@Bourrico6
« Un coup le gros missile ne peut pas trop bouger, un coup il conçu pour les cibles agiles… » Les deux affirmations sont vraies. Un missile qui porte à cette distance est un gros machin et il est conçu pour descendre des cibles agiles. C’est la charge creuse qui permet d’atteindre des cibles agiles. On ne cherche pas le contact, on cherche juste à se rapprocher assez pour que la charge creuse termine le travail.
« Par contre, le guidage se fait en anticipé depuis belle lurette, on ne rattrape plus l’a cible, on la précède. »
Il ne me semble pas avoir parlé du guidage du missile. Effectivement, on n’utilise pas la courbe du chien pour s’approcher de la cible (le chien se déplace en permanence en direction de son maître). Il y a bien une anticipation sur le point de rencontre, mais le missile doit également anticiper de possibles manœuvres de la cible. On utilisera par exemple la navigation proportionnelle comme compromis de base pour l’algorithme de poursuite (le missile voit toujours la cible dans la même direction). On peut démarrer la trajectoire avec d’autres algorithmes qui vont permettre d’optimiser la consommation de carburant. Une trajectoire proche d’une trajectoire balistique permettra d’augmenter la portée du missile lorsque la cible est lointaine et c’est sans doute la raison qui fait que l’explosion s’est produite au dessus de l’avion. Cela semble aussi démontrer que la trajectoire du missile a été préparée pour une cible lointaine. Cela ne signifie pas que le MH17 était la cible. Le tir aurait pu être préparé pour une cible encore plus lointaine et l’autodirecteur du missile a pu se dérouter en cours de route sur le 777 qui représentait une meilleure cible.
« De fait, on peux shooter tout azimuts, et donc de face. »
Bien sûr, c’est ce que je dit depuis le début. Le problème qui se pose avec la navigation proportionnelle et que les manœuvres de la cible impliquent forcément des manœuvres du missile. Plus la cible est proche et plus les manœuvres doivent être violentes. Lorsque le missile est très proche, il n’a plus de capacité à manœuvrer suffisamment, mais il est alors assez proche pour que la charge creuse termine le travail. Il ne faut pas oublier que le missile se déplace à une vitesse proche de mach 4. Une manœuvre importante détruirait le missile.
« D’ailleurs, dans un combat air air typique, les tirs se font en face à face »
Il vaut mieux être derrière qu’en face pour bien réussir son tir en combat aérien. De toute façon, le cas qui nous concerne n’est pas un combat aérien.