@Hum. "la concurrence sert aujourd’hui surtout à les maintenir sous pression et
leur interdire toute réflexion quand à la réalité économique« . Je redis, c’est fondamental. Dans la nature les deux existent, et ils sont tous les deux essentiels. Prenons la concurrence ’sanguinaire’, du loup (souvent présenté comme l’horreur) ou du félin qui mange une bête d’un troupeau (domestiqué ou non) : cela peut être vu comme horrible. Mais généralement le prédateur tue et mange celui qui est le plus facile à attraper... càd le plus fragile, qui est souvent malade ! Et quand il y a une épidémie, le prédateur empêche la maladie de s’étendre à tout le troupeau !
Le prédateur, loin donc d’être un »ennemi« , sauve donc le troupeau, et même dans certains cas l’espèce... (sans laquelle d’ailleurs il aurait du mal à survivre, à son tour) !
Voilà le genre de chose qu’on devrait apprendre à l’école, à tous. Avec en plus bien sûr, de faire vraiment tous les phénomènes de coopération qui sont extrêmement développés dans la nature (symbiose), et qui sont essentiels, y compris pour nous êtres humains (il y a par exemple plus de bactéries en nous que de cellules humaines, en masse !), également. MAIS LES DEUX SONT INDISPENSABLES ! Et c’est donc à la fois bien vain de vouloir empêcher la concurrence, et complètement contre-productif !
Au passage, une des raisons pour lesquelles notre pays a plus de difficultés que beaucoup d’autres, c’est cet attachement au OU OU (l’un ou l’autre, en faisant comme s’ils devaient nécessairement s’exclure), alors qu’il faut chercher le ET ET, la conjugaison, y compris de phénomènes antagonistes. Voir ce qu’écrit le génial Edgar Morin, (la pensée complexe) sur ce qu’il a appelé »la dialogique" (« le but de la
recherche de méthode n’est pas de trouver un principe unitaire de toute
connaissance, mais d’indiquer les émergences d’une pensée complexe, qui
ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur
intercommunication en opérant des boucles dialogiques.« ) Le tiers inclus (Le tiers inclus est l’axiome dialogique (par exemple onde et corpuscule en physique quantique) rendu possible uniquement par l’existence de différents niveaux de réalité, dans la complexité.).
»Le principe dialogique, qui assemble deux notions opposées et pourtant indissociables (par exemple le phénomène de la dualité onde-corpuscule) permet d’assembler des notions antagonistes et ainsi pouvoir penser des processus complexes.«
Et toujours pour les spécificités (ici dramatiques) de la France : notre attachement au gagnant perdant (pour que je gagne, il faut que je fasse perdre l’autre), qui se transforme inéluctablement plus tard en perdant perdant. : celui qui a perdu un jour, rapport de force oblige, va évidemment chercher à prendre sa revanche, vouloir faire perdre l’autre, et généralement il est prêt à perdre lui-même (voir par exemple Valérie Trierweiler versus F. Hollande !). or cet attachement est particulièrement net à gauche, il faut faire payer les riches (et les faire fuir...)
»la montée croissante de la contestation et de l’opposition d’un système
économique qui révèle toute l’étendue de ses méfaits, pris dans sa
spirale d’accaparement des ressources tant matérielle qu’humaine, il
convient de redynamiser la peur par une menace extérieure d’envergure« .
»La montée croissante..« , là vous rêvez, désolé. La »
spirale d’accaparement des ressources" matérielles... elle n’est pas spécifique au capitalisme, le communisme a fait bien pire. La question clé c’est l’ignorance (de beaucoup d’entre nous) des interdépendances et donc des rétroactions, et la volonté de gagner le plus vite possible, quelques que soient les conséquences à moyen et long terme, ce qui est généralement largement contre-productif.
Par exemple, et parmi les généralisations abusives que je citais plus haut : parler du capitalisme, en général. Alors que les entreprises familiales (y compris très grandes comme Bouyygues) montrent généralement qu’elles anticipent bien (mieux) les évolutions à moyen terme (et si l’on prend Bouygues Telecom, très peu d’analystes auraient parié sur une survie de cette entreprise, mineure (env. seulement 10% du marché en France), depuis 20 ans, étant donnés les moyens financiers dont ils disposaient). Et qu’elles prennent mieux en compte les interdépendances, et leur écosystème.