février 2014 19:47

                                      L’enfoiré

                                      La caste et la classe ça n’est pas tout à fait pareil, mais c’est vrai que les anglais entretiennent une ambiguité la dessus, et se régalèrent de broder autour du genre dans leurs colonnies, pour entretenir le clivage.

                                      Il semble bien que la capacité qu’a eut notre société à mélanger les cartes jusque dans les années 70, en transformant pas mal de valets en rois, pas toujours de coeurs d’ailleurs, a bel et bien disparu.

                                      Retour cent ans en arrière. Le capital des rentiers, dont nous ne devrions pas parler ici, a repris la main, distribue le jeu, et se régale, en tirant tous les jetons du jeu vers lui.

                                      La gratuité, relative, la croyance en l’émancipation, l’éducation gratuite par exemple, la sécu, c’était le message d’une classe politique, issue de la révolution française, imprégné d’esprit laïque, qui a oeuvré à l’émancipation de l’homme nouveau, un esprit positif, chaussé parfois c’est vrai de semelles de scaphandrier.

                                      Mais il est vrai qu’après avoir critiqué le paternaliste de la société d’avant guerre, le réamorssage vers une société féodale, ne réflechissant dans le très court terme, à la mano seconde, comme ces ordinateurs fous qui font et défont l’économie, mais construisent des fortunes, et des bulles spéculatives, nous ne pouvons que tenter que de colmater les brêches, chercher des raisons d’espérer.
                                      C’est parfois dans ces espaces de sidération de l’espoir, quand l’homme se retrouve à poils d’idées, que la réalité lui apparait non changé, mais sous un autre jour, un autre regard.

                                      Une troisième dimension en sommes !
                                      Qui veut embarquer sur la chaloupe, tenter de gagner l’ile lointaine à la nage ?
                                      Cornes de bouc, ce rafiot est infestés de rats. Les réserves de biscuits sont gagnés par l’humidité. Bien sûr on peut regarder la partie de foot qui se déroule sur la pont, et s’endormir dans un hamac, suspendu aux cordages

                                      Mais il se pourrait bien, en s’approchant du bord de la pièce de monnaie, sur laquelle nous naviguons, que la terre soit beaucoup moins ronde qu’on ne le pensait.


                                    • L'enfoiré L’enfoiré 27 février 2014 14:06

                                      Bien d’accord. J’aime.


                                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 février 2014 20:04

                                      Alinéa,
                                      Ce n’est pas l’argent qui change les valeurs de la société, c’est la publicité.
                                      Elle a mis dans la tête des gens qu’ils sont ce qu’ils consomment.

                                      Et s’ils consomment des biens à la mode, ils sont.
                                      Ils sont « comme les autres », ou plus que les autres, plus que le voisin, si faire ce peut.

                                      Une pub de voiture propose de vous « surclasser » .... au dessus des autres !
                                      Pour moi, une voiture, ça a toujours été une brouette à moteur pour transporter des gens et des trucs du point A au point B.

                                      Ce qui est exclu dans la publicité, c’est d’exister en dehors de leurs bons conseils et leurs produits. La pub nous promet tout, la jeunesse, la beauté, le pouvoir, le suucès...

                                      C’est très bien expliqué dans PSYWAR qui parle de la manipulation des pauvres par les riches et de la consommation.

                                      A partir des années 20, la publicité a cessé de vanter les produits pour vanter celui qui les achète, en utilisant toutes les ficelles de la psychanalyse.

                                      C’est pour cela que la pub est si efficace, elle joue sur les ressorts inconscients de valorisation pour frustrés de toutes sortes. C’est de la pure manipulation de masse au profit du profit.

                                      J’ai toujours vécu dans un milieu où les échanges se faisaient sans argent, service contre un autre, don contre don, on ne jette rien, on donne, on échange, on troque. Je continue avec ceux qui fonctionnent ainsi.

