Bonsoir,
Katherine dit que les dominés reportent leur désir de puissance à travers les dominants, mais cela contredit le fait de dire que le dominant sans dominés n’est pas un dominant ! En d’autres termes, cela veut bien dire que c’est le dominant qui va inculquer, conditionner les dominés à l’idée de puissance et non l’inverse. Bref, le dominé choisi toujours ce qui lui paraît le plus sécurisant, le problème comme le rapporte Katherine, c’est que parfois, cette sécurité passe par l’adhésion à la haine et esprit guerrier du ou des dominants intérieurs car finalement, avant de craindre un ennemi extérieur il faut se préserver du danger intérieur. Il est plus aisé de se défendre d’un ennemi extérieur que d’un ennemi intérieur (le premier est déjà là, le second non ). L’histoire l’enseigne de manière irréfutable.
Finalement, le dominé cherche toujours et en toute circonstance la sécurité, sauf que quand la violence vient de l’intérieur il se voit obligé d’adhérer à cette violence pour ne pas la subir. Il se trouve donc face à une situation où il n’y a pas de sécurité, mais choisit la position qui lui paraît la moins risqué ;
Donc, je maintiens, ce que le dominé cherche avant toute chose c’est la sécurité, sauf que parfois son choix se trouve très relatif, voir impossible. Alors non, un dominé n’a de désir de puissance que tant que celle ci ne menace pas sa sécurité réelle, sinon, ce n’est pas son désir propre, mais celui imposé par le dominant par la menace, donc la peur. qui se résume par la fameuse phrase de Bush « vous êtes avec nous ou contre nous », mais que tout chef utilise depuis l’aube de la civilisation humaine.
Quand aux indépendants, ils ne vivent pas les relations humaines en terme de dominant/dominé, ils prennent soin de ne pas entrer dans ce jeu pervers et c’est ce qui motive leur indépendance face au pouvoir. Leur volonté est de dominer leur sujet qui n’est pas une personne, mais un domaine d’activité ou artistique. Et quand on cherche à dominer uniquement un art, on n’est ni maître ni esclave, mais une personne libre.
Car alors on acquiert un grande discipline intérieure, celle de son art.
La liberté exige une grande discipline intérieure, la servitude un minimum et l’esclavage aucune, car la discipline est imposé de l’extérieur.
Jiddu Krishnamurti l’explique très bien !