Le truc, c’est que si les députés de l’aile gauche conviennent ensemble de voter contre, alors les contacts avec les autres députés « frondeurs » simplement socio-démocrates voire démocrates-chrétiens (entourage d’Aubry) et keynésiens (entourage de Montebourg) seraient rompus et ceux-là iraient voter pour la confiance, en trainant les pieds et de mauvaise grâce, mais ils la voteraient.
Ce qui permet à la « fronde » d’atteindre une telle proportion (28 députés PS du groupe SRC, personne n’aurait tablé dessus il y a quelques mois !), c’est le fait d’offrir une apparence d’unité de l’ensemble des « frondeurs » malgré leurs divergences de fond. Sachant qu’ils se mobilisent également sur des questions internes au Parlement, et notamment contre la discipline de groupe et pour le travail collectif librement consenti et mené des députés, c’est aussi une manière de démontrer par l’exemple qu’ils accomplissent en faits leurs revendications quant au fonctionnement du groupe et de l’Assemblée Nationale.
De plus, n’oublions pas que la direction tant du PS que du groupe SRC n’hésiteraient pas un instant à faire virer du groupe et du parti les députés votant contre lors d’un texte solennel. Il n’est pas dans l’intérêt des députés de l’aile gauche de se faire isoler de leurs nouveaux partenaires qu’ils ont mis si longtemps à convaincre.