                                      Pour les autres, nous ne pouvons que donner l’exemple. A titre individuel, nous n’avons pas la puissance de tir de la publicité.

                                      Je ne partage pas votre pessimisme, je trouve que les gens qui refusent les diktats de la publicité et de la mode sont de plus en plus nombreux, les résilients aussi.
                                      Il suffit d’aller dans les vide greniers et de discuter.
                                      On y trouve aussi bien des gens qui ont des soucis financiers, que des gens qui consomment désormais tout autrement. 

                                      Si j’ai parlé des biens publics, ce que vous m’avez reproché, c’est que le versant noir de leur disparition, c’est « le care ».

                                      Cette mouture moderne de la « société de bienfaisance », cette charité si chère aux riches qui se déculpabilisent, et aux Eglises, quelles soient catholiques, protestantes ou musulmanes... .

                                      Et qui surgissent quand l’Etat n’assure plus la redistribution. C’est aussi très bien expliqué dans Psywar.

                                      « Le care », c’est prendre soin des autres, quand l’économie rejette de plus en plus de monde, et que les services publics sont en voie de liquéfaction.
                                      « Aimez-vous les uns les autres, parce qu’il ne faut plus compter que sur vous mêmes ! » En clair : « démerdez-vous ! »

                                      Ce sont donc deux combats différents, qui ne se situent pas à la même échelle.
                                      Favoriser les relations d’échange, c’est de la résilience vis à vis de la pub. Plus de rapports humains, du don, du recyclage qui évite de gaspiller les ressources de la planète etc. 

                                      Les services publics, c’est de la résilience à la charité qui remplacerait l’emploi et les services publics. Enfin, c’est ainsi que je vois les choses.

                                      Une excellente analyse de la publicité : « La pieuvre publicitaire » par Ignacio Ramonet.


                                      • alinea Alinea 26 février 2014 20:28

                                        Je ne vous l’ai pas reproché parce que je suis tout à fait d’accord avec vous ! J’ai fait preuve de mauvais esprit, c’est tout !
                                        Quant à la publicité, entièrement d’accord aussi ; une magnifique usine de consentement volontaire, dont je suis absolument inatteignable !
                                        C’est le premier truc à supprimer si on veut retrouver un nouveau souffle. Par ailleurs, bien sûr qu’il y a des réticents, des militants, des combattants même ( les déboulonneurs par exemple), mais tout ceci s’est insidieusement insinué en nous et il faudra du temps et de la volonté pour nous en défaire.
                                        J’ai écouté ce soir le « grain à moudre » sur France Culture, qui était très intéressant : sur la société de consommation , ses « atouts » et ses alternatives...
                                        Je lirai avec jubilation, je n’en doute pas, le texte de Ramonet ; merci

                                        Quant au « care », en parfait accord avec vous ; quand je pense que c’est Aubry qui voulait nous fourguer cette cam !! ça, ça vient tout droit des libertariens ! quelle abomination cette mentalité, et cette vision du monde !


                                      • alinea Alinea 26 février 2014 21:57

                                        Gauche Normale : l’âge de faire est un canard ( que je lis régulièrement et que j’aime bien) mais qu’on trouve principalement chez les commerçants bio, sur les marchés, dans les coop !
                                        D’un autre côté, je suis convaincue que la pub ne peut pas se renouveler, que ça devient donc sûrement sans intérêt, sans compter que les gens ont moins de fric !
                                        Mon idée est faussée parce que je ne vis pas en ville, mais dans les bourgs, on est épargnés !!


                                      • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 26 février 2014 20:19

                                        Ah mais c’est ici qu’on parle toilette sèche, je me demandais bien aussi ce que ce con post faisait là !?




                                        • alinea Alinea 26 février 2014 20:34

                                          Salut Écureuil !
                                          incongru ce post là, oui ! déjà qu’arriver à parler toilette sèche sur un article sur la gratuité, il faut suivre, alors là-bas, chez siatom !!! smiley


                                        • Blé 27 février 2014 08:58

                                          Merci pour votre article, il me met du baume au cœur, je me sens moins isolée. Vous avez raison, à partir du moment où l’on agit juste parce que l’on est un être humain, on devient suspect ou alors on est considéré comme ne valant pas grand chose puisque qu’incapable d’évaluer notre valeur marchande.


