Cet article a l’avantage d’alerter sur la situation complètement ahurissante du logement …
Citer des commerçants (BNP, Boursorama, France Transaction…) impliqués dans le circuit c’est bien ! Mais il faut avoir conscience que ces gens ayant des intérêts dans le « processus prix » n’ont pas la rigueur d’un scientifique neutre qui analyse le problème. D’où les chiffres lancés à la cantonade, approximatifs et contradictoires sur la baisse ( surévaluation de 7, 15, 20, 30, 33% laquelle retenir ?…) qui ne font qu’illustrer davantage des objectifs à ne pas dépasser par des « experts » impliqués que de clarifier la situation . Ces gens et entités n’ont aucun intérêt à voir leur poule aux œufs d’or redevenir économiquement normale ! Cela et ceux-là diminuent l’impact votre alerte pourtant justifiée, à mon avis !
Pourquoi ne pas s’appuyer sur travaux d’un économiste de renom, Jacques Friggit, appelé par les gouvernements successifs, car scientifique NEUTRE de tout intérêt particulier ! (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Friggit ) ?
Que dit-il ? Il a établi à partir de statistiques remontant à plusieurs décennies que le prix de l’immobilier était lié aux revenus des ménages et qu’ils évoluaient dans une fourchette de + ou – 10% autour de ces revenus. Or chaque sortie de ce « tunnel » correspond à une CRISE de l’immobilier ! Ainsi au début des années 1990 il y eut une « petite » sortie de +50% en Ile de France-Paris correspondant à la crise immobilière de cette région… La Province ne ressentit pas ce drame, au contraire les prix étant plutôt en légère baisse. (Voir http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/prix-immobilier-evolution-1200-a1048.html#a2).
Depuis 2002 la nouvelle sortie n’est plus seulement localisée et petite. Elle atteint +74% pour toute la France en moyenne et +145% pour Paris. L’Ile de France et la Province voyant leur prix s’écarter respectivement de 104% et 62%.
Vous écrivez :
« 33 %. C’est le taux de surévaluation de l’immobilier français par rapport aux revenus des ménages et aux loyers ».
Vous dites 33 !? Sur quoi fondez-vous ? Votre source ? En vous appuyant sur des données officielles INSEE-CGEDD ( J.Friggit), vous constaterez que c’est 74% DE SUREVALUATION. Soit une baisse des prix mathématiquement parlant de 42.5% (baisse mini de crise [NLDR]) et non pas de 30% comme vous le citez ! Compte tenu de la légère hausse des revenus estimée pour les prochaines années, Jacques Friggit, estime une baisse « en douceur » de 35 % sur 5 ans…
Prend il en compte l’accélération de la crise économique et le poids de la fiscalité sur la masse des petits revenus ? On ne peut répondre...
Vous ajoutez :
« Pour l’instant, les prix élevés profitent à l’Etat, qui prend sa part sur toutes les transactions, sur toutes les « plus-values », profitent aux banques, profitent aux intermédiaires, aux agences, aux notaires et bien évidemment même aux propriétaires ancrés dans la certitude inébranlable de la solidité de leur pierre. Personne n’a donc intérêt, tant qu’il y a possibilité, de travailler - ou de jouer plutôt - à la baisse. »
« …les prix élevés profitent à l’Etat, qui prend sa part sur toutes les transactions… ». C’est aussi ce qu’affirme Challenges du 04/01/2013 mais en utilisant un terme mieux approprié dans titre « … l’Etat n’a pas intérêt à la baisse des prix ». ((http ://www.challenges.fr/economie/20130103.CHA4769/immobilier-pourquoi-l-etat-n-a-pas-interet-a-la-baisse-des-prix.html )
Un pavé d’affirmations dans l’esprit franchouillard de la « faute à l’Etat ». Or l’Etat c’est nous ! … Si vous l’avez oublié, la fiscalité nous le rappelle à nous tous ! Nous devons supporter entre autres les niches, colossales déductions fiscales constituant LE MANQUE A GAGNER et/ou la DETTE engendrée.
Le bilan rentrés fiscales/ défiscalisation est-il globalement positif pour l’Etat ? Rien n’est moins sûr !
