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Vote de confiance : Valls dispose d’une majorité fragile et d’une légitimité en morceaux !

Pour la première fois à l'occasion d'un vote de confiance, les rangs de la majorité parlementaire se sont clairsemés de plus d'une cinquantaine d'abstentions. Si le gouvernement a obtenu la confiance, comme prévisible, sa majorité est étroite, largement inférieure à la majorité absolue de l'Assemblée Nationale. Une situation inédite qui porte un coup sévère en termes d'autorité et de légitimité à un exécutif déjà en proie aux affres d'une impopularité record.

Le blog de République et Socialisme en Seine-et-Marne revient sur l'événement et ses conséquences envisageables en termes de recompositions à gauche, joignant à son analyse le détail des votes au sein des groupes parlementaires.

Finalement, malgré la proximité du vote du budget, Manuel Valls avait décidé d'un discours de politique générale hier mardi 16 septembre. Probablement conçu comme un moyen d'asseoir son autorité par rapport aux éléments critiques de la majorité parlementaire, ce rendez-vous institutionnel a donné lieu à d'innombrables spéculations et à un tir de barrage considérable contre les "frondeurs" du PS, ces députés critiques de la majorité qui réunissent la poignée de députés de l'aile gauche du PS mais aussi une grande majorité de députés PS qui n'en sont absolument pas issus. Voir ces derniers assimilés à l'aile gauche à quelque chose de comique, surtout quand on prend en considération le fait que certains d'entre eux, en 2010 et 2011, étaient de fervents soutiens de Dominique Strauss-Khan, de Martine Aubry, de Ségolène Royal, voire de François Hollande !

Qu'importe, c'est le jeu médiatique, les journalistes et commentateurs ne rendent jamais fidèlement compte des rapports de force et des batailles politiques, qu'elles soient internes ou externes. Reste que la critique de l'orientation politique gouvernementale a permis que soient noués des contacts entre des chapelles du PS extrêmement disparates, ainsi qu'entre ces secteurs critiques du PS et des forces de gauche extérieures au PS, qu'elles soient parties prenantes ou non de la majorité parlementaire. L'événement a une grande portée, il préfigure des recompositions qui peuvent permettre qu'émerge une vraie perspective alternative à gauche, mettant à mal la culture de la fidélité personnelle au président et au premier ministre, autoritarisme inhérent aux institutions du régime de 1958 et renforcé par tout un tas de procédures et de dispositifs, dont le plus pernicieux est probablement le "parlementarisme rationalisé", qui laisse la haute main à l'exécutif.
Les "frondeurs" et les autres secteurs critiques de la majorité permettront à eux seuls d'en finir avec ces procédures et ces dispositifs, mais ils peuvent apporter une contribution décisive à leur démantèlement.

En réponse à cette aspiration exprimée plus ou moins ouvertement en même temps que la réclamation d'une inflexion, voire d'une réorientation, de la ligne politique gouvernementale, le premier ministre a fait le choix du roulage des mécaniques. Les coups de menton médiatiques n'ont pourtant pas suffit à faire taire les critiques, bien au contraire. C'est l'un après l'autre que plusieurs secteurs de la majorité ont fait savoir qu'ils ne voteraient pas la confiance. Les 17 députés d'Europe Écologie Les Verts, les 3 députés du Mouvement Républicain et Citoyen, le député du Mouvement Unitaire Progressiste, tous partis membres de la majorité parlementaire et soutiens du gouvernement, ont successivement annoncé leur décision de s'abstenir, décision qu'ils ont honorée et à laquelle ils se sont tenus. Mais l'enjeu principal, évidemment, était de savoir combien de députés PS iraient à la "fronde".
Comme EELV, le MRC et le MUP, les "frondeurs" ont annoncé leur intention de s'abstenir, sans pour autant pouvoir préciser leur nombre. Lors du précédent vote de confiance, ils n'avaient été que 11, quasi tous issus de la seule aile gauche, seul un député du courant La Gauche Durable ayant rejoint une dizaine de députés de l'aile gauche dans l'abstention. A présent, l'intention de s'abstenir avait été manifestée par des députés non issus de l'aile gauche, des socio-démocrates bon teint n'ayant jamais eu de prétention, encore moins de velléité, à un quelconque comportement subversif envers la majorité et l'exécutif. Cela laissait augurer que le nombre de députés abstentionnistes du PS serait sensiblement plus important que la fois précédente.


Mais combien ? A une vingtaine, Manuel Valls l'emportait symboliquement. Il n'obtenait certes pas la majorité absolue de 290 sièges, mais pas suffisamment peu pour que ce soit dommageable. Surtout, plus de la moitié des opposants au Pacte de Responsabilité au sein des députés PS seraient rentrés dans le rang. Les prévisions des commentateurs médiatiques mentionnaient le nombre maximum de 25 députés PS "frondeurs", et au moment même du vote, on a vu des journalistes répéter en boucle que plusieurs "frondeurs" potentiels avaient changé d'avis suite au discours du premier ministre. Un discours pourtant peu susceptible de convaincre qui que ce soit, Manuel Valls ayant pour ainsi dire fait le minimum syndical pour défendre son orientation sans chercher à aller au-delà ni esquisser le moindre soupçon de remise en cause.
Ce qui ressortait du traitement médiatique de la journée d'hier avant le vote était pourtant l'impression que les "frondeurs" allaient échouer, qu'ils seraient à peine une vingtaine à s'abstenir et que le gouvernement Valls ne serait aucunement mis en difficulté pour la suite des événements, le vote du budget et les mesures phares qu'il a promues. La pièce de théâtre jouée avec Pierre Gattaz avait, à en croire les commentateurs bien informés, atteint son but. En repoussant les exigences caricaturales formulées le matin même par le président du MEDEF, Manuel Valls aurait réussi à se parer d'une virginale apparence de gauche.