                                          • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 27 février 2014 10:17

                                            Ah oui, il y a ça aussi !


                                            Exact Blé ! Dans notre merveilleux monde moderne et « progréiste » (où la notion de progrès est érigée en dogme) le bon est suspect. Quelqu’un qui donne comme ça, c’est chelou, il y a forcément un intérêt secret, quelque chose de peu avouable qui motive son geste. 

                                            Tout un programme, là aussi, il y a tant à dire !

                                          • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 27 février 2014 10:01

                                            Super article Alinéa, qui a engendré un beau fil.


                                            Ca m’inspire plein de réflexions, mais avant voici quelques noisettes glanées dans la toile de l’araignée :

                                            Une conférence d’Etienne Klein sur la question « Le temps existe-t-il ? »
                                            Et cerise sur le gâteau, un documentaire sur la hache d’échange en polynésie : Ormu Wari

                                            Le temps, la monnaie, l’argent, le don, la dette, l’environnement, l’individualisme...

                                            Vous avez brassé beaucoup de sujets mais il me semble que vous en avez oublié un, ou en tout cas, vous l’avez abordé mais sous un angle anecdotique. Je pense au « soin à la personne », et en particulier à la médecine dites « traditionnelle » ou « non conventionnelle ».

                                            Impossible de parler de Mauss, du don/contre don et de l’échange sans parler du mana, signifiant flottant pour reprendre l’expression de Lévy Strauss, qui désignerait ce que nous appelons le pouvoir. (Je perçois ce terme comme le troisième terme de la dialectique don/contre don, c’est le slash entre les deux si vous voulez, on ne le voit presque pas.) 

                                            Pas évident d’articuler tout ça. En ce qui concerne la notion de monnaie qui, à mon avis, est initialement une reconnaissance de dette, j’ai longtemps pensé que le problème venait de là. Mais le documentaire sur la hache d’échange me laisse penser que je me suis trompé. Le problème ne vient peut-être pas de la monnaie en lui même mais du support. Quand on y pense, la hache taillée dans une pierre précieuse, difficile à trouver, polie durant des heures et des heures, avouons que c’est autre chose qu’une écriture sur un bout d’argile ou une entaille sur un bâton. Produire cette monnaie implique un rapport au temps, à l’environnement, et des rapports sociaux plus profonds que ceux qui découlent d’une simple trace écrite.

                                            Revenir à l’âge de pierre ?

                                            Hum hum...



                                            • alinea Alinea 27 février 2014 11:19

                                              Merci l’Écureuil,
                                              Oui c’est vrai, c’est un très beau fil...
                                              Vous me donnez une idée : écrire sur « le soin à la personne » donc le soin à « sa » personne ; c’est curieux comme les choses qui sont ma vie ne deviennent pas spontanément des sujets d’articles ! Il est plus facile d’avoir une distance entre soi et les « choses » écrites !
                                              Mais dans ce nouveau « sujet », c’est tout qui se débobinera, c’est pas gagné : smiley !!


                                            • Ecureuil Bleu Ecureuil Bleu 27 février 2014 12:03

                                              Ce que vous dites me fait penser à « une pensée pour moi même » de Marc Aurèle, écoutée dans ce reportage radio : le souci de l’autre.


                                              « Les actes qui sont en accord avec la Nature, comme aider les autres, portent en eux-mêmes leur propre récompense.
                                              Comment, dans ce cas, peux-tu te lasser d’aider les autres quand, en aidant les autres, tu t’aides toi-même ? »

                                            • alinea Alinea 27 février 2014 12:35

                                              Merci pour cette émission que j’écouterai ce soir.
                                              Votre citation déroule tout un tas de réflexions, surtout, comment cette « évidence » peut s’interrompre ; comment en arrive-t-on à la rupture du donner/recevoir, son origine, ses effets !!!
                                              vaste programme...........


