« Depuis quand juge-t-on de la véracité d’une
analyse au résultat d’une élection ? »
Je ne juge pas l’analyse
par le résultat de l’élection, je rappelle qui est l’auteur : François Asselineau,
maître distillateur aux démonstrations alambiquées,
impeccables, d’un cartésianisme à toute épreuve, mais qui, par leur alambiquage
même échouent à convaincre les non-convaincus, et qui du coup se trouve
complètement à côté de la plaque, dans ce qui est, par excellence, le domaine des impressions, des sentiments et
des passions, et où la raison est définitivement inopérante : la politique.
S’il fallait un
permis de politiser, Asselineau se serait fait recaler à tous les examens,
théoriques et pratiques, autant de fois qu’il aurait fallu pour qu’il parvienne
à la conclusion que sa dangerosité est telle, que la caste ne le lui décernerait
jamais, ce fameux permis.
« En général quand on a pas beaucoup d’arguments à faire
valoir lors d’en débat on attaque le porteur du message... »
On parle d’Asselineau, pas de n’importe qui. Prenez sa
démonstration tendant à prouver que le FN stagne, s’il ne recule pas :
elle le fait passer pour un hurluberlu aux yeux de 80 ou 85 % des Français, qui « voient » bien que
le Front national est le premier parti de France et qu’il est en pleine
progression. Ce n’est qu’une illustration de plus de la bêtise politique d’Asselineau.
Il fait penser au pathétique Chirac qui disait sentencieusement : « On ne vote pas avec ses tripes, on vote avec son cerveau. » Ça, ça ne lui avait pas été soufflé par un spin doctor