Pourtant, ça a été l'échec. 28 abstentions de députés PS, un vote contre (un député du courant Maintenant La Gauche, qui siège dans le groupe RRDP dominé par les radicaux de gauche). C'est plus que les estimations maximales formulées par les commentateurs bien informés. Cela porte le nombre de députés de la majorité qui ont refusé la confiance au nombre, totalement inédit, de 55.

 

Certes, le gouvernement a obtenu la confiance. En même temps, vu le contexte institutionnel, il aurait été singulièrement étonnant qu'il ne l'obtienne pas, même si un tel précédent eût pu provoquer une évolution des pratiques institutionnelles fort bienvenue. Mais avec 268 voix seulement, à 22 voix de la majorité absolue. Jamais une majorité relative n'a été aussi étroite. Le gouvernement est fragilisé, sa légitimité est en morceaux. Pire encore : cette majorité fragile ne repose que sur les radicaux de gauche et la dizaine de députés PS dissidents qui avaient été élus contre les candidats investis par le PS en 2012 !

 

Nous n'en sommes pas encore au bout, même pas à mi-chemin. Reste encore un long chemin à parcourir d'ici la fin du quinquennat. Et pourtant l'exécutif est d'ores et déjà essoufflé. Il ne tient que par les mécanismes pervers de ce régime qui lui donnent une prise insupportable sur le législatif.
Peut-il tenir deux ans et demi ainsi ? A nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas. Les mobilisations doivent exister et gagner en ampleur. La bataille parlementaire a ses armes et ses logiques, la lutte sociale a les siennes propres. Pourtant les deux peuvent et doivent s'articuler si nous voulons aboutir à une alternative.

 

Alexis Martinez, République et Socialisme 77

 

Détail des votes des députés sur la confiance :

  • Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen (SRC) : 252 pour, 31 abstentions, 5 députés n'ayant pas pris part au vote- députés PS et apparentés : 242 pour, 28 abstentions, 4 députés n'ayant pas pris part au vote (président de l'Assemblée Nationale + 3 membres du gouvernement non encore remplacés par leurs suppléants)
    - députés MRC : 3 abstentions
    - députés Parti Progressiste Martiniquais : 1 pour
    - députés A Gauche En Guyanne : 1 député n'ayant pas pris part au vote (membre du gouvernement non encore remplacé par son suppléant)
    - députés PS dissidents : 9 pour
     
  • Groupe UMP : 198 contre, 1 député n'ayant pas pris part au vote
  • Groupe UDI : 27 contre, 3 députés n'ayant pas pris part au vote
  • Groupe Écologiste : 1 contre, 17 abstentions
    - députés EELV : 17 abstentions
    - députés Nouvelle Donne : 1 vote contre
  • Groupe Radical, Républicain, Démocrate et Progressiste (RRDP) : 13 pour, 1 contre, 3 abstentions
    - députés PRG : 10 pour, 1 abstention
    - députés PS : 1 pour, 1 contre
    - députés MUP : 1 abstention
    - députés Guadeloupe Unie, Socialisme et Réalités : 1 pour
    - députés divers gauche : 1 pour, 1 abstention
  • Groupe Gauche Démocrate et Républicaine : 2 pour, 11 contre, 2 abstentions
    - députés PCF (Front de Gauche) : 7 contre
    - députés FASE (Front de Gauche) : 2 contre
    - députés DVG (Front de Gauche) : 1 contre
    - députés Mouvement Indépendantiste Martiniquais : 1 contre, 1 abstention
    - députés Mouvement Pour la Réunion : 1 abstention
    - députés Parti Socialiste Guyannais : 1 pour
    - députés Rassemblement Démocratique Martiniquais : 1 pour
  • Députés non inscrits : 1 pour, 6 contre, 2 députés n'ayant pas pris part au vote
    - députés FN : 1 contre
    - députés Rassemblement Bleu Marine : 1 contre
    - députés Mouvement Pour la France : 1 contre
    - députés Debout La République : 1 contre
    - députés Centre National des Indépendants et Paysans : 1 contre
    - députés MoDem : 1 député n'ayant pas pris part au vote
    - députés PS : 1 député n'ayant pas pris part au vote
    - députés PS dissent : 1 pour

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40 réactions à cet article    


  • goc goc 17 septembre 2014 12:57

    Malheureusement on sait comment cela va finir, c’est à dire comme une fin de règne
    Les politiciens vont se dépêcher de retirer un maximum de fric des caisses de l’État, pour eux, leurs amis, et leurs futurs sponsors.
    pour ceux qui sont sur d’être battu, ça va être la course aux fauteuils « stables » et autre « pantoufles »
    et surtout pour nos gouvernants, ça va être l’abandon complet de leurs principes et de leurs fonctions, au profit de leurs maitres. Donc on peut s’attendre à une politique étrangère catastrophique qui ferait passer le nabot pour un défenseur de la France.
    Quand à tenir, alors attendons-nous a la pire des politiques démagogiques, à coup de mensonges éhontés, et de promesses intenables (allez pour commencer un petit coup d’aide fiscale, je parie)

    bref, il ne faut plus rien à attendre des 3 prochaines années, sauf à sortir dans la rue et faire notre Maïdan à nous


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 septembre 2014 18:52

      goc,
      « On sait comment ça va finir... » Justement, on ne sait pas trop.

      Le fragilité de cette majorité laisse mal augurer de la mise en place « des réformes structurelles » exigées par le MEDEF et la Commission européenne... Si le Gouvernement ne les met pas en place, il peut arriver ce qui est déjà arrivé dans un passé récent en Grèce et en Italie :
      Un gouvernement dit « de techniciens ».


