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Commentaire de Hervé Hum

sur Cette Europe de tous nos malheurs ?


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Hervé Hum Hervé Hum 27 avril 2014 23:04

maîtrises tu le terme de peuple ? je te renvois à la définition, car tu es en train de nier en direct qu’il n’y a pas de peuples américains, ni français, ni allemand, ni italien, ni japonais, ni russe, ni chinois, ni suédois, ni grec, ni truc, ni indien...comme mondialisation tu utilises des termes dont tu ignores le sens / :

Sans t’en rendre compte, tu écris exactement ce que j’écris, en écrivant des peuples américains et non un peuple américain !

Si tu regarde bien les pays que tu mentionne, leur découpage géographique en province, Etat ou région, est fonction de leur particularité culturelle historique, soit les peuples. La nation russe est composé d’une multitude de peuples.

Quoiqu’il en soit, l’usage courant ne se préoccupe pas de faire la différence entre peuple et nation, comme elle fait d’autres amalgames. Si j’ai longtemps fait moi aussi l’amalgame, c’est une réflexion un peu plus approfondi qui m’a fait changer d’avis. Et cette réflexion à porté sur le caractère historique de la création des peuples et des nations. C’est à dire, comme déjà dit, ce sont les peuples qui donnent naissance aux nations, tout comme ils ont donné naissance aux royaumes avant les nations sous l’ancien régime. Il m’est apparut alors, que nommer indistinctement, donc sans tenir compte de l’histoire, peuple et nation, me faisait perdre... La vérité historique, chronologique de la création des peuples et des nations et leur reconnaissance intrinsèque.

Il es certain que c’est ce même temps d’histoire partagé qui donne le sentiment que de peuple Breton, par exemple, on finit par intégrer l’idée de faire partie du peuple de France. Toutefois, l’utilisation du même terme, soit peuple, pour désigner l’un et l’autre, finit par dénaturer et faire perdre la notion de peuple Breton au profit de peuple de France. Ainsi, le retour vers sa culture ancestrale en tant que peuple Breton, incite les gens à distinguer le terme à utiliser. Peuple Breton et nationalité française. Où effectivement je peux me sentir Breton et basque si je vais vivre là bas, mais tu remarquera que j’aurai alors changé de lieux ! Mais se sentir Breton au sens de peuple Breton, incitera à ne pas dire faire partie du peuple français, mais citoyen de la nation française. Marquant ainsi la filiation de l’un par l’autre.

L’autre point de réflexion porte sur la réalité géographique. Celle ci montre que tous les êtres humains vivent à l’intérieur d’un même super espace, nommé planète Terre. Celle ci se divisant en zones géographiques continentales, divisés en nations, elles mêmes constitués d’un ou plusieurs peuples et enfin, elles mêmes contenant des communautés (ici, la communauté est comprise au sens de singularité locale). Or, si j’amalgame nation et peuple en les considérant comme exprimant la même valeur, alors, je sauterais un degré ou niveau de division, niant ainsi la vérité historique de la création des nations ou de l’antériorité des peuples.

Cela me permet aussi de considérer que la mondialisation est le dernier niveau de l’union des pays, et le premier agent de division de l’espace terrestre en pays, peuples et communautés . De telle sorte qu’il n’y a pas antinomie entre d’un coté la conscience d’une identité mondiale et celle de ses degrés inférieurs.

Mais cela aussi me permet de considérer que la concurrence entres les pays ne supporte pas la mondialisation, celle ci n’acceptant que la coopération, car le but de tout organisme ou organisation, est l’intégration par la coopération et la sécurité réciproque, non par la concurrence, car celle ci aboutit systématiquement à la guerre et donc équivaut à un cancer pour un organisme vivant.

Bon, la démonstration est plus longue, mais pour un simple commentaire c’est déjà beaucoup. Et puis, c’est déjà un peu plus complexe que l’image réductrice et simpliste de propagande donné aux gens.

D’autant que je n’ai pas abordé le cas du commerce, donc du système économique ;

Pour terminer, rien ne t’empêche de continuer à rester sur la non distinction géographique et historique entre peuple et nation, mais cela ne changera pas ce même sens de l’histoire de l’humanité, la conduit à vivre avec la réalité géographique de partager le même espace ultime qu’est la Terre. Que cela fait partie de son élévation de conscience, car continuer ou remettre des barrières, ne fera pas disparaître la réalité de l’autre derrière la barrière. Par contre, considérer qu’il n’y a certes pas de barrières qui sépare réellement les peuples, mais qu’il existe des niveau, degrés différents et spécifiques géographiques ayant donnés naissance aux cultures et peuples, permet de faire de la mondialisation le meilleur agent de sauvegarde de la diversité culturelle la constituant. Mais cette mondialisation n’est pas celle des ploutocrates et autres cleptocrates.


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