                                            • Xenozoid 27 février 2014 14:10

                                              le jour ou on arrêtera de penser que la planète est une propriété privé, on parlera mieux, pauvre monde


                                              • alinea Alinea 27 février 2014 14:16

                                                C’est pas gagné !!!


                                              • Xenozoid 27 février 2014 15:40

                                                nothing for free,non c’est pas perdu non plus,la gratuité est une utopie capitalist et tres matériel.,peut être un sujet plus adapté serais de dire, on arrête de payer pour des clouwns qui sont plus des psycopates,que la foule adore,et qui utilise la crédulité de la dite foule................................................................. ...............


                                              • alinea Alinea 27 février 2014 15:46

                                                c’est une autre histoire ça !!


                                              • Shawford43 27 février 2014 15:51

                                                Y’a ça sous ta burka ?


                                              • Xenozoid 27 février 2014 15:54

                                                indeed,c’est pas gagné


                                                • Jean Keim Jean Keim 2 mars 2014 13:50

                                                  Bonjour Alinea,

                                                  Tout dans votre intéressant article tourne autour de l’argent, idem dans les commentaires. Si nous prenons un peu de recul avec les diverses infos c’est le même constat pour plus de 90% des sujets traités.
                                                  La gratuité peut être opposée à l’échange ou à la vente d’un bien ou d’un service mais le don est d’une autre teneur.
                                                  Il y a environ 2 ou 3 millions d’années, un bipède s’est cérébralisé, sa pensée a inventé plein de choses utiles comme faire du feu, la roue, le troc et pour des raisons pratiques son prolongement, l’argent mais pour une raison mystérieuse la pensée a débordé de son lit pour s’occuper de ce qui n’est pas de sa compétence, l’argent a suivi le même cours et d’outil il s’est transformé en objectif à atteindre. Il y a une extraordinaire ressemblance entre la pensée et le fric.
                                                  Dans un débat télévisé, une personne reprochait à la recherche spatiale les sommes énormes dépensées pour envoyer un satellite grappiller un peu de matière sur une comète, l’argent pourrait être utilisé pour combattre la faim dans le monde, mais qu’est-ce qui empêche de nourrir convenablement tous les êtres humains et de faire de la recherche spatiale et bien d’autres choses encore sinon que ces activités sont traduises en coût et finalement en profit.
                                                  Puisque la pensée a inventé l’argent, elle peut le remplacer par autre chose qui reste à définir voire tout simplement le supprimer et ceux qui diront que c’est impossible ne feront qu’exprimer ce qu’il pense et qui borne leur réalité.
                                                  Fraternellement.

                                                  • alinea Alinea 2 mars 2014 14:50

                                                    C’est un constat désolant de voir que le fric a envahi toutes les sphères de nos vies ; d’autant plus désolant que même très déterminé, on ne peut guère s’en dépêtrer ! Le fric dans le commerce est si ancien que j’ai du mal à imaginer une société, qui aurait les bases de la nôtre, s’en défaire ; en revanche, il existe déjà en parallèle, pas forcément organisé, des échanges de compétences, de services ; dans un premier temps c’est l’étouffoir que la société pose sur ces échanges spontanés qu’il faut dénoncer et dont il faut se défaire ; c’est imposé, assez récent, cela ne devrait pas être compliqué.
                                                    J’ai toujours été étonnée que l’on accepte sans broncher le coût affiché des choses quand on sait qu’il inclut des honoraires faramineux, des pots-de-vin, et de la corruption en veux-tu en voilà ! Il nous faut démêler un écheveau et la méthode serait de commencer par le plus simple !
                                                    Une société sans argent, avec le nombre de citadins de par le monde, le nombre de professions inutiles, le nombre d’embrouilles qui s’ensuivent, j’ai du mal à l’inventer. À la campagne, ou dans les pays « ruraux » , c’est plus facile déjà !


