Une nécessité est, comme le mot l’indique,
l’essence de ce qui « ne cesse pas » :
la ne-cesse-ité.
Une loi, en science, est un rapport constant.
Or un rapport constant montre quelque chose qui ne cesse pas.
Donc une loi montre une nécessité.
Par exemple :
L’homme, par nature, a besoin de manger sans cesse pour vivre.
Par conséquent, il doit sans cesse produire des ressources.
Donc le travail pour les produire est nécessaire à l’homme.
L’homme doit travailler, c’est une loi pour l’homme.
Dieu, l’Être nécessaire, peut être vu comme une personnification de la nécessité.
Donc, bien-sûr que Dieu impose toujours sa loi,
puisque le respect des nécessités est inévitable.
Et si le politicien athée croit qu’il peut ne pas tenir compte de Dieu,
c’est-à-dire de la personnification des nécessités,
doit-il pour autant tenir négliger de tenir compte des nécessités ?
Non, bien-sûr.
Mais si Dieu existe,
et si Dieu le maudit,
alors son esprit sera obscurci :
Il ne saura plus distinguer ce qui est nécessaire.
Dieu rend fous ceux qu’il veut perdre, dit-on.
On peut en voir de nombreux exemples dans l’histoire.
Machiavel s’appuie sur certains types de raisonnements.
Tirer des lois universelles à partir de cas particuliers, en logique, cela s’appelle induire. En terme de vérité, c’est toujours hasardeux : on peut induire une multiplicité de lois universelles à partir des mêmes cas particuliers. Vous ne devriez donc pas porter une telle confiance à ses théorisations.