Par exemple, le seul bilan sur les Scellier selon une étude publiée par les Echos est clair ! (http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/immobilier/221140396/dispositif-scellier-bilan-contraste-cout-eleve). Est-il compensé par les rentrées fiscales qu’il génère ?
Encore un peu de mathématiques basiques démystificatrices (calculé par moi ) :
Les 3 à 4 Milliards d’Euros annuels à terme du seul dispositif Scellier (Les Echos) sont à comparer aux 60 milliards d’euros de rentrées fiscales globales de l’immobilier (foncier, taxe d’habitation, etc.) que cite Challenges.
La France compte 31 millions de logements. Ce qui fait une rentrée moyenne de 1 935 €/logement. Le Scellier a créé 75 000 logements par an (Les Echos)qui produiront donc 145 Millions d’Euros de rentrées fiscales soit seulement 4.8% DE LA MISE DES 3 MILLIARDS. Bilan catastrophique pour la collectivité ! Les Duflot prennent le même chemin de POIDS pour tous. L’Etat, donc les contribuables aidant des gens aisés usant des Périssol, De Robien, Scellier, Cenci-Bouvard, Duflot sont loin de rentrer dans leur mise…
Devant vos affirmations rapides et celle de Challenges je vous accorde un point non chiffré : le politique, en matière de poudre aux yeux, de clientélisme, a intérêt à maintenir quelque peu ces dispositifs hallucinants ! Irresponsable pour un « Etat Gestionnaire en bon père de famille" ! Ne plus jouer le rôle de Père Noël auprès d’une clientèle électorale aisée qui s’interroge sur la crise économique pourrait être fatal à ce monde politique confortablement installé dans l’alternance et la théâtralité… La République, nous collectivité, n’ avons nous pas intérêt à faire cesser ce rétablissement des privilèges d’un nouveau type ?
Plus grave ! Dans votre longue liste de « profiteurs » vous oubliez l’acteur principal : le PROMOTEUR, moteur de la hausse ahurissante. Les promoteurs qui à chaque opération défiscalisée ont fait grimper leur prix jusqu’à 60% au-dessus du marché courant. Les « autres » qui ne font qu’en profiter sont souvent même impliqués à leur insu ; les propriétaires qui voient Foncier et taxes d’habitation monter en flèche parce que la valeur accordée à leurs biens explose alors qu’ils ont, eux, ce bien pour y vivre honnêtement.
Il y a à peine 15 ans UN COUPLE DE SMICARDS pouvait se permettre d’acheter sa petite maison à crédit avec un faible apport. Aujourd’hui le courtier « Empruntis » cité par toute la presse, Le Parisien du 19/11/2012 entre autres (http://www.leparisien.fr/economie/immobilier/pour-etre-proprietaire-il-faut-desormais-gagner-4000-eur-net-par-mois-19-11-2012-2334925.php ) constate qu’il faut un apport moyen de 50 000€ et qu’il faut pour ce couple d’emprunteurs 4 430€ net de revenus (soit 2 SALAIRES DE JEUNES CADRES [NLDR])
On comprend pourquoi les politiciens refusent de faire entrer le logement dans les statistiques INSEE de la « hausse des prix à la consommation »… La paupérisation de notre pays par profiteurs, en chair et en os, serait trop évidente !... Une question d’idéologie…
12/08 13:01 - auwe03
Que ce soit en période économique difficile ou pas, le marché profite toujours à l’état ! (...)
24/04 16:43 - s.pierre
Je pense qu’il ne faut pas autant dramatiser .. C’est vrai qu’il y a une (...)
17/03 10:58 - DIAZ
Cet article a l’avantage d’alerter sur la situation complètement ahurissante du (...)
16/03 14:05 - Metacryptic
@registo : Ce que vous dites est en partie faux et surtout ne contredit absolument pas (...)
16/03 12:44 - howahkan Hotah
l’homme veut de la mobilité là ou il devrait y avoir de la raisonnable immobilité , comme (...)
16/03 05:13 - Ruut
Avec la politique routière actuelle. il y aura les grandes villes parfaitement desservies avec (...)
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