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Commentaire de Koestler

sur Homo antiracismus : neuf mois de gestation ?


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Koestler 18 juillet 2014 13:46

La proposition de la lutter contre le racisme « par l’intelligence » est louable, évidemment. Cependant, le racisme est une question politique en France. Il constitue un thème d’action politique mis en avant, valorisé et exploité par diverses formations politiques. Dès lors il cesse d’être affaire de psychologie individuelle et d’éducation personnelle et oblige à s’interroger sur l’expression politique de masse du sentiment racial et sa version néfaste au bien commun : la discrimination et la haine raciales dans l’histoire et dans l’actualité sociale et politique du pays. La France est-elle dans son histoire marquée par des mouvements politiques, s’appuyant sur la masse, pesant sur le cours et l’évolution de la société, qui furent inspirés par le sentiment racial ? Force est de constater que non. Ce fut et c’est encore le cas dans un certain nombre de pays : les Etats-Unis d’Amérique jusque dans les années 60, l’Afrique du Sud, la Chine (la « révolte des Boxers » était inspirée et propulsées par la xénophobie des masses chinoises, lorsque le Blanc risquait le lynchage parce qu’il était blanc), et dans le cas de l’anti-sémitisme, l’Allemagne, voire la Russie et la Pologne, mais pas en France. Il y eut certe des thèses politiques anti-sémites en France, mais ces thèses (le maurrassisme, etc.) ne connurent cependant aucune expression de masse, ne donnèrent lieu à aucun pogrome, et aucun ghetto juif ne fut constitué historiquement en France, avant ou après Maurras et Drumont. 


Qu’en déduire ? Ceci : la politique anti-racialiste promue et promulguée par le pouvoir en place en France depuis deux ou trois décennies, et toute la vigilance anti-raciale qui sévit dans le pays, dans la presse, dans l’opinion et dans les cours de justice sont le fruit d’une instrumentalisation politique outrancière, à sens unique, sélective et intéressée, qui s’opère en conjonction avec une immigration de masse extra-européenne dont le pouvoir joue comme arme et clientèle électorales. Il y a jeu de dupe, en France, autour de l’anti-racisme politique, et la pression morale continue et grandissante et la culpabilisation qui s’exerce sans relâche sur l’ensemble du corps social ne se justifient que pour le trouble et la déstabilisation qu’elles causent aux consciences autochtones. L’insécurité, de la sorte, s’étend de celle, physique, que chacun éprouve dans les lieux publics à une INSECURITE MORALE qui touche tous les français jugés par avance, considérés en soi, par leurs gouvernants et l’ensemble de la classe dont la parole est autorisée, comme coupables de racisme avant même d’ouvrir la bouche, monstres en puissance. Cette déstabilisation des consciences, cette culpabilité diffuse à priori qui frappe chaque Français d’origine non immédiatement exotique, sont indispensables à la domination et au maintien d’un cours historique européen qui piétine les aspirations et les besoins de cette population. L’insécurité morale fait des moutons, des moutons utiles qui tremblent de mal voter. Telle est la stratégie du pouvoir en matière d’anti-racisme imaginaire et tel et son enjeu. C’est là l’essentiel de ce qu’il y a à dire du prétendu « racisme » des Français et de l’étendard anti-raciste que brandissent les agents idéologiques de l’oppression moderne.

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