      * En Grèce, Novembre 2011. Papandréou voulait organiser un referendum sur les plans d’austérité. De quoi de quoi ? Demander l’avis du peuple grec ? Viré.
      Remplacé sans élections par Papadémos Loukas. Pedigree de Loukas :

      - Ancien Gouverneur de la Banque Fédérale de Boston.
      - Ancien Gouverneur de la Banque de Grèce (94-2002) au moment des comptes falsifiés par Goldman Sachs.
      - Ancien Vice Président de la BCE. Tout pour plaire au marché et aux banques.


      * En Italie, on nous a raconté les frasques de Berlusconi, mais pas les raisons de sa démission.
      Les réformes demandées n’arrivant pas, l’ Italie a été mise sous surveillance du FMI et de la Commission européenne, qui l’ont poussé à démissionner. "

      Il a été remplacé... par Mario Monti, nommé aussi sénateur à vie, tant qu’à faire...
      Monti était universitaire, puis Commissaire européen, il a participé à la création du groupe Spinelli pour relancer l’Europe fédérale, et il a été Consultant chez Goldman Sachs. Un homme de confiance.
      Vous pensiez peut-être que nous étions en démocratie ?


    • Fergus Fergus 17 septembre 2014 13:08

      Bonjour, RS77.

      Les « frondeurs » et les élus EELV se sont comportés dans cette affaire en parfaits faux-culs. Après les propos qu’ils ont tenu dans les médias, un seul vote s’imposait : le « non » à la confiance, synonyme de dissolution. Mais de cela, nul ne voulait pour ne pas s’exposer à une nouvelle bérézina électorale qui aurait coûte leur siège à une très large majorité des élus de gauche, frondeurs ou pas.

      Du coup, l’on est resté sur une pitoyable comédie qui ne grandit pas ces adeptes du pathétique « Retiens-moi, sinon je fais un malheur ! »

      Quant au gouvernement Valls, rien de changé pour lui, surtout si le vote du budget se passe sans trop d’anicroches. Le reste n’est qu’écume de commentaires qui seront très vite oubliés.


      • Laulau Laulau 17 septembre 2014 14:26

        le « non » à la confiance, synonyme de dissolution.

        Vous reprenez un abus de langage des merdias. Il n’y a pas dissolution automatique si la confiance n’est pas votée.


      • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 17 septembre 2014 15:28

        Ils se seraient comportés en faux-culs... s’ils avaient à un moment ou à un autre dit qu’ils se situaient hors de la majorité. Or non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus ils ont depuis le départ toujours affirmé et réaffirmé leur appartenance à la majorité. Reprocher à des secteurs critiques de la majorité de faire partie de la majorité est absurde, puisqu’ils n’ont eux-mêmes jamais prétendu autre chose. Un peu comme si on reprochait aux députés Front de Gauche de ne pas être des libéraux.
        Bien sûr, un certain nombre de députés du PS (mais aucun d’EELV, par contre) étaient susceptibles de voter contre à l’occasion de ce vote de confiance. Le seul qui l’a fait était le moins exposé, un député en rupture de ban avec le groupe SRC, qui siège au groupe RRDP, et qui ne travaille pas avec les « frondeurs ». La poignée d’autres députés PS susceptibles de voter contre (au maximum, ils sont cinq ou six, pas plus) n’a pas voulu mettre fin au travail commun entrepris depuis des mois avec des députés non issus de l’aile gauche du PS, ce que les journalistes appelle « les frondeurs » sans qu’ils aient jamais revendiqué cette étiquette. Et force est de constater qu’en effet, ce travail porte de plus en plus ses fruits (triplement du nombre des abstentions) et se montre susceptible de mettre en minorité le gouvernement (on n’y est pas encore, mais il y a le vote du budget qui arrive, puis ensuite les grandes réformes emblématiques de Valls qui vont suivre), ce que les seuls députés de l’aile gauche du PS, même en votant tous contre, ne pourraient jamais parvenir à faire.
        C’est d’ailleurs bien pour cela que les « frondeurs » subissent pressions sur pressions de la part du gouvernement et de ses affidés : ces derniers préfèreraient largement qu’une poignée réduite de députés de l’aile gauche du PS vote contre et se fasse exclure, plutôt que de voir cette même poignée travailler main dans la main avec des socio-démocrates pourtant dans la ligne majoritaire du PS et ainsi élargir leur audience au sein du PS et du groupe SRC jusqu’à parvenir à cet événement absolument inédit : 31 abstentions dans le groupe majoritaire, 53 abstentions dans l’ensemble de la majorité.


      • Fergus Fergus 17 septembre 2014 15:31

        Bonjour, Laulau.

        Ce n’est pas un « abus de langage », c’est le constat d’une pratique de la Ve république héritée de la IVe, le refus de la confiance équivalent au vote d’une mention de censure.

        Certes, il n’y a pas de dissolution automatique en cas de refus de la confiance, mais le gouvernement tombe. Dès lors, le Président a le choix entre deux solutions : soit nommer un nouveau Premier ministre pour former un nouveau gouvernement, mais si rien d’autre ne change, c’est courir tout droit vers une nouvelle chute du gouvernement, soit procéder à une dissolution et appeler à Matignon le chef du parti sorti vainqueur du scrutin législatif.


      • Fergus Fergus 17 septembre 2014 15:41

        @ RS77.

        Désolé, mais accepter que les « frondeurs » ne votent pas contre Valls, c’est donner raison aux élus du PC qui, tout en étant contre la politique du PS, se sont ralliés à lui lors des Municipales pour sauver des postes.

        Quant aux élus EELV, avant qu’il ne soit décidé de mettre sur pied un accord de groupe sur l’abstention, plusieurs d’entre eux étaient partants pour le vote contre, comme l’a confirmé Mamère sur l’antenne de France-Inter.

