« Organiser une constituante, transcender les clivages et les us électoraux. »
Va y’avoir du sport quand il s’agira de fixer les règles présidant à la gestion des flux migratoires
Voyez-vous, Madame, il y a un clivage au moins, qui est rédhibitoirement insurmontable, c’est celui qui séparent
— les chimériques croyant en l’édification d’un monde fraternel, solidaire et définitivement pacifié,
— des réalistes qui savent qu’il n’existera jamais, parce que ceux qui tendront la main au reste du monde - qui n’est pas à leur hauteur en termes de développement, d’économie et d’industrialisation - se feront arracher le bras avant de finir bouffés tout crus.
Il y a là deux visions inconciliables du monde. Une Constitution doit donc se rédiger en fonction de l’une et, forcément, contre l’autre.
Le 22 janvier 2010, Mélenchon disait, dans « Parlons franc », sur « France-Info » :
- C’est un grand classique de l’histoire, vous savez. A la
fin, ça se réglera entre eux et nous. Si les choses ne s’arrangent pas, si le
chômage ne recule pas, si la catastrophe financière n’a fait que commencer - ce
qui est ma thèse - et que vous aurez bientôt d’immenses secousses qui vont
venir, ça se terminera entre deux visions de la société, la vision solidariste,
collective, républicaine, et l’autre vision, que vous connaissez tous, qui est
ethnique, autoritaire...
Nous n’en sommes pas tout à fait là, mais nous y allons et bien des indicateurs donnent à penser qu’au moment du règlement final, les « NOUS » de Mélenchon seront largement minoritaires. Et pas seulement en France. C’est peut-être d’ailleurs, d’avoir pris conscience de cette réalité qui a incité votre leader à prendre son congé sabbatique.