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Commentaire de ffi

sur Comprendre Nicolas Machiavel (2/2)


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ffi ffi 1er octobre 2014 14:30

Le modèle oublie juste toutes les nécessités qui ne dépendent pas de la volonté des hommes...
L’humanité n’est-elle pas plongée dans un monde qui ne dépend pas de sa volonté ?
 
C’est un oubli absolument considérable,
et cela réduit à néant toute la prétention d’exactitude de cette réflexion.

Le dominant est justement légitime quand son art de gouverner permet aux dominés de faire face à leurs nécessités propres. L’oppression commence quand un gouvernement empêche le peuple de faire face à ses nécessités.
 
Un peuple dont la volonté serait complètement déréglée, c’est-à-dire fixée sur le caprice plutôt que sur l’indispensable, dirigée par un pouvoir démagogique « à la vertu machiavelienne » qui l’encouragerait dans cette voie, ne peut finir que très mal. Il n’y a certes pas oppression du gouvernement, mais il y aura oppression du monde lui-même...
 
Les grecs antiques avaient repéré ce phénomène et l’avait personnifié sous les traits de la déesse Némésis, vengeresse de l’hybris, la démesure. L’hybris est comme un « gonflement », que la Némésis corrige par une rétractation. Il y a une fascinante analogie avec les cycles d’expansion/contraction économique et le gonflement des bulles financières suivi de leur éclatement.
 
Ainsi, le modèle machiavelien oublie-t-il complètement qu’il y a des limites à la volonté humaine.


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