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Commentaire de Cécile BENHAMOU

sur Estimation de la valeur vénale et locative d'un bien en ligne : imposture et démagogie


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Cécile BENHAMOU 21 mars 2014 20:03

Je lis vos commentaires qui ont pour la majorité d’entre eux un point commun : votre expérience de la relation à l’agent immobilier est exclusivement personnelle, ce qui abouti au jugement général et définitif que cette profession est un amalgame de branquignoles avides d’honoraires...

Votre propre expérience est respectable mais ne fait pas loi.
Je connais de très mauvais professionnels (c’est même un miracle qu’ils trouvent encore à travailler) et d’autres que je respecte vraiment. Pourquoi ? parce qu’ils aiment la communication et ont de réelles compétences (fiscalité, construction, urbanisme, consommation...). Je ne cherche aucunement à réhabiliter cette profession (parce qu’on en est là apparemment), je dis simplement qu’il existe de bons professionnels qui savent conseiller autrement qu’une estimation en ligne (sujet d’origine je le rappelle !).

Mais à l’heure du social media confortable et débilitant où la communication est réduite à celle d’une tanche devant un pot de nutella, il est effectivement plus rassurant de penser que l’on se fera sa propre estimation puisque les données - forcément sures - sont renseignées par soi-même, sans risque de contradiction.

Si vous êtes honnêtes, pensez-vous que donner une valeur juste du bien contente le vendeur ? Combien de vendeurs accepteront la valeur donnée par un site en ligne sans l’augmenter, histoire de négocier ?

Il y a 2 écoles chez les agents :
- ceux qui vont augmenter la valeur du bien. Ils savent qu’ils ne vendront pas mais le vendeur sera content et ils auront le mandat. Quelques semaines vont se passer, voire davantage, sans offre, voire sans visite. Le vendeur perd alors de l’argent et s’inquiète. On est à ce moment-là sur ce que j’appelle la « rupture psychologique » car le vendeur commence à penser que s’il avait mis une valeur juste sur son bien, il l’aurait déjà vendu. Il baisse le prix et Ô Miracle, il vend !
- ceux qui sous estiment consciemment le bien (et risquent de ne pas avoir le mandat), sachant que le vendeur va rajouter de 20 à 50 KE, histoire de pouvoir négocier et de ne pas perdre d’argent pense t-il. Le résultat est le même que dans le 1er cas, il perd du temps et de l’argent. Il baisse alors le prix à celui indiqué au départ et Ô Miracle, il vend !
La règle est identique et ne souffre aucune exception : si un bien ne se vend pas, c’est parce qu’il est trop cher.
Point barre.

Rincevent ou Stéphane Plaza a raison sur un point : on ne fixe jamais une valeur par rapport à celle d’un bien que l’on souhaite acquérir.
On ne fixe jamais le bon prix si l’on ne connait pas le marché, que l’on soit particulier ou professionnel.
J’ai vécu 28 ans en Auvergne, je vis depuis 16 ans à Paris, ce n’est pas pour autant que je fixerais une valeur à Clermont-Ferrand, le coût des travaux y est différend, les charges, la pierre en elle-même...

Je ne cherche aucunement à vous faire changer d’avis sur les agents immobiliers, je vous dis simplement que certains (minoritaires) sont excellents et que leurs conseils sont précieux.

Amicalement,

Cécile B.


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