Cher Monsieur Souloumiac,
Dans un crack financier, il n’y a que la valeur de l’argent qui s’écroule, la terre et toutes les constructions, créations humaines physiques restent réelles ! Une forêt de papier brûle.... Et alors ?
Se sont les règles qui font la redistribution de la propriété, celle ci aussi se fonde sur du papier !
En réalité, il n’y a de propriété que la Terre elle même, nous ne sommes que des passagers de celle ci, non ses propriétaires. La notion de propriété n’a de sens et n’existe que dans un rapport de force entre tous les êtres vivants. La particularité de l’humain est de transmettre cette notion de propriété spatiale et temporelle par l’héritage et non par le mérite.
Je vais demander la publication d’un article à ce sujet.
Mais donc, ma cabane ne m’appartient pas, je n’y suis que de passage si c’est elle qui me survit ! Ensuite, je n’existe plus en tant que Hervé, je ne peux plus rien dire pour après. Seulement vouloir que celui qui suit bénéficie d’un cadre aussi beau que ce dont j’ai pu bénéficier. L’héritage est collectif en tant que générations.
La propriété dont vous parlez n’est aussi qu’un bout de papier, tout comme un billet de banque, sa valeur ne tient qu’à la reconnaissance qu’on lui accorde et c’est cette reconnaissance qui fait qu’elle dispose de la force et uniquement cela.
Un organisme c’est tout un ensemble d’organes où chacun à sa fonction propre et est indispensable à la bonne santé et capacité de la vie. Le créateur est un de ces rouages, non le seul.
Qu’il soit reconnu pour sa création est une chose, qu’il en soit propriétaire en est une autre, car comment celui qui apporte un service pourrait il être propriétaire de son service ?
La concurrence n’est pas entre les gens, mais entre les défis qu’ils se posent. Une création est un défi, une concurrence entre soi et la création à réaliser. Or, ce qu’il vous est nécessaire pour cela, c’est la liberté de temps de vie dédié à cette réalisation et pour cela, il faut que d’autres dédient leur propre temps de vie à vous assurer le maximum de liberté.
C"’est un échange dont l’argent est quelque chose de sacré en tant que représentant la valeur du temps de vie dédié au service d’autrui. Spéculer avec l’argent, c’est jouer avec la vie des gens, c’est totalement immoral et anti éthique.
Si la propriété est un droit dont nul ne peut être privé, c’est qu’il est écrit que tous les êtres humains jouissent des mêmes droits fondamentaux, dont le logement.
Là aussi, jouer, tirer profit d’un droit fondamental sans que tout un chacun en soit déjà pourvu est immoral et anti éthique. Mais tout droit implique un devoir,, ici celui du bon usage, entretien et bonification du logement.
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Pourquoi je vous dis cela ? Pour vous montrer que fondamentalement, ce n’est pas la propriété qui fait la performance et le respect de la déclaration des droits de l’homme, mais les moyens mis en oeuvres pour la respecter, même si et surtout cela exige la transposition de la propriété en responsabilité.
Pour que l’être humain soit totalement libre, il lui faut se détacher de la notion de propriété.
Et cela ne lui est pas difficile, en preuve les échanges en tout genre et jusqu’au maisons, qui se développent grâce à internet. Les gens découvrent l’échange de bon procédés, de bonnes intentions et aiment cela. Qu’est ce qui prédomine dans ces échanges, la propriété ou bien la responsabilité ?
Mais il est vrai que cela donne le vertige, un monde si.... Ouvert !!
Tout ceci pour dire que vous êtes la première personne qui comprend vraiment ce que j’écris !