J’écris toujours en essayant de ne pas oublier que je ne vis pas une telle situation. Dans un premier temps, je fais juste remarquer ce pourquoi des gens acceptent de souffrir et mourir. Ce n’est qu’ensuite que je vous donne mon avis sur la question.
Je ne m’était pas exprimé et cessé de m’interroger sur ce conflit depuis presque une dizaine d’années où mon analyse me faisait penser, qu’après la mort de Yasser Arafat, c’était le moment pour Mahmoud Abbas de lancer une grande marche pacifique en direction de Jérusalem puis sur la frontière israélienne pour exiger le règlement définitif du conflit. Cela aurait permis à Abbas de s’affirmer et de court circuiter le Hamas. Seulement, Abbas n’avait pas l’envergure pour cela. Résultat, le Hamas a pris le pouvoir et ce qui se passe aujourd’hui a remplacé cette marche par la violence.
Donc, il s’est passé dix ans entre ce qui aurait pu, du être une guerre par la non violence de la population civile en une guerre par la violence contre la population civile.
Quoiqu’il en soit, votre proposition est celle d’une personne étrangère au conflit, qui précisément ne souffre pas, tout comme moi. Personnellement, je pense qu’il faut abolir les frontières et que c’est ce qu’il faudra faire non pour ce conflit, mais pour éviter tous les conflits en germes.
La solution n’est donc pas le départ forcé, mais le partage volontaire et cela ne vient généralement qu’une fois que la haine ait eut son compte de sang et de larmes. C’est ainsi, c’est dans la nature humaine.
Ce qui donne une dimension planétaire à ce conflit, c’est aussi parce qu’il incarne, symbolise ce changement de paradigme (la fin de l’ère colonisatrice de la Terre) où tous les peuples se reconnaissent dans leur identité et leur « frontières » non plus militaire, basé sur la propriété, mais culturelle, basé sur la responsabilité, celle de préserver la nature et la culture humaine pour les transmettre aux générations futures.