        Quoi qu’il en soit, cette question de confiance ne visait qu’à engendrer de la com’ si possible favorable à Valls. Objectif assez largement raté. Mais l’important n’était pas dans ce simulacre, mais dans le vote du budget qui va suivre. Soit il est voté sans trop broncher par les « frondeurs » et cela veut dire qu’ils se rangent sous la bannière de Valls, soit il ne l’est pas, et l’on sera revenu à la case départ. Gageons toutefois qu’il le sera !


      • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 17 septembre 2014 16:05

        Les « frondeurs » ne se sont jamais définis comme tels, ils rejettent même explicitement cette étiquette, et ils n’ont jamais dit qu’ils sortaient de la majorité. Encore une fois, il n’y a rien à « accepter » ni à « refuser ». Ils font partie de la majorité, mais c’en sont des secteurs critiques. Donc là, les deux options en présence, c’était : ou bien il y a 31 « frondeurs » qui s’abstiennent, avec 17 EELV et 2 divers gauche du groupe RRDP, et alors Valls passe sous la barre de la majorité absolue et se retrouve extrêmement fragilisé pour la suite des événements, ou bien il y a 5-6 députés de l’aile gauche du PS qui votent contre, mais les 25-26 autres « frondeurs » ainsi que les 17 EELV votent tous pour, et alors Valls s’en sort avec une majorité renforcée par rapport au premier vote de confiance et dispose d’une majorité solide pour ne céder sur rien, y compris avec un mouvement social d’ampleur.
        Là, la situation à laquelle on a abouti, c’est un début de quelque chose. Valls est très affaibli, sur le terrain parlementaire. Peut-être pas autant que certains le rêveraient, mais plus qu’aucun de ses prédécesseurs ne l’a jamais été. Il faut accroître la pression sur le terrain parlementaire, et (je reprend la conclusion de mon article) faire la jonction avec la lutte sociale, qui a des armes et des logiques toutes différentes de la bataille parlementaire.

        Se chercher les poux sur la tête parce que les « frondeurs » se sont abstenus et n’ont pas voté contre, c’est contre-productif à tous points de vue. Cela ne peut que contribuer à renforcer Valls. Et en plus, c’est débile : si on part du principe qu’on n’attend rien du tout de Hollande et sa majorité (ce qui est, il me semble, la position qu’a exprimé Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour), alors toute contestation issue de ses rangs, si timorée soit-elle, est bonne à prendre pour ce qu’elle est, et on n’a pas à lui donner de leçons, car de toutes façons on ne comptait pas dessus à la base, donc c’est du pur bonus pour nous.


      • Trelawney 17 septembre 2014 17:12

        Soit il est voté sans trop broncher par les « frondeurs » et cela veut dire qu’ils se rangent sous la bannière de Valls, soit il ne l’est pas, et l’on sera revenu à la case départ. Gageons toutefois qu’il le sera !

        Monsieur Fergus,

        Que l’on vote contre, pour ou que l’on s’abstient ne change pas grand chose à l’affaire. Dans l’état actuel où se trouve notre économie, il ne faut plus utiliser le scalpel, mais le sabre de cavalerie.

        En 2012 les USA sont en crise économique et prêtent à des taux très bas pour relancer leur économie et le dollar chute. Les européen pour conserver une parité euro/dollar avantageuse sont obligés de baisser leur taux directeur. Depuis 2012 avec des taux d’intérêt bas, nous avions nous les français une fenêtre de tir pour engager des réformes rapide pour redresser notre économie. les réformes étaient simple à mettre en œuvre mais très limite politiquement j’en énumère quelques une.

        1 arrêter de payer les intérêts de la dette (45 milliards d’euro par an) et dire aux banques qu’on ne paiera plus que le capitale.

        2 39 heures payer 35 pour les fonctionnaires comme cela, pas besoin de réduire leur nombre, ils travaillent mieux parce que plus longtemps et c’est une économie qui se voie tout de suite (20 milliard d’euro par an).

        3 arrêt du versement des cotisations sociales sur les salaire et remplacement par une TVA sociale. Ce qui a pour effet de supprimer les URSAFF, ASSEDIC, CIPAV etc et de les remplacer par le trésor publique. Le travail devient avantageux et ca réduit le chômage. Les produits d’importation paient la TVA sociale, qui ne se trouve plus en déficit.

        4 Prélèvement des impôts à la source avec retenue sur salaire et suppression des tranches on paie au prorata de ca que l’on gagne. Suppression des parts d’imposition (il y a déjà les allocations familiales pour cela)

        5 suppression des niches fiscales. Si on veut un avantage ou une aide, ce sera sur le produit et pas sur nos impôts

        et on peut encore en ajouter

        Celui qui aura les « couilles » de faire cela sortira les pays du marasme. Comme on a des politiques qui sont a côté des réalités et fuient les problème ca n’est pas pour demain la veille


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 septembre 2014 18:58

        République & socialisme,
        « Faire la jonction avec la lutte sociale » ? On croit rêver.
        Vous avez lu les « réformes structurelles » exigées par la Commission européenne, publiées début Juin pour la France ?

        C’est la fin du modèle social français.
        Vous allez faire la jonction avec quoi ? Avec les CRS ?


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 septembre 2014 19:05

        Trelawney,
        Vous n’avez pas bien compris de quoi il retourne.
        Il ne s’agit pas de « sauver l’économie française », mais de faire ce que Thatcher a fait en Angleterre : casser l’Etat providence et augmenter les profits.


        C’est à dire en finir avec le modèle social français.
        Ou pour faire plus court, appliquer les Lois Hartz.
        Le résultat est de plus grands profits et des travailleurs pauvres en plus grand nombre.

        Vous semblez y être favorable, mais il n’est pas certain que ce soit l’avis de la majorité des Français...

      • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 17 septembre 2014 19:26

        Fifi Brind_acier, Il faudra m’expliquer en quoi le fait que des réformes « structurelles » libérales sont élaborées par le gouvernement sur la base d’orientations définies par notre gouvernement et ses pairs aux Conseil Européen et Conseil de l’Union Européenne (en co-élaboration avec la Commission Européenne, troisième organe décisionnel de l’UE ne disposant d’aucune compétence en propre, dont la composition est négociée par les gouvernements et dont les groupes de travail élaborant les travaux sont confiés par les gouvernements nationaux) empêche l’émergence de luttes sociales et la convergence entre ces luttes et la bataille parlementaire.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 septembre 2014 08:41

        République et socialisme,
        Vous pensez que les gouvernements européens peuvent détruire le modèle social de solidarité sans qu’il ne se passe rien ?


        La première conséquence sera la disparition de TOUS les Partis européistes, dont le PS, impliqué dans la construction européenne depuis le traité de Rome par Guy Mollet, SFIO.
        Mes condoléances.

        Si vous avez le temps, regardez Asselineau samedi soir chez Ruquier, ça vous changera des salades du PS...

      • Trelawney 18 septembre 2014 09:50

        casser l’Etat providence et augmenter les profits.

        Quel état providence ? Vous n’allez pas me dire que la France est un état providence quand tous le système de protection sociale depuis les cotisations jusqu’au hôpitaux et système de soins est géré de façon opaque par les syndicat, les médecins, les laboratoires et le patronat. 

        Au lieu de nous sortir des grandes théories sur la façon dont est dirigé les monde avec des mots magiques qui font peur comme Tatcher, libre échange, Maastricht etc. intéressez vous à comment est dirigé la France. Nous ne devons pas la crise économique que nous vivons à l’Europe, nous la devons à nous même les français. Notre pays est bâti sur un modèle social d’avant guerre qui n’a jamais était réformé. Le monde évolue et nous les petit français nous n’évoluons pas, nous restons bloqué sur nos « acquis sociaux »

        Si vous voulez que l’on parle d’acquis sociaux, on va en parler :

        1 droit du travail : Le travail en France n’a jamais été aussi précaire. Il coute trop cher et n’est pas adapté au monde économique. Quand un pays comme l’Espagne est en crise, son taux de chômage augment violemment pour retomber à un niveau raisonnable ensuite. En France le taux monte et ne redescend plus. En France sur 100 postes et sur 5 ans nous avons 270 salariés différents et on nous parle encore de CDI.

        2 Système de santé : Je vais vous la faire très courte, les cotisations de santé ont augmenté de 240% sur 20 ans et le remboursement (dent lunette soins médicaux) à diminué de 30% sur 20 ans. Comble du comble on oblige tout le monde a avoir une mutuel pour compenser les carences de notre système de sante qui parait-il est le meilleur du monde.

        3 retraites : Combien de retraité touche 700 euro et moins par an ?

        Je suis pour que les français puissent croire en leur avenir et puissent avoir le droit au bonheur, mais force est de constater que notre système social, politique et économique actuel ne nous le permet pas.

        Alors si vous pensez que la France et victime du grand capital et si vous pensez que c’est Wall Street et l’Europe qui nous a mis dans cette situation, continuez de le croire.

        Ah oui les politiques sont tous pourri c’est vrai mais les défendeur (les communistes, le front de gauche, les syndicats, la CGPME) d’un système de protection social instauré par le Conseil national de la résistance (une bande de charlots qui nous font croire encore qu’à même pas 5000 et avec leurs petits bras, ils ont libéré la France) on un intérêt personnel à le défendre. Il ne faut quand même pas tuer la poule aux œufs d’or !


      • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 18 septembre 2014 11:06

        « Vous pensez que les gouvernements européens peuvent détruire le modèle social de solidarité sans qu’il ne se passe rien ? »
        Réponse : non, justement, j’escompte bien qu’il y aura une intensification des luttes, même si l’expérience a prouvé à de nombreuses reprises qu’en la matière, il n’y a nulle spontanéité à attendre et que les luttes n’émergeront et ne s’élargiront que si elles disposent de débouchés politiques. D’où la nécessité d’une convergence entre luttes sociales (dont vous semblez ignorer l’existence, mais en même temps si vous êtes à l’UPR, c’est normal : votre parti est tellement étranger à toute culture de lutte sociale qu’il en vient fréquemment à des considérations fantaisistes sur le sujet) et bataille parlementaire.

        Pour ce qui est de la disparition du PS, R&S a été fondé par des dissidents du MRC, qui ont connu la création du MDC en 1992, événement qui avait poussé tous les commentateurs à conclure à la mort prochaine du PS, commentaires qui sont ressortis tels quels en 2002, en 2009, en 2013, etc.
        Faire des plans sur la comète en prenant ses désirs pour des réalités est une attitude au mieux inutile, au pire contre-productive. Si grand que soit votre désir de voir le PS disparaître, ce n’est pas pour autant que ça arrivera, et si le PS disparaît (car comme toute structure humaine il peut fort bien disparaître), cela arrivera sans que personne n’en voit rien venir avant que ce soit évident pour tout le monde. Et même si le PS disparaît, ce n’est pas pour autant que ceux qui lui donnent substance et activité disparaîtraient. Donc de toutes façons, il est utile de travailler avec les secteurs critiques de la majorité, y compris ceux issus du PS.

        Concernant le passage d’Asselineau à On n’est pas couchés, c’est une bonne nouvelle pour lui et son parti. Néanmoins, j’espère bien que cela le poussera à cesser une fois pour toutes ses récriminations en « boycott médiatique » : voilà plus d’un an que l’UPR dispose d’une couverture médiatique totalement disproportionnée par rapport à son poids politique réel (moins de 0,5% pour Asselineau en personne lors de la partielle de la circonscription de Cahuzac, 0,41% aux européennes, soit presque trois fois moins que LO qui a pourtant réalisé à ce scrutin une contre-performance électorale historique en obtenant un pourcentage plus bas encore qu’en 2009, et largement moins qu’Europe Citoyenne et Citoyens du Vote Blanc, listes qui ne disposent d’absolument aucun relais médiatique, que ce soit avant ou depuis les européennes), et pourtant malgré ces relais médiatiques dont n’oseraient pas rêver des partis autrement plus implantés et importants dans la vie politique française, Asselineau et les militants de l’UPR ne cessent pas de se plaindre d’un soit-disant « boycott médiatique » dont ils seraient victimes.


