Hum !
Qui dit que les Suisses ont voté sous le coup de l’émotion ?
il y a eu des débats et des contre-débats.
Ils m’ont parus plutôt calmes et réfléchis.
En revanche, ceux qui s’inquiètent, eux sont sous le coup de l’émotion.
Aurait-il fallu ne pas voter pour éviter un mouvement d’inquiétude ou de panique dans la population ?
De la même façon, je ne vois pas de perte de crédibilité ou de cohérence. Ce vote - quel que doit son résultat - semble s’inscrire dans la droite ligne, crédible et durable, de la démocratie.
Bizarrement, le résultat de l’initiative sur le financement de l’avortement n’a entraîné aucun débat.
La question a pourtant été posée aussi. Et les Suisses ont estimé que le financement pouvait continuer à être à la charge de la communauté.
Doit-on arrêter de se poser des questions et de remettre en cause le bien fondé de telle ou telle politique uniquement parce qu’on estime qu’on y perdrait crédibilité et cohérence (surtout lorsque la conclusion du vote ne correspond pas à nos attentes) ?
Le doute et le questionnement sont inhérents à la sagesse.
La perte de crédibilité consisterait plutôt à s’obstiner dans une voie, sans jamais autoriser à en discuter.
Laissons au peuple le droit et le soin de se questionner, encore et encore, de débattre et de remettre en cause. Cela peut paraître curieux, mais c’est inhérent à la vie démocratique. Ce questionnement est sain. Il peut parfois être difficile à suivre, je l’admets, mais il est sain.
Je préfère cela à « la politique est une affaire de spécialistes, pas l’affaire d’un peuple qui ne comprendra rien aux choses compliquées de la vie ; cédez-nous votre pouvoir ; faites-nous confiance ! ».