Lorsque je regarde par la fenêtre de
ma maison j’aperçois une douzaine d’éoliennes. En me penchant un
peu j’en aperçois quatre de plus, soit la totalité du parc de
Perwez (Brabant Wallon, Belgique). Du vent il y en a dans la région.
On ne peu pas dire que ça manque. Pourtant malgré cela je vois
souvent ces éoliennes à l’arrêt. Le plus souvent à vrai dire. Et
toutes ne tournent jamais ensemble. Il y en a toujours une ou deux,
rarement trois, qui restent en panne.
Elles sont aussi à l’arrêt deux fois
par jour, lorsque le vent tombe au lever et au coucher du soleil.
C’est presque systématique. Le soir, de 18 à 20 heure, c’est
pourtant l’heure de pointe au niveau de la consommation.
J’ai vu les travaux en rase campagne,
les énormes camions, tous des transports spéciaux, amener de nuit
les mats, les pales et les grues géantes. Ça a dû coûter un pont.
J’ai aussi vu les tableaux
d’amortissement. Très rentable : en quatre ans c’est remboursé, puis
les chiffres déclinent mais c’est pur bénef pour les sociétés
d’investissement pendant seize ans encore.
Et j’ai aussi vu le coût de l’électricité
exploser depuis qu’Écolo, nos verts à nous, ont embarqué le pays
dans une pose frénétique de panneaux solaires et de champs éoliens.
Le budget du gouvernement en est mis en péril.
Entre-temps nos centrales n’en
finissent plus de vieillir. Plusieurs sont à l’arrêt et on nous
apprend déjà qu’en cas d’hiver rigoureux nos dirigeants ont tout
prévu. S’il n’est pas possible d’acheter à l’étranger ce que nous ne pouvons plus
produire nous mêmes on coupera l’alimentation de
zones entières du pays. Par tranches de quatre heures. En
alternance. Je me suis donc acheté un générateur de 5 kW. Parce
que plus de jus dans mon cas qui n’a rien d’isolé ça veut
aussi dire plus de chauffage.
Comme toujours nos politiciens ont
attendu que le problème soit là, criant d’urgence, avant de réagir.
C’était pourtant prévisible. Depuis longtemps.
Un peu à l’image de ces classes
d’école qu’il faut construire en urgence. « On » s’est
aperçu tout à coup qu’une marée d’enfants arrivait à l’âge
d’entrer à l’école. Prévoyance quand tu nous tiens...
Entre deux maux il faut choisir le
moindre. N’en déplaise aux détracteurs du nucléaire on n’a pas
trouvé mieux, ou « moins pire » c’est selon, que le
nucléaire pour répondre aux besoins d’un pays industrialisé et
développé. C’est économique, durable et sûr. Il y a aussi des
inconvénients. Mais une partie d’entre-eux pourraient être levés
si on ne devait pas là aussi faire face aux blocages de la pensée
politiquement correcte. Il reste beaucoup
d’énergie dans les déchets des centrales classiques. Et elle est
exploitable.