      • izarn izarn 22 septembre 2014 00:56

        Non c’est pas automatique, mais alors on entre automatiquement en dictature du président de la République.
        Aprés ça on ricane sur Poutine ! On se demande s’il va participer au G20 !
        Incroyable de bétise somnembulique provoquée par quelque médicament psychotrope.
        D’aprés des sondages, aux USA, au RU et en Europe, Vladimir Poutine serait l’homme politique le plus considéré de la planète !
        Par le peuple, bien sur !
        Pas par les oligarques et les ploutocrates au pouvoir, ainsi de leurs sbires dans les merdias.


      • jymb 17 septembre 2014 13:20

        Pour le téléspectateur moyen que je suis, le moment a été pénible en assistant à ce discours écrasant de morgue et de suffisance : je suis sur votre dos et même désavoué par l’opinion, juste sauvé par mes copains ( trop terrifiés à l’idée de perdre leur siège en cas de nouvelle élection..) vous continuerez à ingurgiter mes oukazes, supporter mes phrases creuses et pseudo grandiloquentes. J’ai le pouvoir et je m’y vautre, cela ne durera pas, autant en profiter d’une caméra à l’autre et jouer au donneur de leçons et de patriotisme ( chapeau, il faut oser !)

        Dans quel état de ravage supplémentaire seront nous dans quelques mois on années ? 



        • vachefolle vachefolle 17 septembre 2014 13:31

          Valls a t-il réellement la majorité a l’assemblée ? grâce aux bidouilles électoralistes du PS.

          Premièrement il faut enlever le député de wallis&futuna, Napole Polutélé, qui a été élu avec le soutien de l’UMP face a 2 candidats PS, et siège maintenant au PS !!!! (en réponse aux bonnes et loyales subventions que l’état va accorder a son département...)

          Normalement cela ferait alors 268/245.

          Puis vous avez Moscovici, qui aurait du quitter son siège de député, si l’état ne l’avait pas donné une commission adhoc afin de tenir les 6 mois entre sa fin de gvt et avec sa nomination à la commission, qui evite de refaire une législative partielle a haut-risque. Il avait été élu avec 50,9% des voix en 2007 !!!

          Normalement cela ferait alors 267/246.

          Puis vous avez ces 4 UDI/UMP qui se sont abstenus, sans doute parce qu’ils ne voulaient pas abreger leur WE dans leur circonscription.... Pourquoi sont-ils payés ?!

          Normalement cela ferait alors 267/250.

          Puis vous avez de brave fraudeur fiscal Thouvenoud, qui avec un peu de décence aurait du démissionner, ce qui aurait rendu la circonscription a droite.

          Normalement cela ferait alors 267/251

          Voila en cherchant bien, la « majorité » minoritaire de Valls serait quasiment une minorité réelle.


          • Fergus Fergus 17 septembre 2014 13:55

            Bonjour, Vachefolle.

            A l’inverse, vous oubliez de citez tous ces UDI qui sont très proches de Valls mais qui, pour des raisons partisanes, ont voté contre. La cuisine politique, c’est dans tous les camps !



            • Aldous Aldous 17 septembre 2014 13:45

              En meilleure qualité ... http://youtu.be/zFDsgsIt2Zo


              • goc goc 17 septembre 2014 17:24

                Excellent
                et tellement d’actualité avec notre UMPS
                par contre il faut aussi se méfier des chats vert_de_gris


              • BA 17 septembre 2014 14:50
                Mercredi 17 septembre 2014 :

                "Femmes illettrées" de l’abattoir Gad : l’expression de Macron ne passe pas.

                Selon le ministre, illettrisme et absence de permis de conduire empêchent les femmes employées à l’abattoir Gad de retrouver du travail ailleurs.

                Le nouveau ministre de l’Économie et de l’Industrie, qui vit sa première expérience dans un gouvernement, a été l’auteur d’une maladresse sémantique ce mercredi matin sur Europe 1. Pour appuyer son argumentation sur les réformes que le gouvernement souhaite engager et notamment celle du permis de conduire, il a évoqué la société d’abattoirs bretons Gad, en grande difficulté avec 850 emplois menacés.

                "Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup, on leur explique : vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km ! Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ?" a déclaré le ministre au micro d’Europe 1, regrettant le coût et les délais nécessaires pour ce permis.

                "Il faut payer 1 500 euros, il faut attendre un an ? Voilà, ça, ce sont des réformes du quotidien, et ça, ce sont des réformes qui créent de la mobilité et de l’activité", a ajouté Emmanuel Macron pour illustrer le travail opéré par le gouvernement pour relancer l’emploi et la croissance.

                Cette affirmation n’est pas fausse : 20 % de l’effectif de l’entreprise souffre effectivement d’illettrisme, c’est-à-dire que les salariés maîtrisent mal l’écriture et la lecture. Par ailleurs, la société d’abattage de porcs et de transformation propose depuis 2010 une formation pour soutenir des salariés en lecture et en écriture.

                Pourtant, les mots utilisés par le ministre ont fait scandale, notamment chez les internautes. Le Télégramme de Brest a notamment reçu plus d’une centaine de messages sur sa page Facebook, relève Le Parisien.

                Et l’expression a enflammé la twittosphère. Certains posts reprochent au ministre un ton « condescendant », voire du « mépris », à raccrocher à la récente polémique sur les « sans-dents », d’autres faisant valoir l’honnêteté du ministre face à l’illettrisme dans les usines.

