« Je me contente de leur signaler que la moitié de ces « étrangers » sont français mais cela ne semble ni les convaincre, ni les intéresser. »
Evidemment. Du moment que ce ne sont pas des *NOUS* (blancs), ce sont des *EUX* (non-blancs) indépendamment de leur passeport. Et, pour ces observateurs neutres de la chose française, tout est dit. L’universalisme est l’une des âneries enfantées par la révolution, et il ne tient pas face à la bonne grosse réalité, bien triviale, des familles..
« Si la manifestation était colorée, elle était très homogène au point de vue ethnique, probablement la population parisienne de leur rêve. »
Pas de leur rêve, de l’image qu’ils avaient, a priori, d’un peuple européen, qui a été un gros contributeur tout au long de la constitution du patrimoine mondial artistique, culturel, scientifique et industriel.
En outre, ils auront sans doute pensé que les préoccupations des *NOUS* ne sont pas celles des *EUX*, ce qui leur aura confirmé l’existence du clivage.
« Quand les manifestations portent sur l’immigration, sur le Proche-Orient, sur le Maghreb, sur la Palestine, la dominante est « colorée ». »
Ce qui va dans le sens que je viens d’indiquer, à savoir que les préoccupations des *NOUS* qu’ils sont ne sont pas celles des *EUX*, que nous sommes de leur point de vue.
« Quand il s’agit de questions économiques, sociales, sociétales, on peut noter une certaine mixité, à travers syndicats, associations ou partis. Avec souvent la présence de sans papiers. »
Ce qui leur aurait démontré qu’il y a - forcément - quelques points de convergence. Surtout quand les *EUX* espèrent, de la participation des *NOUS*, quelque amélioration de leur sort qu’ils seraient incapables d’obtenir par leurs seules forces, autre illustration de l’omniprésent clivage.