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Commentaire de njama

sur Béatifier un protecteur de nazis ?


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njama njama 24 octobre 2014 18:00

Il y a une longue tradition guerrière dans l’Eglise catholique, assez visible depuis au moins ... Bernard de Clairvaux  † 20 août 1153 (?) Éloge de la nouvelle chevalerie
Liber ad milites Templi de laude novae militiae
http://fr.wikisource.org/wiki/De_Laude_novae_militiae
.
Est-ce qu’aujourd’hui cela a changé ?
Cathédrale de Santiago (Espagne)
Qui voit-on juste au dessus de la petite crypte dédié à Saint Jacques « matamore » (tueur de Maures)

Les papes Benoît XVI (à gauche) et Jean-Paul II (à droite)
http://voyager-comme-ulysse.com/wp-content/uploads/2013/11/Saint-Jacques-de-Compostelle-049.jpg

Serait-il seulement possible que cette « mise en scène » contemporaine pourrait être vide de sens symbolique ? et si non, quel sens donner à cette symbolique ?

et, sous les sabots de son cheval, en grande partie dissimulé derrière les fleurs : http://3.bp.blogspot.com/-ZQ1bwGitghw/UIlT-DmnxOI/AAAAAAAACDU/LRAOOOV0xow/s1600/IMG_2696.JPG

C’est seulement au travers des représentations iconographiques qu’on peut observer la création de ce saint combattant. C’est en Espagne, au début du XIIe siècle, que le saint apôtre pêcheur se double d’un preux chevalier venant au secours des armées chrétiennes. Il apparaît dans le ciel, monté sur un cheval blanc, armé d’une épée et déployant un grand étendard. Une chronique espagnole du XIe siècle (Historia Silense) place cette première apparition au IXe siècle, lors de la bataille de Clavijo près de Logrono, engagée pour mettre fin à l’envoi annuel de 100 jeunes filles aux harems de Cordoue. Saint Jacques promet au roi Ramire de lui assurer la victoire. Vers 1130, dans le miracle XIX du Livre des miracles de saint Jacques, saint Jacques lui-même se présente, annonçant la victoire de Coïmbra (1064) :

« Je suis chevalier du Christ, secoureur de chrétiens… je marche en tête des armées chrétiennes contre les Sarrasins… ».

[...]
UNE DIMENSION POLITIQUE CONTEMPORAINE
D’autres images du saint guerrier ont resurgi aux XIXe et XXe siècles, que l’on voit encore dans certaines églises ou musées. En effet, en 1936, saint Jacques a repris du service et est devenu le saint patron invoqué contre les Républicains et le marxisme : la presse invoque le « patron invaincu des Espagnes, irrésistible vainqueur de Clavijo » dont les victoires « proclament la supériorité de l’étendard sur les bannières rouges du marxisme ».
En 1943, il est « le capitaine de la grande Croisade qui se prépare dans le monde… ». Encore en 2003 il reprend son premier objectif, selon El Mundo des 24-25 juillet :
« Les troupes que le gouvernement espagnol a envoyées en Irak défileront en Terre Sainte, avec la croix de saint Jacques matamore, visible sur leurs bannières et drapeaux ».
Il est bon de se rappeler à ce propos que les traumatismes de la guerre civile en Espagne ne sont pas encore effacés et de savoir que la mémoire du saint Jacques guerrier n’est pas du goût de tous les Espagnols dont les familles ont souffert de la dictature.

http://www.saint-jacques-compostelle.info/Saint-Jacques-Matamore_a104.html

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