Merci
à l’auteur pour cet article qui, au delà de l’ « affaire
Merah » proprement dite, interroge sur le pouvoir quasi
illimité de l’association politique-média, de créer des « réalités
officielles » dont la fonction est, idéalement, avec le temps,
de se muer en « réalités tout court », en vérités
« historiques ».
La
liste est longue, en effet, ces dernières années, des événements
singuliers que nous servent les média en nous enjoignant de les
gober, sans réfléchir, de préférence. De fabriquer du
consentement (Herman, Chomsky)...
Le
cas du 11 septembre est emblématique car, dans le genre, c’est une
superproduction, un summum. A cette occasion, en effet, c’est
quasiment tout l’appareil médiatique mondial qui a été mobilisé
et qui a répondu présent aux injonctions d’un donneur d’ordres
mystérieux autant que surpuissant.
Du
point de vue de ses commanditaires réels, l’une des leçons que le
11 septembre à sans doute permis de tirer ( outre le fameux principe
« plus le mensonge est gros, mieux il passe ») c’est que,
bien que le mensonge initial ne tienne pas dans la durée, son exploitation
médiatique instantanée, elle, dégage une fenêtre d’opportunité permettant de mener
telle ou telle action, dont les effets, quoiqu’il advienne( de la
cause) par la suite, demeureront acquis (cf l’Irak et l’Afghanistan
avant/ après).
Cette
leçon vaut évidement aussi pour l’ « affaire Merah »
dont on doit se demander à qui ont pu profiter, tant les
meurtres que la VO voudrait lui attribuer, que son son assassinat lui même.