                « C’est clairement du mépris », a estimé pour sa part Jean Marc Detivelle, délégué FO chez Gad.

                Pour tenter de rattraper la maladresse, l’entourage d’Emmanuel Macron a appelé le Télegramme de Brest : "Il n’y avait aucun mépris envers les salariés", a expliqué le ministère, tout en reconnaissant un « mot malheureux », « extrêmement blessant ». Et d’ajouter : "On peut comprendre que cela suscite une certaine émotion, mais il n’y avait aucune volonté de stigmatiser qui que ce soit. Le souhait du ministre est plutôt d’illustrer la difficulté d’un certain nombre de salariés de se reclasser« après un plan social. »C’est un sujet sur lequel le ministère de l’Économie, comme tout le gouvernement, est mobilisé."

                http://www.lepoint.fr/politique/femmes-illettrees-de-gad-l-expression-de-macron-ne-passe-pas-17-09-2014-1864017_20.php


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 17 septembre 2014 19:15

                  BA,
                  Si Macron avait voulu être utile aux Français, il aurait expliqué qu’il n’y a pas de SMIC agricole en Allemagne. Que les abattoirs allemands sont en train de faire disparaître les abattoirs français.
                  Et que les salariés de GAD sont victimes non pas de l’ illettrisme, mais de l’ Union européenne...


                • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 17 septembre 2014 15:16

                  Une rectification dans l’article, que je n’ai pas repérée à la relecture :
                  « Les »frondeurs" et les autres secteurs critiques de la majorité ne permettront à eux seuls d’en finir avec ces procédures et ces dispositifs, mais ils peuvent apporter une contribution décisive à leur démantèlement."


                  • franc tireur 17 septembre 2014 17:46

                    dites l auteur, citez moi un pays ou le socialisme tel que vous le concevez a réussi et rendu le pays prospère, s il vous plait rien qu un .



                    • Micka FRENCH Micka FRENCH 17 septembre 2014 18:21

                      De l’Ecossaise en colère...


                      « 
                      Valls dispose d’une majorité fragile et d’une légitimité en morceaux ! »

                      Certes, mais ils continuent de VENDRE (donner) en pièces détachées LA FRANCE pour laquelle NOS PARENTS SONT MORTS à leurs amis richissimes du monde entier et aux banques assassines........

                      Micka FRENCh

                      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 17 septembre 2014 19:54

                        Le peuple français ne fait pas confiance à VALLS, C’est juste le LEURRE DÉMOCRATIQUE qui fait croire à cela ! En attendant, lui qui ne connait rien de l’Histoire et qui est juste à la périphérie du triangle des bermude de la culture française... Il doit rappeler son envoyé spécial qui est en ce moment à la Casbah en train de bouffer un couscous moisi, il risque de devenir un sans dents !

                        https://www.facebook.com/notes/mohammed-madjour/lactualit%C3%A9-naus%C3%A9abonde-/973417922683621


                        • Taharqa 17 septembre 2014 20:16

                          A l’auteur : merci pour cet éclairage. 


                          Pensez-vous que Martine Aubry soit à la manœuvre derrière les députés « renégats » non-apparentés aile gauche pour déstabiliser Valls ? Pourquoi ces députés qui ont voté toutes les mesures de droite des gouvernements Ayrault et Valls s’allient-ils soudain avec l’aile gauche au moment où Valls a un besoin impérieux de soutiens ? Ca ressemble à un règlement de compte entre courants PS. 

                          Valls va bientôt étouffer avec la pression du PS, de Hollande, de l’Europe, des mauvais résultats économiques, de Sarkozy ...


                          • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 17 septembre 2014 20:47

                            Je ne suis pas un expert des équilibres internes au PS, mais si quelques députés « frondeurs » parmi les plus médiatiques sont effectivement des « aubrystes » (Jean-Marc Germain et Christian Paul), la plupart des députés « aubrystes » n’ont pour le moment pas rejoint les rangs des « frondeurs » effectifs. Tout comme les proches de Montebourg, d’ailleurs.
                            On peut noter qu’aussi bien les « aubrystes » que les « montebourgeois » avaient en revanche signé « l’appel des 100 » réclamant une réorientation du Pacte de Compétitivité, mais dans les deux cas la grande majorité d’entre eux n’est pas passée aux actes quand est venu le moment du vote (41 abstentions sur le vote du Pacte de Compétitivité, sur 78 députés signataires de l’appel des 100, la plupart des « aubrystes » et des « montebourgeois » figurant parmi les 37 autres).

                            S’il est certain que des considérations politiciennes et de cuisine interne motivent certains positionnements tactiques de députés employés comme « poissons-pilotes » au bénéfice d’un poids lourd, il me semble néanmoins que la plupart des « frondeurs » qui se sont associés aux députés de l’aile gauche prennent cette position de manière sincère. Laurent Baumel, par exemple, que je connais un peu, est un social-démocrate sincère, ancien proche de Dominique Strauss-Khan et qui a longtemps cru que Manuel Valls, même s’il n’en appréciait pas l’aspect « coups de menton », mènerait une politique sociale-démocrate. Son choix de prendre part à la « fronde » est fondé sur la déception de ses attentes et sur la conviction que la politique gouvernementale ne règlera pas les conséquences de la crise, et même les aggravera. Son rapprochement avec l’aile gauche du PS en a surpris plus d’un, y compris son collègue et ami François Kalfon, co-fondateur avec lui de La Gauche Populaire, mais elle s’explique par cette déception et le sentiment de l’urgence.
                            Notons cependant que si l’aile gauche ne s’était pas montrée prête à transiger et à accepter de se mettre d’accord avec des socio-démocrates simplement soucieux de réajustements de la politique de l’offre, cette « fronde » n’existerait pas, ou bien serait circonscrite à une dizaine de députés à peine.