                                                  • Jean Keim Jean Keim 2 mars 2014 18:02

                                                    Bonsoir Alinea,

                                                    J’ai le sentiment qu’il faut aborder les choses autrement, prendre les problèmes un par un et chercher à les résoudre donnera des résultat mais il est à parier que ce sera sans fin, tout dans nos activités démontre que la résolution d’un problème en crée de nouveaux. La cause du désordre c’est nous, nous sommes nombreux à être d’accord la dessus mais alors qu’est-ce qui cloche en nous ?

                                                  • Gaston La Baffe Gaston 2 mars 2014 18:25

                                                    Si Alinea me permet de répondre Jean : la seule chose qui cloche, c’est de refuser d’être en accord avec soi même. 

                                                    Chacun sur cette planète recherche l’amour, recherche à être heureux, que peut il y avoir comme autre but ?.
                                                    Cette notion, ce concept regroupe tout ce qu’il peut y avoir à rechercher dans la création au delà du matériel provisoire et périssable.
                                                    Dès lors même que tout un chacun admet que le monde de la pensée est un monde d’unité qui donne la place à toute la diversité possible, et que chacun de même ne cherche pas ou plus à refuser aux autres ce qu’il souhaite avoir pour soi même, à profusion et sans contrainte, et bien tout simplement il n’y a plus de problème : il y a une solution pour tout le monde, unifie et intemporelle : le miroir de l’âme.
                                                    Et seule une entité extérieur à soi même, à toi même en l’occurrence peut l’exprimer à l’instant T : j’y pourvois pour toi , ici et maintenant, ami smiley

                                                  • alinea Alinea 2 mars 2014 19:10

                                                    Peut-être sommes-nous fragiles et paresseux ! Peut-être faut-il nous mener à bout pour nous faire réagir, mais alors nous oublions l’essentiel !
                                                    Je pense qu’il y a des réponses politiques aux problèmes que nous vivons ; ce ne sont pas les seules réponses mais c’est un bon début car il faut bien voir que quand l’humain est dans une situation globalement favorable, ça va ; quand c’est l’enfer pour le peuple, ça va aussi, mais juste pour les oligarques, les profiteurs, les autres crèvent sans avoir plus l’énergie de se défendre ; nous sommes entre les deux, pas assez dur pour que nous réagissions, plus assez douce pour que nous nous accommodions !
                                                    Nous vivons dans une société très individualiste mais il ne faut jamais oublier que des lois existent qui régissent les mouvements de masses, les réactions de masses ; nous ne sommes pas « qu’un », nous sommes aussi « ensemble » ! très marqués, très influencés par « l’ambiance » !
                                                    Cultivons-nous et cultivons l’humilité, je ne vois que ça !!


                                                  • alinea Alinea 2 mars 2014 19:16

                                                    Je suis absolument d’accord Gaston pour dire que les fondamentaux nous unissent ; les aléas, souvent imposés par le pouvoir, nous désunissent ! ou nous opposent. Si on se mettait chacun à virer les indésirables, les parasites, de notre désir essentiel, nous y arriverions ; en sachant que la vie n’est pas le paradis proposé par qui que ce soit ! C’est sur la méthode qu’on coince, alors, au risque de se mordre la queue, on peut espérer qu’une certaine situation nous y contraindra !
                                                    Nous sommes peu de chose hors la situation !!! Nous n’avons que très peu de prise sur les événements ; déjà le savoir, c’est pas si mal !


                                                  • Gaston La Baffe Gaston 2 mars 2014 19:19

                                                    Vous dîtes d’une façon parfaire tout ce que je voulais entendre de vous, Alinea, et vous en remercie smiley


                                                  • Jean Keim Jean Keim 2 mars 2014 21:42

                                                    @ Alinea
                                                    C’est très consensuel tout cela, cultivons l’humilité mais où est la graine et suivant quel procédé ? 
                                                    Enfin bref c’est la grosse pagaille partout, on ne sait pas vraiment pourquoi mais ça finira bien par s’arranger... un jour.

