@MCM et Bill
La réalité est moins simple que ce que laisse entendre l’article de Wikipedia. Les Cisterciens ont, de leur côté, mené l’enquête, estimant que sur cette affaire (comme en beaucoup d’autres) le gouvernement algérien ne pouvait être à la fois juge et partie. L’enquête menée par les Cisterciens, et qui se base sur des témoignages recueillis sur place, accrédite plutôt l’hypothèse d’une manipulation des services secrets qui aurait mal tourné, le premier groupe qui avait enlevé les moines ayant été, contre toute attente, relayé par un autre plus virulent. D’autre part, il est vrai que les corps n’ont jamais été retrouvés, pour une raison qu’on ignore. Je vous renvoie à l’article suivant : http://www.algeria-watch.org/fr/article/just/moines/veilleux_dix_ans.htm
(désolé pour cette interminable référence, je ne maîtrise pas bien l’outil informatique...) qui montre bien les questions qui se posent.
Cette affaire en rejoint une autre, également non élucidée à ce jour : celle de l’assassinat de Pierre Claverie, évêque d’Oran. Celui-ci a trouvé la mort peu de temps après avoir rédigé un article dénonçant les manipulations du pouvoir algérien de l’époque et l’intérêt que pouvaient trouver certains à ce que l’insécurité se prolonge dans le pays. Il n’y a pas qu’en France que l’insécurité est un prétexte à se maintenir au pouvoir... Curieusement, dans les jours qui ont suivi l’attentat contre Claverie, un homme a été désigné comme coupable et immédiatement fusillé. Inutile de dire que cela n’a jamais convaincu les chrétiens algériens.
Pour la « petite » histoire, sachez que le P. Becker, vicaire général d’Oran au moment de la mort de Mgr Claverie, se trouvait à Tibhirine la nuit où les moines ont été enlevés.