                          • Taharqa 17 septembre 2014 23:26

                            Mathématiquement parlant, un votre non des députés de l’aile gauche (une dizaine donc) et un vote abstentionniste des sociaux-démocrates n’aurait pas empêché l’obtention du vote de confiance, objectif commun, je suppose, à l’ensemble des courants du PS.

                            De plus, si les « frondeurs » sociaux-démocrates sont sincèrement déçus ou effrayés par la politique de Manuel Valls, peu leur importe une alliance de circonstance avec l’aile gauche : ne pas voter la confiance s’impose avant le jeu politicien.

                            L’accord dont vous parlez en dernière remarque n’était donc pas indispensable de mon point de vue mais il a le mérite pour le PS d’envoyer à Valls un coup de semonce correctement dosé, ni trop faible, ni trop fort.


                          • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 18 septembre 2014 08:38

                            Le truc, c’est que si les députés de l’aile gauche conviennent ensemble de voter contre, alors les contacts avec les autres députés « frondeurs » simplement socio-démocrates voire démocrates-chrétiens (entourage d’Aubry) et keynésiens (entourage de Montebourg) seraient rompus et ceux-là iraient voter pour la confiance, en trainant les pieds et de mauvaise grâce, mais ils la voteraient.
                            Ce qui permet à la « fronde » d’atteindre une telle proportion (28 députés PS du groupe SRC, personne n’aurait tablé dessus il y a quelques mois !), c’est le fait d’offrir une apparence d’unité de l’ensemble des « frondeurs » malgré leurs divergences de fond. Sachant qu’ils se mobilisent également sur des questions internes au Parlement, et notamment contre la discipline de groupe et pour le travail collectif librement consenti et mené des députés, c’est aussi une manière de démontrer par l’exemple qu’ils accomplissent en faits leurs revendications quant au fonctionnement du groupe et de l’Assemblée Nationale.

                            De plus, n’oublions pas que la direction tant du PS que du groupe SRC n’hésiteraient pas un instant à faire virer du groupe et du parti les députés votant contre lors d’un texte solennel. Il n’est pas dans l’intérêt des députés de l’aile gauche de se faire isoler de leurs nouveaux partenaires qu’ils ont mis si longtemps à convaincre.



                          • Ruut Ruut 18 septembre 2014 08:37

                            Comment peut on encore avoir confiance en ces incapables ?

                            Les dessous de tables ont du être énormes.


                            • Blé 18 septembre 2014 08:51

                              Sur le site de Médiapart, il y a un article de monsieur Mauduit très éclairant concernant les motivations profondes de Valls depuis toujours.
                               Ce monsieur n’a jamais rien fait d’autre que de la politique, il ignore complètement le monde du travail, il est ignare en économie comme dans beaucoup d’autres domaines par contre il connaît toutes les ficelles qu’apportent les institutions de la 5 ème république pour se faire du fric, se placer à un poste de pouvoir donc de décision, se coopter entre copains de jeunesses aussi rapaces que lui (droite et gauche à ce niveau n’a plus aucun sens).

                              Pour Valls, avoir une majorité ou non à l’assemblée n’est absolument pas son problème, il a des comptes à rendre au monde la finance (France, Europe, et U S A) et non au peuple. Le peuple n’a pas de contre pouvoir face aux élites politiques.

                              Une seule chose pour défendre les acquis sociaux et l’avenir de notre jeunesse, grève générale et descendre sur les grands boulevards partout en France.


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 septembre 2014 08:54

                                Ruut,
                                Ils ne sont pas incapables. Ils sont même assez doués. Ils ont été capables, Droite et Gauche confondues, de vendre la France à Monsanto et à Goldman Sachs... , en faisant croire que c’était pour le bien de la France et des Français.

                                « Le bêtisier de Maastritch », les phrases collector pour nous faire voter OUI., par Chevènement.


                                • franc tireur 19 septembre 2014 01:38

                                  s il vous plait citez moi un pays socialiste qui réussit ? rien qu un monsieur l auteur ?

                                  parce que sinon je vais croire que les socialistes ne sont decidement pas fait pour gouverner, juste faire rever

                                  • République et Socialisme 77 République et Socialisme 77 19 septembre 2014 11:55

                                    Bonjour, franc tireur,

                                    Étant donné que « pays socialiste », ça ne veut rien dire et que ce sont les adversaires du socialisme qui choisissent de désigner tel ou tel pays en fonction de leurs lubies du moment, je ne vois pas tellement ce que je pourrais vous désigner. En revanche, sans prétendre qu’il s’agisse de « pays socialistes », je peux vous citer plusieurs réussites en termes d’amélioration des conditions sociales et démocratiques, que vous rejetterez véhémentement car ça ne correspond pas à votre vision des choses, mais peu importe.
                                    Parlons donc de la quasi totalité des pays d’Amérique du sud et d’Asie de l’est, qui ont presque tous opté pour des éléments de socialisation et de démocratisation et qui rencontrent un certain succès, quand bien même il serait plus qu’hasardeux de les qualifier de « pays socialistes ».

                                    Mais je vous retourne la question : citez-moi un pays capitaliste qui réussit ? Rien qu’un, monsieur le franc-tireur ?
                                    Parce que sinon, je vais croire (en fait, je crois déjà) que le capitalisme ne peut pas réussir et que les pays capitalistes sont voués au désastre.


                                  • franc tireur 24 septembre 2014 16:04

                                    amerique du sud,warf ! 

                                    venzuela , bolivie et cie , des pays de pauvres, des dictatures, malgré d enormes ressources naturelles !
                                    la vérité qui vous derange au plus profond de votre ame est que les pays les plus prospères sont capitalistes, la suisse,la suede, la norvege , le luxembourg... 
                                    faites la liste des classements des pays a l indice de developpement et au PIB , ca vous parlera mieux !

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