Salut l’enfoiré, vous écrivez
« Pour créer quelque chose, il faut un investissement dont vous ne semblez pas tenir compte. »
Vous me lisez mal, je n’oublie pas qu’il faille un investissement, la réponse est dans la phrase que vous recopiez, à savoir
« droit du créateur n’a de
sens que si elle se fonde sur une économie basé sur l’association des
créateurs et des exécuteurs qui sont de manière interdépendante tous les
consommateurs et non plus sur l’exploitation des réalisateurs et des
créateurs par une minorité propriétaire du capital. »
Cela signifie que l’investissement doit dépendre de l’association et non de l’exploitation. L’investissement est donc ici, fait par l’association des créateurs et des exécutants, ce sont ces derniers qui investissent par leur temps de vie dédié à la création. Ce qui implique une inversion du sens de la publicité auprès des consommateurs/exécutants, c’est à dire, que la création est un projet appelant association d’exécutants et non de propriétaires des moyens de productions et de financement.
Ce sont dès lors les créateurs dont les créations sont individuelles, n’appelant pas association de consommateurs/exécutants, qui sont le cas particulier que vous citez. Ce qui implique, il est vrai, une transformation du système économique avec l’abandon de la propriété des moyens de productions et de leur financement par une mutualisation, basé sur une arborescence allant des biens primaires jusqu’aux créations culturelles associatives. Le tout géré comme aujourd’hui par une bourse de la demande et de l’offre et non plus de l’offre et de la demande. Les propriétaires offrent ce qu’ils veulent ou peuvent offrir. Mettre la demande avant l’offre implique que ce soit les consommateurs qui financent les moyens de productions. D’abord par obligation sur les besoins primaires et contraintes écologiques, ensuite par volonté, choix de consommations sur les besoins secondaires et culturels, donc, suivant les disponibilités offertes par les obligations primaires. La bourse est un système de régulation de la consommation, non de dérégulation !
Ceci est la base d’une société répondant stricto sensu à la déclaration des droits humains et de leurs devoirs qui fonde la responsabilité.
Vous écrivez
« Un créateur est un artiste qui produit quelque chose qui n’existe pas » puis
« L’artiste est propriétaire de son oeuvre. C’est son boulot ensuite de le vendre ou de le faire vendre. »
Auquel je répond
"La reconnaissance du droit d’auteur et sa récompense en fonction de sa
réception par le corpus social, n’est donc pas lié à l’exclusivité du
droit en question qui reste toujours une survivance du principe de
souveraineté, donc un principe monarchique, mais est lié au profit
procuré à la société. C’est ce profit qui fait droit au corpus social et
entraine son devoir de reconnaissance et la récompense."
Dont la compréhension renvoi à mon explication ci dessus... Mai si ce n’est pas encore parfaitement clair, je reste à votre disposition.