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Commentaire de Hervé Hum

sur Entretien avec Pr Abdou Sène, Enseignant-Chercheur en mathématiques


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Hervé Hum Hervé Hum 26 août 2014 19:47

Bonjour,

Si la performance des étudiants en mathématique est corrélé à la croissance économique, c’est parce qu’elle a besoin de techniciens toujours plus spécialisés. Par contre, la croissance économique est corrélé à la stabilité et donc à la cohésion du pays. Or, dans un environnement hostile parce que toujours soumis aux tension internes, comme externes, en raison de l’incohérence des frontières culturelles, et des systèmes claniques court circuitant un pouvoir central lui même soumis à l’influence clanique, la stabilité est l’exception et l’instabilité la règle. D’où l’impossibilité de la croissance économique et par ricochet, de l’enseignement. Car il ne faut pas confondre une instabilité issu d’une pression venant de l’extérieur, avec une instabilité dû aux tensions intérieures, si la première peut effectivement stimuler une dynamique positive intérieure, la seconde l’en empêche de manière systémique.

Le problème des pays africains est de rester accroché, figé sur l’héritage direct du colonialisme avec ses frontières dessinés pour favoriser l’instabilité et sa dépendance envers ses anciens colonisateurs, au lieu d’avoir soldé cet héritage en se réappropriant son espace en redessinant des frontières conformes à ses différentes cultures et en se réappropriant le temps, pour développer une croissance économique en harmonie avec sa culture.

De ce point de vue, le travail d’un bon mathématicien africain pourrait être d’un grand apport en appliquant la méthode mathématique pour redessiner l’Afrique sur la base d’ensembles cohérents, suivant la culture et la langue. Et pour en montrer l’intérêt, s’associer avec un historien pour montrer la dynamique des ensembles, lorsque il y a discordance forte entre des ensembles intégrant des sous ensembles divisant les premiers et empêchant leur cohésion. Il pourra prendre comme exemple l’Amérique du Sud où les sous ensembles n’ayant pas d’impact sur les ensembles supérieurs, en résulte une stabilité de ces mêmes ensembles.

Car, redessiner des frontières en fonction des réalités culturelles, nécessite le préalable d’une volonté politique de réappropriation de l’identité africaine par les africain. Plaçant celle ci, cet ensemble, au dessus des autres pour permettre sa réforme au profit des citoyens africains et non de seigneurs de guerres se nourrissant, eux, de l’instabilité systémique des pays, aidés en cela par les anciens colonisateurs pour tirer le meilleur profit des ressources naturelles de ces pays.

Le drame des africains est d’attendre le salut de ceux là même qui s’emploient à les perdres ou tout du moins à les maintenir dans la dépendance et la misère de ses peuples pour récupérer ses richesses.


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