                                                    @ Gaston,
                                                    Je ne veux pas vous manquer de respect mais ce qui motive n’est pas du domaine de la croyance ou du consensus.


                                                    • alinea Alinea 2 mars 2014 22:00

                                                      La graine de l’humilité me semble bien être la lucidité ! Et si l’on est un peu honnête avec soi-même ; ma foi, je ne sais comment cela se trouve !
                                                      Ça s’arrangera : tout dépend de ce que l’on souhaite ! De mémoire d’homme, ils sont rares les moments où l’on peut dire que chacun pouvait mener sa vie dignement sans être écrasé par un pouvoir ! parce que c’est tout ce qu’il faut vouloir ! à mon avis bien sûr ; j’aime tellement peu qu’on pense pour moi que je m’interdis bien de penser pour quiconque !!
                                                      Quant à Gaston ; je n’ai pas vu de croyance ; et le consensus, sûr que ça ne motive pas !! smiley


                                                    • Hervé Hum Hervé Hum 3 mars 2014 14:04

                                                      Bonjour Alinea,

                                                      C’est bien ce que tu écris, cela dit, il y a un proverbe qui dit qu’il faut se méfier de tout ce qui est gratuit, car cela finit souvent par coûter plus cher que si on l’avait payé".

                                                      et d’une manière générale c’est bien ce que l’on constate ! C’est en cela qu’il ne faut pas confondre gratuité et don !

                                                      La différence tient dans la conséquence de l’acte. Dans le don, l’action est à sens unique et n’implique pas réciprocité, alors que la gratuité implique la notion de réciprocité. La réciprocité implique donc l’attention et le respect de la chose gratuite, alors que dans le don, la personne qui reçoit fait ce qu’elle veut de la chose. Ainsi, la gratuité peut aller jusqu’au don, mais le don ignore la gratuité !

                                                      C’est là une grossière erreur, celle de croire que le gratuit est un don, alors qu’il n’en est rien, le gratuit découle toujours d’un échange dont la valeur n’est pas matérielle, mais sociale, donc humaine. Toutefois, si la motivation de l’échange gratuit n’est pas matériel, ses conséquences sont, elles, bien matérielles. En effet, l’attention à porter sur la chose gratuite doit être supérieure que si celle ci avait été acheté. Sinon, la valeur sociale de l’échange est détruite.

                                                      En d’autres termes, socialement, la gratuité à un coût et un rendement supérieur que si la chose avait été acheté, mais parce qu’elle exige une responsabilité supérieure, les gens préfèrent acheter ou bien alors penser la gratuité comme un don, mais pas en terme d’échange social et donc moral.
                                                       


                                                      • alinea Alinea 3 mars 2014 15:48

                                                        Oui Hervé, parce que le donner/recevoir/rendre, induit un lien social ; c’est une dette morale qui n’ a pas vocation à culpabiliser mais au contraire à inclure, et à s’inclure. L’individualisme d’aujourd’hui a bien des allures de renfermement, d’irresponsabilité : je ne veux pas être redevable, je ne veux pas m’engager ; payer a ceci de bien qu’il annule la dette à l’instant !
                                                        La gratuité, c’est faire quelque chose pour rien, sauf à mettre de l’huile dans les rouages, mais en fait cela n’existe pas du simple fait qu’elle induit une relation ; d’ailleurs, à part une aide très ponctuelle à un inconnu, elle se pratique dans son cercle de relations.
                                                        Mais la valeur ordinaire d’un service ou d’un objet pollue l’aide ou le don ; moi-même qui suis pourtant fort peu intéressée, quand j’étais fatiguée de donner et commençais à douter de mon entêtement à le faire - bien que ce soit plus fort que moi- il m’est arrivé d’évaluer le rien ou le peu de chose que j’avais en retour et, sachant le niveau de vie d’une personne, par exemple, je me demandais s’il m’estimait à la hauteur du rendu !! C’est assez polluant comme question, heureusement assez rare, mais il peut arriver qu’on se trompe de personne, je veux dire que cette ouverture et ce lien étaient vains, reçus comme un dû !
                                                        Toujours l’ambiguïté d’un « dominant » qui, comme je le dis dans l’article, pense faire plaisir en demandant quelque chose !
                                                        C’est très troublant et très compliqué ; je reste dorénavant beaucoup moins encline à ce jeu-là !! Et j’élimine tous ceux qui affichent que demander un service est une forme d’humilité en plus d’être une reconnaissance de l’autre ! Pour les personnes auxquelles je pense, l’ambiguïté, et la mauvaise foi, le grand contentement de soi, ne font aucun doute !! Hélas.....


