@ l’auteur
Ce que vous écrivez semble une resucée ou récitation bien apprise de la pensée de Jiddhu Krishnamurti.
J’emploie ces qualificatifs sensiblement péjoratifs car je ne suis pas convaincu de la sincérité de votre questionnement.
J’y vois quelque chose d’artificiel mais j’ai du mal cerner de quoi il s’agit.
Le principal indice du côté artificiel ou préfabriqué de votre questionnement me paraît tenir dans son haut niveau d’abstraction, cad, l’absence de tout exemple concret, en particulier en ce qui concerne l’affirmation suivante : "Je me suis alors rendu compte que mon « encyclopédie personnelle »
n’aidait en rien à bien résoudre les problèmes , défis et provocations
du présent car à chaque fois c’était mon passé qui déterminait ma
réponse (ma soi-disant vérité) et non ce que j’appelle l’intelligence de
l’esprit.«
Il me paraît aller de soi qu’ici un exemple s’imposait car vous écrivez »à chaque fois« et vous n’êtes pas fichu de donner »une fois« au lecteur.
C’est alors pour vous l’occasion de poser ex cathedra un concept : »l’intelligence de l’esprit« que vous ne prenez pas la peine de définir et qui, en tout état de cause, colle très mal avec l’interrogation faussement naïve que vous semblez mener.
Ceci étant dit, votre propos me paraissant assimilable à du Krishnamurti, il est très clair que je l’approuve complètement sur le fond et j’y retrouve nombre de mes points d’intérêts auxquels j’ai consacré quelques articles ici sur Agoravox.
D’abord le fait que nous ne pouvons que croire ou ne pas croire, jamais savoir, jamais tenir une vérité vraie, car nous ne sommes pas dans l’oeil de Dieu.
Ensuite le fait que nous sommes essentiellement »de la mémoire en acte« , chaque individu pouvant en effet être conçu comme un écosystème d’habitudes, cad, comme ayant une organisation visant à fondamentalement reproduire et adapter les solutions du passé que nous avons engrammées dans les innombrables cycles perception-action qui forment le mécanisme de ce que nous appelons l’habitude.
Ma conviction (seulement une croyance ) est que, dans le contexte de cette psychologie de l’habitude que j’appelle la psychologie synthétique, il est tout à fait possible de formuler clairement la pensée krishnamurtienne.
Partant, je serais très intéressé si vous vouliez bien nous donner ne serait-ce qu’un exemple de situations où c’est ce que vous appelez »l’intelligence de l’esprit« qui aurait répondu aux »problèmes, défis et provocations du présent".
Si vous pouviez aller jusqu’à définir ce concept, cela pourrait aussi être une bonne chose.
Merci d’avance.