Certes, la Vème République a donné beaucoup de pouvoirs au Président, mais les contre-pouvoirs existent.
D’abord, il faut se souvenir qu’elle est née dans un contexte particulier, celui de la crise algérienne en 1958 qui aurait pu conduire à une guerre civile et emporter la France.
Ensuite, cette République a permis l’alternance et même la cohabitation.
Enfin, son fondateur, Charles de Gaulle a montré qu’un homme responsable pouvait se démettre s’il considérait insuffisant le soutien populaire alors qu’il était légitime jusqu’à la fin de son mandat.
Vous ne le dites pas, et vous avez raison, mais il est de mode chez certains de réclamer une VIème République.
Si on ne peut nier l’opportunité de certains aménagements à notre Constitution, le véritable problème de la France de nos jours, c’est qu’il y a un vrai contre-pouvoir qui fait défaut, qui est passif, c’est le peuple. À force d’avaler des couleuvres, et, de renoncements en renoncements, nous acceptons n’importe quoi. Nous avons donc fort logiquement les hommes politiques que nous méritons : ils sont pour la plupart à notre image, des minables. Les deux derniers locataires de l’Élysée étant au summum, mais jusqu’où ira-t-on ?
Parce que 2017 approche...
Et que dire de la représentation nationale qui, sans rire, vote un traité rejeté deux ans plus tôt par le peuple ?
L’histoire sera sans doute sévère à l’égard de la classe politique actuelle, mais aussi envers nous, le peuple, qui est sur le point de s’abandonner à n’importe quoi et à n’importe qui.
En se décomplexant de voter de plus en plus pour le FN — j’ai même certains de mes amis qui ne s’en cachent plus, beurk ! — et en élisant des notables qui traînent derrière eux des casseroles, tout ce petit monde prouve aussi que la culture politique du premier quidam venu est au ras des pâquerettes.
Et en s’abstenant encore massivement lors des européennes de 2014, alors qu’il y avait du choix entre les diverses listes, l’électorat a montré son vrai visage : il est loin d’égaler ses anciens qui se sont battus pour obtenir ce que nous bradons chaque jour un peu plus.
Je le répète : jusqu’où ira-t-on ?
Probablement à une révolution, mais pour cela il faut que le peuple ait faim. Or, on lui donne du pain et des jeux, alors tout va bien, et la propagande télévisée, pour ne citer qu’elle, s’en donne à cœur joie.
Et surtout pendant ce temps-là, certains bradent la France...
Cordialement à tous.