                                                      • Hervé Hum Hervé Hum 3 mars 2014 20:48

                                                        Il me semble que tu fais un amalgame entre service et gratuité.

                                                        Un service peut être payant ou effectivement fait à titre gracieux, autrement dit gratuit. Toutefois, le fait qu’il y ait demande engage le demandeur moralement à rester disponible pour « rendre le service » si d’aventure il n’y a pas intention de sa part de « rendre service » (nuance). Mais généralement, celui qui n’est pas disposé à rendre service, n’est pas plus disposé à rendre le service reçu. Ce que ton commentaire confirme très bien.


                                                      • alinea Alinea 3 mars 2014 22:24

                                                        Je ne sais pas bien ce que tu veux dire par « amalgame » ; en réalité, la gratuité c’est surtout des services ; à part prêter quelque chose ou le donner, c’est bien donner de sa personne qui peut être gratuit ! et en général, dans le contexte où cela se fait, cela devrait n’avoir aucun relent ou référent à l’argent ! Dans ce sens la gratuité, spontanée et sans calcul, ne devrait se faire qu’entre personnes de bonne volonté ! éviter l’erreur de cible qui peut, soit venir de la part du donneur qui cherche à se faire bien voir, ou de la part du receveur qui triche et « séduit » !
                                                        J’ai idée que dans ce sens, on a affaire, comme toujours, aux dominants/dominés, au baiseur/baisé et, j’en suis convaincue, c’est bien au baisé de prendre conscience de cette triste réalité !


                                                      • Hervé Hum Hervé Hum 3 mars 2014 23:20

                                                        C’est vrai que la gratuité c’est surtout des services car c’est comme tu dis, « c’est bien donner de sa personne », donc du temps et si on en a, des compétences. Et cela on l’échange sous deux conditions. Contre un autre service de valeur similaire ou contre un lien social de valeur affective. Comme la gratuité porte sur la valeur matérielle du service égale à zéro, c’est bien du lien social dont il est question.

                                                        J’ai idée que dans ce sens, on a affaire, comme toujours, aux dominants/dominés, au baiseur/baisé et, j’en suis convaincue, c’est bien au baisé de prendre conscience de cette triste réalité

                                                        Certes, mais il ne s’agit pas pour autant de faire d’un dominé un dominant. D’ailleurs, pourrait on faire l’inverse, c’est à dire un dominant devenir dominé ? Car ne faudrait il pas d’autres dominants pour dominer un autre dominant ? Bref, c’est pas simple à priori !

                                                        En fait, quand on parles de démocratie et de relations sociales, autrement appelé contrat social, il est évident que les « baiseurs » et les dominants trouvent bien trop contraignant le principe de service public, qui pour être « gratuit » d’un coté se doit d’être imposé de l’autre.


