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Commentaire de winston smith

sur La grande peur de l'eugénisme


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L'Anamnésique winston smith 12 juin 2014 17:50

Bonjour,

Vous abordez là un des aspects de la science du vivant les plus épineux, et vous avez raison, il faut parler de ce sujet. Cela dit vous le faite ici à coup de généralisations, d’amalgames et de raccourcis, il serait bon de réfuter point par point ce que vous dites. Je me contenterai de dire ceci : pour débattre sainement de ce sujet il serait déjà bon de rappeler que le terme « eugenism » a été forgé par Francis Galton dans un contexte où ce mêlent, d’une part, des interprétations idéologiques de Darwin par des professionnels(naturalistes, médecins, philosophes, sociologues, etc,) mâles, blancs, « upper-class », d’autre part, une mode de la notion de dégénérescence, particulièrement illustrée, par le « traité des dégénérescences physiques, intellectuelles, et morales de l’espèce humaines » de Bénédict Augustin Morel (thèse par ailleurs imprégnée de religion). Galton, comme beaucoup de ces membres « upper-class » de la société de l’époque(Spencer au États-Unis par exemple), méprisait profondément les classes inférieures ; la notion d’eugénisme représentait pour lui un outil de purification de la race humaine, appliqué aux couches sociales « inférieures » du 19ème, c’est à dire, des dégénérés. Donc je pense que l’on peut dire qu’il ne peut y avoir de « Bon eugénisme », autant dire qu’il y a un « bon génocide », je sais que certaines brutes diraient oui volontiers... Je ne vais pas entrer dans une assommante démonstration pour prouver que je ne joue pas sur les mots. Le langage, le « discours », en éthique, en politique, en biopolitique (et il ne peut y avoir d’éthique qui ne soient subordonnée à la politique), est le vecteur crucial, et c’est peut-être un euphémisme, dans l’exercice du pouvoir, du progrès technologique et du Contrôle. En outre vous illustrez par cette article un discours typiquement réductionniste de la condition humaine. Donc, Si : il y a lieu d’avoir peur de l’eugénisme et de l’imaginaire qu’il véhicule, cependant, il est vrai que nous ne pouvons rejeter par principe les thérapies qui s’inscrivent dans les recherches sur les gènes, et négliger les possibilités actuelles et futures de cette discipline. 

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