                                                      • alinea Alinea 4 mars 2014 00:35

                                                        Le drame c’est qu’il y a beaucoup de dominés qui, par chance ou par forte volonté, passent de l’autre côté de la barrière et se montrent, alors, bien plus impitoyables que celui qui est né avec une cuillère d’argent dans la bouche ! Rester dans cette boucle, c’est perpétuer le système !
                                                        Et que faire quand on sait que l’enfant violenté, ayant reçu cette seule violence comme « schéma d’amour » sera tout enclin à perpétuer le cycle infernal !!
                                                        C’est dans mon autre article que je parle de la mère ! Mais celui qui a « tout reçu » n’est pas non plus le plus apte à donner : il veut perpétuer cette situation !
                                                        J’arrête !!si je continue je vais faire une vraie crise de pessimisme !!! Mais il faut savoir que notre marge de manoeuvre est extrêmement étriquée !! C’est dans un tout petit espace que peut se situer notre progrès, c’est une toute petite faille qui ouvre notre chemin !!
                                                        Bonne nuit Hervé


                                                      • Hervé Hum Hervé Hum 4 mars 2014 10:12

                                                        Bonjour Alinea,

                                                        la seule manière de réunir autant le dominé que le dominant est de considérer que la seule personne qui puisse être dominé, c’est soi même. Cette exigence vaut autant pour un caractère fort que faible, si la volonté est d’être responsable. Le sujet de domination est alors, ses défauts et qualités et non autrui.

                                                        Voilà comment il me semble qu’un dominé peut devenir dominant (en développant ses qualités) et un dominant devenir dominé (en se reconnaissant avec ses défauts ou faiblesses). De telle sorte que ni l’un ni l’autre exerce sa domination sur autrui ou subisse sa faiblesse d’autrui. Car nul n’est parfait !


                                                      • alinea Alinea 4 mars 2014 11:30

                                                        bonjour Hervé,
                                                        C’est ce que je suis devenue, à la longue ! mais c’est toujours un parcours du combattant car un « dominé » recherche toujours un dominant, et un dominant un dominé ; il faut frayer son chemin entre toutes ces embûches ! il existe bien sûr des relations égalitaires, mais, elles sont rares ! c’est ce qu’on appelle amitié, non ?


                                                      • Hervé Hum Hervé Hum 4 mars 2014 15:33

                                                        C’est ce que je suis devenue, à la longue ! mais c’est toujours un parcours du combattant car un « dominé » recherche toujours un dominant, et un dominant un dominé.

                                                        Pas forcément mais souvent oui. Perso, mon problème, que j’ai fini par reconnaître difficilement, c’est mon refus de vivre pour moi même, prisonnier d’un passé qui ne passe pas. Je ne cherchais pas un dominant, mais quelqu’un pour me motiver dans un présent sans avenir. Jusqu’à ce que j’admette qu’il me faille trouver la motivation en moi même et non plus m’accrocher aux autres. Pour cela, il faut réapprendre à s’aimer et s’accepter, tout le contraire de ce que fut la majeure partie de ma vie.


                                                      • alinea Alinea 4 mars 2014 16:27

                                                        En fait c’était moi la cible !! mais, étant restée très ado, ma recherche, motivation, entrain, etc, c’est « une bande » d’égaux sans trop d’ego !
                                                        Tu peux toujours courir louloutte !! alors, je ne cherche plus rien ; après l’adolescence, la plupart n’est plus adolescente, c’est normal ! smiley
                                                        j’aurai une éternelle nostalgie de la bande ; les vieux copains !!!!! une lutte, pour un idéal ; je l’ai vécu, je n’ai rien trouvé de mieux par la suite !


                                                      • Gaston La Baffe Gaston 4 mars 2014 16:33

                                                         smiley smiley smiley


                                                      • alinea Alinea 4 mars 2014 19:47

                                                        sauf Gaston, va sans dire !


                                                      • Shawford43 4 mars 2014 20:02

                                                        Plait-il ? smiley


                                                         smiley

                                                      • Gaston La Baffe Gaston 4 mars 2014 21:28

                                                        Alinea, le chemin sera long dans l’intervalle cependant, et surtout un vrai désert sentimental, sniff smiley

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